C’est dément de constater à quel point le Bye Bye fait jaser. Chez Patrick Lagacé : 342 commentaires. Chez Richard Therrien : 668 commentaires.
Et mon collègue Joël Martel, n’en pouvant plus d’attendre ma critique du Bye Bye à Véro ;), d’y aller avec la sienne…
Je dois vivre sur une autre planète. Chez nous, autant du côté de ma famille que de celle de ma blonde, pratiquement personne n’a regardé le Bye Bye. Du moins, pas au complet.
Le 31 au soir, au beau milieu d’un party du Jour de l’an chez ma belle-sœur, j’ai bien ouvert la télé. Juste pour voir.
Je suis tombé sur un sketch montrant le jeune Jonathan Roy frappant sa mère à grands coups de poings. C'est un gag. Mais un gag de mauvais goût.
J’ai ensuite entendu Louis Morrissette plaisanter à propos du fait qu’il n’avait rien à dire sur Nathalie Simard, sourire en coin. Ici, le mauvais goût a atteint un degré de raffinement inégalé. Faut-il vraiment rappeler à l'ex MecComique que son beau-père a abusé sexuellement de Nathalie Simard pendant toute sa jeunesse? Merde! On ne parle pas d'une petite affaire innocente! C'est un drame humain profond qui, en plus, les touche directement. Véronique Cloutier et Louis Morrissette n'ont bien sûr rien à voir là-dedans, mais il leur est absolument interdit d'en rire… À moins qu'ils aient envie de donner l'impression à tout le monde que ce drame humain signé Guy Cloutier leur passe dix pieds au-dessus de la tête. C'est ainsi que je l'ai interprété, et je ne pense pas être le seul.
Dans ma famille, on a regardé à peu près vingt minutes du Bye Bye et on a fermé la télé. « On se parles-tu à la place? », qu’on s’est dit. Et c’est ce qu’on a fait.
Le lendemain, du côté de mon père, on a parlé aussi. La télé était allumée sur la chaîne Galaxie/Musique de Noël. Au cours de la soirée, j’ai été le seul à mentionner le Bye Bye… pour me faire répondre derechef que personne ne l’avait regardé la veille.
Alors vraiment, ceux qui tiennent à jaser du Bye Bye, allez-y.
Pour ma part, je passe mon tour.
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Si l’institution qu’est le Bye Bye a eu, dans les années passées, une pertinence socioculturelle, elle s'effrite d’année en année.
À force d’avoir des comiques qui dérident l’actualité quotidiennement à la radio, à la télé, partout… les gags, lorsqu’ils arrivent au Bye Bye, ont déjà quelque chose de suranné.
J'aimerais aussi croire que la population commence à trouver qu'il y a mieux à faire le 31 décembre au soir que de regarder la télé. C'est mon petit souhait d'idéaliste naïf.
Radio-Canada avait paqueté cette soirée-là de tous ses gros canons: Gérard D. Laflaque, Tout le monde en parle, Infoman et le Bye Bye. Or, s’il y a UNE soirée dans l’année où il serait normal, voire souhaitable, que le peuple ne s’écrase pas devant la télé… il me semble que c’est bien le 31 décembre.
Non?
Involontairement, la tradition télévisuelle de l’année, le Bye Bye de la SRC, finit par donner à certaines personnes le goût de faire le party pour vrai ou de simplement avoir du plaisir en famille ?
J’y vois un bel exemple de salubrité publique qui s’exprime à l’envers.
Comme quoi, même la médiocrité inutile, ça finit par porter ses fruits !
p.s. : je n’ai même pas pris la peine de regarder le « Bye Bye » de cette année, j’étais trop occupé à me soigner… mais je suis pas mal certain que ma grippe musculaire était pas mal plus trippante que les niaiseries dont j’ai entendu parler (eh oui, les émissions de télévision engendre aussi leurs propres virus communicatifs).
n.b. : est-ce du snobisme mal placé, est-ce un péché de lèse-majesté que de ne pas embarquer dans des fabrications de pièges à cons télévisuels ? Il y a des jours où rien qu’à VOIR la manière dont certaines productions sont « packagées », ont fini par deviner davance que ça va valoir cher la tonne au bout de la ligne de production, mon ami.
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Exemple connexe :
Je me suis amusé récemment à mettre en ligne un commentaire sur une grosse production hollywoodienne que je n’avais pas eu le temps de VOIR avec l’un de mes nombreux frères (lui et moi, on aime bien se taper une connerie qui fait « boum ! boum ! pow ! pow ! » pendant un peu plus d’une heure et demi, de temps en temps) et, parce que nous avions un conflit d’horaire, il a été en mesure d’aller VOIR Klatu version 2008 alors que je l’ai complètement ratée.
Alors, à NoWell, on se revoit durant le réveillon en famille et il me dit : « C’était tellement mauvais que même moi, qui aime bien Keanu Reeves, j’ai détesté ça ! »
Moi qui m’étais contenter de lire une demi-douzaine de critiques et de synthétiser le tout en me basant sur ce dont je me souvenais de la version de 1951, j’en étais arrivé à la MÊME conclusion… sans prendre la peine d’aller le VOIR en salle !
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Bref, c’est ça la beauté du marketing de divertissement :
quand on produit de la merde à grands frais, on fait un tapage de tous les diables pour que le plus grand nombre d’imbéciles y aillent dans la première fin de semaine.
C’est le principe du « there’s a sucker born every second ».
Et quand les distributeurs d’un navet sont coincés avec une patate chaude qui ne vaut rien, sauf au four, ils se rendent compte du problème des pressions indues sur les propriétaires de salles, ou de l’étendue de leur connerie, ils se mettent à :
a) citer hors contexte, la plupart du temps, dans leurs publicités et leur dossiers de presses, des journalistes plus ou moins professionnels oeuvrant dans des médias obscurs, qui ont soi-disant « aimé ça full blast » pour mousser leur production bancale aux yeux du public ébahi ;
b) nous servir l’argument ultime du cynisme, qui consiste à inviter les gens (encore chanceux d’avoir éviter la projection cinérmatographique merdique) de s’exposer quand même aux affres de la médiocrité cinétique en affirmant sans rire que nous DEVONS nous faire nous-mêmes notre propre idée sur la saleté dont tout le monde parle sans avoir été nécessairement la regarder et l’entendre.
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D’ailleurs, je ne me souviens plus quel génie disait que, si on comparait la culture cinématographique à la culture gastronomique, on devrait demander aux cinéphiles de payer APRÈS avoir regardé un film et non AVANT d’accéder à la salle.
J’ai comme l’impression que si l’industrie du « rêve et de l’extase » perpétuelle fonctionnait comme ça, cette dernière sortirait de la crise économique et réussirait à sortir de trou dans lequel elle se précipite à force de ne plus avoir d’idées nouvelles à projeter sur l’écran.
Par exemple, les cinéplex, au lieu d’investir dans les déchireux de tickets et les policiers privés en tous genre qui patrouille partout mêm au toilette, finirait par faire un peu plus de fric À LONG TERME si ils adoptaient la politique du Nautilus +.
Ainsi, au lieu de payer pour les films à la pièce, comme on en paye pas pour s’entraîner sur un seul foutu appareil d’exercice dans un gym, les gens paieraient pour accéder aux salles et pourraient en sortir au bout de cinq minutes pour aller VOIR autre chose de mieux.
Les complexes cinématographiques investiraient davantage dans la variété, se sortiraient de la logique écrasante et monopolisante du blockbuster et pourraient faire la promo d’autres cinématographies nationales sans se retrouver dans la rue en pleine crise.
Enfin, moi, je dis ça de même pour aider, tsé…
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Cela dit, pour le divertissement télévisuel à la SRC, rappeler qui paie et comment pour ce qu’on y présente devient rapidement lassant… mais dieu sait à quel point c’est inévitable lorsque la Télévision d’État essaie d’imiter les plus affreux travers de la télévision privée sans même se soucier de produire le même niveau de « qualité » au bout de la ligne.
Mais il y a quand même quelque chose de bien qui se diffuse à la SRC… et la plupart du temps, c’est lorsque la SRC se prend, l’espace d’une heure ou deux par jour pour la réplique fédérale de la télévision publique du Québec : Télé-Québec.
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Ah, oui, autre question stupide : pourquoi on dit encore Radio-Canada en parlant du réseau télévisuel alors que Télé-Québec a eu la présence d’esprit d’abandonner sa dénomination dépassée de Radio-Québec, il y a quelques années ? Est-ce que l’usage d’un acronyme fourre-tout empêche le CA de la SRC d’innover ne serait-ce que sur la papetrie qu’elle distribue à l’extérieur de sa tour d’ivoire inébranlable dans sa conviction toute puissante de respecter à la lettre son mandat public ?
Je n’aurai pas la loquacité du commentateur précédent! Promis! J’ajouterai par contre que je l’ai regardé, le fameux Beubaille Deumilluitte. Mais étant donné que tout le monde a trouvé à mettre son grain de sel et judicieusement apporté son commentaire, je n’ajouterai rien de nouveau. De toute façon, je ne pourrais rien dire de plus que tout ce qui a été (moult fois) dit. Mais entre toi et moi, je n’ai surtout pas la force de le faire. Certaines Fêtes sont plus dures que d’autres faut crére. 😉
Par contre, je m’aperçois rapidement que ça ne te fait pas un bien immense de lâcher prise en cet ère moderne. Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire de parler de personne à personne? Après l’abandon du courriel, de Facebook et maintenant de la télé, ne te reste plus qu’à t’enfermer chez les moines d’Oka pour une retraite paisible armé d’un crucifix, d’un bol d’eau et d’une croûte de pain. Ce sont les méchants capitalistes qui doivent se retourner dans leurs Futurshop…
Je te souhaite, pour 2009, un retour techno tout en gadgets inutiles mon cher ami! Tu le mérites bien. 😉
J’espère que tu es ironique mon cher Patrick!
Je me trouve déjà beaucoup trop branché vs. le bonheur que ça m’apporte.
Venant de la part du gars qui ne possède même pas de téléphone cellulaire, ça ne peut faire autrement qu’être ironique. Héhé!
Je n’ai entendue que de la critique négative pour le Bye Bye et ca ne me surprends pas du tout, chez moi la télé étant ouverte j’en ai vue assez pour consater que c’était un « flop » et total.
Pour Nathalie Simard je suis d’accord avec vous, en plus c’était de mauvais gout, qu’est qui ne dis pas que ses problèmes de comportements ne viennent pas de ce qu’elle a subie dans son enfance…
Vraiment on était loin des Bye Bye avec Dominique Michel , RBO et co….Ce serait plutôt Bye Bye Vero et Louis Morissette, et je ne dis pas a la prochaine
Le Bye-Bye n’a jamais été drôle.
J’ai le même âge que Steve Proulx et j’écoute le Bye Bye à chaque année depuis aussi longtemps que je me souvienne et JAMAIS je ne l’ai écouté en direct.
C’était soit le lendemain soir lors de la rediffusion du 1er janvier ou le lendemain matin, à partir du moment où ma famille fut propriétaire d’un magnétoscope. Il y a possibilité de faire la fête lors du réveillon et de regarder cette revue de l’année en récupérant le lendemain. Et c’est toujours ce que j’ai fait.
En 1999, quand Radio-Canada a décidé d’enterrer cette tradition, j’ai réellement été triste. Je ne crois pas qu’il s’agisse d’un rendez-vous anachronique. C’est sain de choisir des moments-clés à dates fixes nous permettant de faire un retour en arrière avec un peu plus de recul que les autres rendez-vous satiriques qui font davantage dans la critique au jour le jour collée sur l’actualité.
J’ai pour ma part visionné le Bye-Bye le lendemain, enfin une bonne partie. En regardant cette émission, je savais à quoi m’attendre et ce que j’y trouverais. C’est certain que si on veut une émission culturelle et de bon goût, on ne regarde pas celle-là !
J’ai ri au sketch de la famille de Patrick Roy, à l’imitation de l’incontournable Céline par Véro (qui possède un excellent talent d’imitatrice) et à la tête chevelue de René-Charles ! Je me suis demandée ce que Michel Louvain faisait dans cette galère quoique je l’aime bien. J’ai trouvé étrange le fait qu’on fasse chanter « Catherine » alors qu’elle avait les pieds d’une contorsionniste dans le visage ! La voix n’y était pas… Et qu’y a-t-il d’intéressant à regarder Alexandre Depatie giguer dans une piscine ? L’interview de Denis Lévesque était de mauvais goût et pas drôle du tout.
C’était un fatras de toutes sortes de choses mais à quoi s’attendre de plus avec cette émission ?
Comme toi je ne l’ai pas regardé! Je me retrouvais dans un chalet sans électricité à boère de la biére en famille!!!!
À – 30 degré ça garde la biére frette!!!
Mais si je me fie aux commentaires ententdus et lus! Il était mauvais rare (bye bye).
Mais de toute façon, j’avais déjà manqué les deux dernier RBO alors un d’un plus??? je dois avouer que la technilogie, même si j’en suis un adepte, doit être mise de côté de temps en temps juste pour se rendre compte que c’est notre cerveau qui invente tout ça!!!
Bonne année 2009 technologiquement humaine!
Pour répondre à votre dernière question : oui!
Bonjour,
Quelques heures avant le bye-bye, le duo Cloutier-Morissette nous disaient en entrevue, que pour bien comprendre ce spectacle, il fallait être intelligent… Ouchhh!!!
On dirait que Véronique Cloutier est tout simplement resté, avec le temps, la « petite » fille à papa. Elle est sur scène aujourd’hui exactement comme elle était dans le salon de son père autrefois. C’est à dire comme lorsqu’elle se pratiquait en chantant et en jouant la comédie devant les invités de son papa. Malheureusement pour elle, on dirait qu’elle n’a jamais su dépassé ce stade.
Devant mon téléviseur le 31 décembre au soir, je me sentais exactement comme un invité de « papa » Guy Cloutier. C’est comme si j’était tombé au mauvais endroit au mauvais moment et que je devais écouter une répétition de la petite Véro. J’ai trouvé ça franchement pathétique…
C’est là que je me suis rendu compte que ce n’est pas parce qu’elle a tombé dans la marmite du show business étant petite que cela en fait d’elle automatiquement une grande artiste. Elle n’a aucune sensibilité et un gros manque d’écoute sur la scène. Elle doit sûrement encore remercier l’empire paternelle chaque jour!
Elle est surement bonne en affaire, mais pour ce qui est de la scène, elle aurait intérêt tant qu’à moi, à laisser sa place aux professionnels!
De plus, le duo Cloutier-Morissette ont vraiment fait preuve d’un gros manque de jugement en essayant de nous en passer une « tite vite » avec l’histoire de Nathalie Simard. Je n’en reviens toujours pas… quel culot!
Ce qui me désole le plus dans tout ça, c’est de constater que radio-canada est laissé carte blanche à ces « pseudos » artistes pour divertir le Québec au grand complet. Pourtant, ce n’est pas le talent qui manque au ici!
En terminant, écrire un commentaire sur un Bye Bye comme celui-ci implique de renoncer à faire l’unanimité, alors c’est sans surprises que certaines personnes aimeront, d’autres moins et c’est pourquoi j’espère être publié… merci à l’avance!! 🙂
Sonia
Hey Steve, achète-toi un vidio… ou ben un terminal numérique!
Y’a du monde qui écoute vraiment le Bye-Bye le soir même???
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