Selon le poids médias d'Influence communication reçu hier:
La pauvreté de l'actualité en début d'année a sans doute donné plus de poids à la controverse autour du Bye Bye 2008. Celui-ci a occupé 2,03 % des nouvelles ce qui en fait le Bye Bye le plus médiatisé des 5 dernières années.
Ajoutons que Le Journal de Montréal et de Québec ont généré 51 % de la couverture écrite sur le sujet. Leur contribution moyenne pour une nouvelle est de 35 %.
Et au sujet de la couverture du Journal de Montréal, je me permets de citer Michel Dumais là-dessus…
[…] plusieurs se demandent pourquoi le Journal
consacre aussi souvent sa Une au Bye Bye. C'est une connaissance à moi
qui bosse au Journal qui me l'a expliqué un jour, alors que je lui
demandais candidement, «mais pourquoi faites-vous aussi souvent votre
Une avec Guy Cloutier (c'était du temps de l'Autre histoire) alors
qu'il n'y a à peu près rien à dire?»Et la connaissance de me répondre, «honnêtement, nous n'avons pas à
être pour ou contre Cloutier. Mais sache qu'à chaque fois que mettons
la face de Cloutier en «front», ou celle de Céline ou Angélil (tiens
donc), on vend des dizaines de milliers de copies supplémentaires en
kiosque. C'est aussi simple que cela.»Yup! Convergence et guerre commerciale cheapo entre Radio-Canada et
Quebecor? Ça va de soi. Et à terme, c'est la crédibilité des médias et
des journalistes qui en souffrira. Mais aussi, «follow the money ».
C'est aussi simple que cela.
«Yup! Convergence et guerre commerciale cheapo entre Radio-Canada et Quebecor? Ça va de soi. Et à terme, c’est la crédibilité des médias et des journalistes qui en souffrira. Mais aussi, «follow the money ». C’est aussi simple que cela.»
c’est ce bout-là qui m’effraie personnellement… ensuite, on se demande pourquoi les journaux vendent de moins en moins de copies… il règne un cynisme grandissement de bien des gens à l’endroit des journaux et surtout, des journalistes.
Je me souviens avoir lu chez Steve Proulx, un moment donné je ne sais plus quand et je m’en fous j’ai pas le lien et je cherche pas vous trouverez bien vous-mêmes, que la Presse fonctionnait en grande partie par le poids de ses abonnements.
Un certain nombre d’abonnés, un nombre certains de lecteurs minimum (à condition qu’on se donne la peine de la lire au complet, ce qui n’est pas facile non seulement le samedi).
Par contre, du côté du Journal de Montréal, le gros des revenus dépend beaucoup (trop) de la Une, de l’achat impulsif.
Avec l’évolution du consortium, en fait, TVA est de plus en plus souvent le crieur du journal de Montréal – oui, Sophie, t’es plus belle que le gars qui vend le journal de Montréal à cinq heures du matin sur le coin de la rue et c’est pourquoi on te paye plus cher pour inviter les gens, en discutant avec l’autre que je connais toujours pas par son prénom, contrairement à Colette, et qui nous invite cordialement à aller surfer comme des Beach Boys innocents sur son site internet pour en savoir plus sur
– le reportage de une minute et demi sur une drame humain qui, de toute façon, ne rentrera jamais dans un topo de journaliste – à moins que le journaliste soit capable d’en faire un livre ;
– le sondage exclusif (devenu avec le temps une enquête journalistique, raison pour laquelle le gars de Harris Decima et celui de Léger et Léger sont devenus des « analystes politques » … au détriment des vrais politicologues ;
– etc.
En allant sur le site, vous y voyez la tête d’un chroniqueur vedette parce que l’adresse donnée à l’écran vous amène sur le portail du site.
Vous cherchez la nouvelle-appât qu’on vous a tendu comme si vous étiez un poisson des chenaux, et comme un cave, vous allez perdre votre temps sur le Canoe de la chasse galerie de monsieur trois lettres qu’il ne faut pas prononcer en public sinon on reçoit une mise en demeure sur son chef de pupitre.
Pis là, qu’est-ce qui arrive, vous perdez votre temps à chercher un complément de reportage insignifiant qui ne vous apprend rien de plus sur une nouvelle creuse qui ne vous aidera certainement pas à traverser la crise (contrairement au dossier de l’Actualité par exemple, encore disponible en kiosque, mais détenu par Rogers Telecomunication, qui a failli acheter la business des Chagnon à la place de Pédaleau qui s’en est bien tiré avec de l’argent public tiré de la Caisse de dépôt afin de faire reculer les intérêts non-nationalistes hors de frontières du Québec, tsé veut dire.)
Pis, là, on est toujours pas rendu à l’émouvante histoire de l’homme qui a vu son fils partir en fumée sur la banquette arrière d’un cercueil roulant lancer à toute vitesse dans l’hiver brûlant d’un conducteur en état d’ébriété de moins de 18 ans.
Non, on cherche, on butine, on est comme un petit abeille qui travaille fort, comme le chanteur qui fait de la pub géniale pour le compte de Vidéotron qui récupère – sacrament de bonne idée – des cellulaires pour sauver la terre.
Toujours cherchant, on cherche, on cherche, câlisse, est-ce que je suis un téléspectateur qui surfe sur internet ou bien un nouveau journaliste qui cherche la nouvelle qui lui plaît dans le cyberespace comme une poule pas de tête ?
Je les sais pas mais j’ai le goût de parler franc, faque je me retrouve à lire le blogue de Richard Martineau et quelque part sur la page du site on me dit, aye le grand, manque pas demain la chronique de cet intellectuel chevronné dans le Journal de Montréal en exclusivité sur toutes les plateformes possibles et inimaginables de l’empire PKP.
Je commence à être étourdi tout d’un coup mais je viens de comprendre le principe de la convergence et je me dis une affaire :
– c’est pas mauvais ou bon en soin, la convergence.
Non, je me dis, écoute, le grand, si tu me prends pour un cave et que je lis toujours la même nouvelle chez vous, que je sois à Québec, à Montréal où quelque part au Canada où le Sun se couche jamais, est-ce que tu penses vraiment que je serai pas en tabarnac de me faire nourrir 150 fois par un même portail qui essaie d’avoir des noms différents pour attrapper le plus de poissons possibles ?
Faque je me dis, tsé, pousse mais pousse égale, chose.
Parce que moi, vrai comme chuis pas là devant toé mais en face d’un écran qui ne ressemble pas au tien parce que je gagne moins ou plus d’argent que toé avec mon misérable salaire, je suis pour la diversité en tout, dans les médias comme dans le monde.
Et quand j’apprends que les journalistes sont traités comme des Golden Retriever de l’information quand ils font dans le papier, je trouve pas ça respectueux de mon intelligence… et je suis fâché pour mon père et ma mère qui sont abonnés au journal de feu Pierre Péladeau.
Bref, ce n’est pas parce qu’on défend le désir de diversité de l’information dans un média, le respect et l’amélioration de certaines conditions de travail que l’on remet en question l’intégrité ou la nécessité du média en tant que tel.
À cause du conflit au Journal de Québec, personnellement, je ne lis plus le 24 heures dans le train de banlieue que je prends très souvent, je ne lis plus le journal de Montréal même si je suis souvent stupéfié par les UNEs qui sort de ses différents montages, je ne vais pas sur Canoe.ca donner mon opinion sur tout et rien, je ne ramasse même plus le ICI pour augmenter ou maintenir son lectorat à l’extérieur de l’ile et par le fait même ajouter de la valeur à ses tarifs publicitaires…
Tout ce que je fais, c’est que j’attends inlassablement un reportage de TVA et de JE qui soit un jour critique des affaires d’un autre média appartenant au même conglomérat.
Je risque d’attendre longtemps ou, un moment donné, ça va se régler ce conflit-là ?
p.s. : Transcontinental ne pratique pas la convergence à tous prix, et je crois qu’ils font de l’argent en masse pareil, non ? En tous cas, c’est ce que j’ai lui dans un certain INFO-Presse il y a bien longtemps déjà.
n.b. : lire Info-Presse m’a déjà permis indirectement de résoudre un conflit de travail dans une maison de songages qui ignoraient à quel point elle était rentable, comme quoi, tous les chemins de l’informations ne mène pas nécessairement à moins de syndicalisation dans le merveilleux domaine de l’info-spectacle.
Non, je ne pouvais pas faire plus court, j’ai la même maladie que Lise Bissonnette quand elle faisait des éditoriaux fleuves et que Pierre Péladeau l’appelait tout le temps pour lui dire de couper dans ces textes parce que personne l’a lisait vraiment.
Un moment donné, l’Accord de Charlottetown est sorti, elle a lu au complet le document et elle a écrit l’éditorial le plus court de tous les temps.
Le monde était toujours pas content.
Comme quoi, dans la vie, on peut pas toujours plaire à tout le monde.
Mais on peut se parler quand même.
NON ?
« La pauvreté de l’actualité en début d’année a sans doute donné plus de poids à la controverse autour du Bye Bye 2008. »
Hum, huem…. avec 900 morts à Gaza, on parle de « pauvreté de l’actualité »?!? Je suis content d’apprendre que nos chicanes locales nous ramène toujours sur terre.
Pour un « Légaré », je trouve votre remarque judicieuse, cher monsieur.
Comme quoi, chez Influence Communication, on décompte la nouvelle pendant que d’autres font le décompte des morts… sans leur offir la même importance because moins de poids dans les médias et que, les médias, c’est connu, ne suivent pas les faits ou la recherche de la vérité plurielle ou démocratique.
Car les médias, pour les comprendre en oubliant d’essayer de comprendre le monde, il faut regarder où va la money…
Édifiant.
Désolant peut-être aussi ?
« Le monde m’appartient parce que je le comprends. »
Honoré de Balzac,
auteur de la comédie humaine
Et après on me demande pourquoi l’actualité internationale de TVA et du journal de Montréal me fait rire…
Je ne crois pas que la controverse du Bye Bye 2008 soit une tempête dans un verre d’eau. Il y a des gens très en colère:
(Je me permets de recopier un message que j’ai écrit quelque part d’autre…)
Wow… Je trouve que trop de monde ici sont inconscients de la réalité du racisme.
Pour ceux qui ont l’esprit ouvert et qui veulent apprendre la logique du racisme, regardez ce reportage fait par PBS (en anglais) en 1968:
http://www.pbs.org/wgbh/pages/frontline/shows/divided/etc/view.html
L’expérience: une prof divise sa classe en deux: les yeux bleus et les yeux bruns… La prof implante des idées discriminatoires dans la tête de ceux qui ont les yeux bruns… Résultat: des élèves qui ont les yeux bruns frappent ceux qui ont des yeux bleus. Ils sont tous caucasiens. (C’est ça que le racisme fait… Il associe le négatif avec des traits d’un groupe entier de personnes… à tort!)
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(La discussion en question que j’ai eu provient d’une discussion dans un blog d’un journal)
Pour vraiment comprendre le racisme, je te propose une expérience: peints-toi la peau en noir et essaie de survivre dans ta ville pour 1 mois. Je ne suis même pas sûr que tu serais capable d’y survivre un seul jour, étant donné le choc de la dissonance cognitive de voir enfin réalité.
Tu peux sûrement retrouver les sources de ces expériences fait par des personnes normales et des scientifiques sur internet… le résultat des expériences ont toujours été DRAMATIQUE… JUSTEMENT!
Le racisme est présent dans tous les pays, par des gens de toutes les couleurs et par des gens de toutes affinités!
Dans le contexte de l’Amérique du Nord, le racisme est perpétré par les blancs en majorité contre les noirs et autres minorités. Dans d’autres pays, c’est le contraire.
Mais le racisme reste du racisme, peu importe le contexte, et n’est pas socialement acceptable!
Et le racisme plus intense de l’un, ne justifie pas le racisme de l’autre.
C’est pas parce qu’on lance 1 bombe atomique contre un pays neutre et que l’autre en lance 10 contre ce pays, qu’on est moins méchant ou que notre acte est justifié.
Une question pour vous:
Est-ce qu’il y a des racistes au Québec et qui sont-ils? (vous n’avez pas à répondre… à l’extrême ça peut nous dire si vous êtes un négationniste du racisme ou au contraire un paranoïaque de cela… ou quelque part entre les deux… c’est juste une piste de réflexion!)
Le nazi est celui qui pense comme un nazi.
Le nazi est celui qui nie que le nazisme a eu lieu.
Le nazi est celui qui se déculpabilise en niant le nazisme.
Le raciste est celui qui pense comme un raciste.
Le raciste est celui qui nie qu’il y a eu du racisme.
Le raciste se déculpabilise en niant le racisme.
Qui peut être bon juge de la présence de racisme au Bye Bye 2008?
Un raciste, une victime ou quelqu’un qui a un regard neutre de l’extérieur du Québec?
Est-ce que le racisme disparaît si cent mille racistes nient le racisme?
…Aussi: la vérité et l’histoire est écrite par ceux qui ont le pouvoir.
Pour vous montrer un autre contexte, au Japon (anciennement participant au nazisme), ils ne parlent quasiment pas de leurs propres crimes pendant la guerre mondiale dans leurs livres d’histoires. Contrairement aux victimes (les autres pays) qui en parlent abondamment dans la culture populaire, au Japon, c’est le contraire.
En Chine, essayez de trouver du contenu parlant en mal de Mao Zedong et de ses désastres de la révolution culturelle.
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Maintenant, comment pouvez-vous prétendre savoir que votre propre perception du racisme au Québec et dans le monde est bien représentative de la réalité? (et non du nombrilisme, négationnisme, banalisation?)
Quand le racisme est institutionnalisé, le racisme est de la poudre aux yeux. (Comme pour le système de santé gratuit, l’eau gratuite, les papiers de toilettes dans les espaces publics (eh oui, visitez les autres pays) et tout ça… on est né en pensant que tout est normalement comme ça et que c’est un acquis, alors on a tendance à en abuser!)
Pour donner une analogie, je dirais:
-Ce n’est pas celui qui utilise le “taser” (pistolet électrique) sur quelqu’un qui peut juger si ça fait mal… C’est celui qui reçoit le choc qui le sait!
Si vous ne comprenez pas cette logique, vous êtes condamné à être l’utilisateur aveugle du “taser”!
La subtilité avec le racisme, c’est que ça fait aussi mal, mais qu’on ne voit pas les signes physiques… alors les agresseurs verbaux se disent que leurs agressions sont sans conséquences.
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Soyons des êtres humains lucides…
» Qui peut être bon juge de la présence de racisme au Bye Bye 2008? »
Le racisme est question de perception. Quand il y a perception de racisme, posons-nous la question oui.
La « blague » sur Obama du Bye Bye a été mal perçue par des Noirs. Prenons-en note et cessons ces mauvaises « blagues ». Voilà la leçon !
La « blague » devait dénoncer le racisme non ? Ben voilà le problème ! Les concepteurs de la « blague » ont eu ben d’la misère à expliquer leur dénonciation du racisme ensuite ! Est-ce que c’était vraiment une dénonciation de racisme ou une « blague » de mauvais goût ?!? Voilà le problème …
La Ligue des Noirs du Québec y a vu du racisme. C’était donc du racisme. Bye Bye, SRC et Avard n’ont pas été capables de bien se justifier … C’était donc du racisme. Que les « gros caves » apprennent la leçon !
Bienvenue au President of the USA … en espérant qu’on lui ait expliqué la mauvaise « blague » …
» La subtilité avec le racisme, c’est que ça fait aussi mal, mais qu’on ne voit pas les signes physiques… alors les agresseurs verbaux se disent que leurs agressions sont sans conséquences. »
Le « Nègre Blanc d’Amérique » devrait pourtant comprendre ça hein ?!?
Ce qui me désole le plus : entendre un même gars chiâler contre un Québec Bashing et dire que la Ligue des Noirs du Québec n’a pas le droit de monter aux barricades à propos de la mauvaise « blague ». Y’a comme une contradiction !
Elle était même pas bonne cette « blague » entendue mille fois … C’est pu drôle pantoute ! Qu’on ne la refasse plus !