J’imagine que les gens des relations de presse à Radio-Canada s’imaginent que les journalistes n’ont pas de vie, pas d’amis, pas de famille.
C’est ce que j’en déduis en lisant leur dernière invitation.
Voyez vous, Radio-Canada invite les journalistes et photographes seulement à assister au Bye Bye 2008 de Véronique Cloutier et Louis Morissette au studio 42 de la Maison de Radio-Canada, en direct, le mercredi 31 décembre à 23h.
De plus, dans l’invitation, on prend la peine de mentionner que «les artistes et membres de l’équipe de production ne seront pas disponibles pour des entrevues après l’émission».
En deux mots : «Venez nous admirer, assoyez-vous dans le coin, faites pas de bruit et posez surtout pas de questions.»
Quel journaliste a sincèrement envie d'aller passer son Jour de l’an entouré de veudettes au 3e sous-sol de la Maison de Radio-Canada? Excusez-moi, mais c’est un tantinet loser.
Pour ma part, je leur ai poliment répondu que, malgré tout le respect et l’admiration que j’ai pour Mme Cloutier et M. Morissette, je compte passer le Jour de l’an auprès des miens.
Parce que j’ai une vie. Et une télévision.
Définitivement, c’est troublant.
Malgré tout le respect que je vous dois, monsieur Proulx, je ne vous croyais pas lorsque vous faisiez le rapprochement entre les agents immobiliers et les journalistes, il y a quelques mois.
Toutefois, maintenant que je baigne dans le milieu de l’immobilier depuis plus de deux ans, je peux vous confirmer qu’il est aussi difficile d’avoir une vie dans les deux domaines.
Heureusement que je ne suis pas agent immobilier… et que vous êtes un journaliste free lance qui se respecte, nous ne fêterions pas le même genre de Nouvel An.
🙂
Bref, il y a encore un peu de magie du temps des fêtes après l’écrasante dernière élection provinciale – le résultat du scrutin mis à part…
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D’ailleurs, je soupçonne que si Émile Zola écrivait un blogue aujourd’hui, le titre de sa chronique s’appellerait certainement L’Assomoir ou J’accuse, en même, et dans le désordre PAR DESSUS LE MARCHÉ.
La fameux main invisible du marché qui sert la main de l’État Providence pour sortir du trou trois grands fabricants d’automobiles laides, polluantes et trop chères alors que plus de 2000 familles américaines perdent leur maison chaque jour aux États-Unis, par exemple…
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(Rire franc) Hi Hi ! Non, mais j’ai bien fait de venir te lire aujourd’hui. Je me serais attendu à autre chose d’un journaliste de Voir. Habituellement, vous êtes tellement branchés médias, que vous ne refusez jamais ce genre d’invitation. Ma foi, tu montes dans mon estime.
Je pensais pas que tu oserais même écrire un article pour dire que tu refusais l’invitation. Ma foi, je sais pas si cela va causer un émoi, parce que Véro et un peu comme son ami Guy A., gare à toi si tu refuses son invitation. Et en plus, tu fais comme Mario Dumont, tu expliques tes raisons en public. Oh là là !
Mais d’un autre côté, c’est ben de tes maudites affaires, si tu veux pas y aller. Si tu aimes mieux faire autre chose. Tu n’aurais même pas eu à te justifier. Mais tu le fais, parce que tu tiens j’imagine, à ce que l’on sache tes raisons. Et ma foi, j’avoue qu’après avoir lu ton article Un mois sans courriel, je suis moins surpris, tu redeviens simplement un «humain». La vie t’interpelle, mords à pleines dents !
Et tu as une émission à Télé-Québec ? Je vais me forcer et je vais regarder ton émission, au moins une fois. Je vais faire un effort pour sortir de ma «léthargie». Je ne regarde pas beaucoup la télévision. Je me tanne vite. Je suis rendu allergique à la culture du vide.
Bon, ben je m’arrête. Il y a du hockey. Là j’avoue que j’ai pas de misère à faire un effort.
C’est pas une question d’être branché ou quoi que ce soit… On fait du journalisme culturel, on guérit pas du monde ou on déneige pas les rues…
Il faut juste prendre trop sa job au sérieux pour dire à sa famille, à ses enfants: « Non Fiston, Papa pourra pas passer le Jour de l’An avec vous autres cette année, il doit aller couvrir le Bye Bye de Véro! »
Je ne suis pas sûr que ce soit Véro qui ait pensé à ce genre d’invitation, mais bien les relationnistes de Radio-Canada. Enfin.