BloguesAngle mort

Quebecor a engagé des scabs

C’est ce qu’on appelle le timing.

Alors que le Journal de Montréal frôle le conflit syndicat, Vendredi, la commissaire Myriam Bédard, de la Commission des relations du travail, a rendue sa décision : Le Journal de Québec a bel et bien fait appel à des briseurs de grèves pour effectuer le travail des 252 syndiqués en lock-out.

Nous avions discuté ici de cette fameuse agence Nomade, qui fournissait des articles au Journal de Québec. Eh bien, les journalistes de cette agence étaient des briseurs de grève, selon la commissaire Bédard. Nomade était une agence de presse « totalement dédiée aux différentes plateformes de Quebecor Média » et créée à la demande du patron de Quebecor Pierre Karl Péladeau.

Toujours selon la commissaire, le Journal de Québec a fait appel à d’autres briseurs de grève : des journalistes de Canoë, des rédacteurs de la firme Communication Conseil Ferron et des photographes de l’agence Keystone)

De son côté, Quebecor se défendait en disant que le travail n’était pas accompli dans les locaux du Journal de Québec. Mme Bédard n’a pas retenu cet argument.

J’ai hâte de voir quel impact aura ce jugement si un lock-out ou une grève devait être déclenché au Journal de Montréal. (Il y aura un point de presse ce matin de la part du Syndicat des travailleurs de l'information du JdeM).

Déjà, on sait que plusieurs nouveaux journalistes et photographes ont été engagés au quotidien gratuit 24 heures, propriété de Quebecor Média.

Est-ce que le petit 24 heures se préparerait à nourrir le gros Journal de Montréal advenant un conflit syndical? Peut-être.

Et si Quebecor avait des projets d'expansion pour 24 heures? Les rumeurs qui courent, car ce ne sont que des rumeurs (sur lesquelles je songe travailler prochainement), soutiennent que Quebecor voudrait faire de 24 heures un néo-Journal de Montréal: un quotidien national qui remplacerait, à moyen terme, son célèbre grand frère…

Lire aussi :

L’agence de PKP, 13 mars 2008