Il faut saluer la trouvaille. Le curieux magazine français Le Tigre fait jaser de lui depuis quelques jours avec un texte brillamment pervers.
Intitulé simplement Marc L***, l’article raconte l’histoire (assez précise, merci) d’un type de 29 ans. Un type qui existe bel et bien, puisque cette histoire (assez précise, merci, je tiens à le rappeler) a été concoctée grâce à toutes les traces que ce Marc L*** a laissé sur Facebook, Flickr, Google, Copains d’avant, bref sur le Web.
Une démonstration éloquente pour monter combien on peut, pour qui aurait cette ambition, reconstruire de grands pans de la vie de quelqu’un simplement en ramassant les miettes qu’il a laissées sur la Toile.
[…] l’idée qu’on ne fait pas vraiment attention aux informations privées disponibles sur Internet, et que, une fois synthétisées, elles prennent soudain un relief inquiétant.
J’ai soudainement peur. Il me semble que je me laisse moi-même pas mal traîner…
- Un récit à lire ici.
- Et en ce qui concerne l’image, il s’agit d’un tout nouveau moyen (révolutionnaire) de surfer anonymement sur le Web.
- Le Figaro sur l'affaire.
- Marc L. se confie sur Presse Océan
Il a quand même mis 17 000 photos de lui sur internet!!! Le gars avait pas vraiment peur pour sa vie privée ou alors, il était inconscient. Mais c’est vrai, ça fait un peu peur…
Le contrôle de son image est impossible su internet.
Mais la virtualité reste la virtualité.
Googler quelqu’un ne sera jamais aussi efficace qu’une enquête en bonne et due forme avec un simple numéro d’assurance sociale.
Mais ma crainte principale est plus simple : le trafiquage, le détournement ou le vol carrément d’identité.
Sur internet depuis longtemps, je me suis aperçu très rapidement que le mensonge ou les demi-verites pullulent davantage que les sources révélatrices d’information.
Parfois, certains sites sont si remplis de personnages a l’identité trouble ou contradictoire qu’ils deviennent aussi imprévisibles et insignifiantes que possible.
Un peu comme si internet ne faisait VOIR que la part la plus labyrintique de l’âme humaine.
Pour ma part, une seule lettre de trop a mon prénom et un journaliste m’appelle au travail, il y a des années, en me prenant pour quelqu’un d’autre.
Bref, plus ça va et plus le Second Life devient une immersion nécessaire pour revenir a la surface de sa propre superficialite… Et ça en est presque rassurant.
Vivement un vrai livre, une vraie source d’évasion et une vraie excursion dans la réalité afin de reconnecter avec soi-même
Et ce, même si il fait froid dehors….
Mais l’expérience la plus révélatrice que j’ai vécu, c’est en tant que écrivain du dimanche sur un site de littérature équitable ou je me suis aperçu, un moment donne que une personne tait plusieurs auteurs.
Et puis il y a eu l’autre surprise : une auteure géniale qui changeait de style comme de chemise pour se rendre compte, finalement, que cet auteur la – si inclassable et original était simplement le médium de plusieurs personnes : itinérants, jeune ados, parents, connaissance au travail, etc.
Et ça m’a fait penser a faux et usage de faux par Philippe Noiret avec pour sujet Romain GaryM
L’identité est et a toujours été aussi volatile que la crédulité du public.
Une belle leçon de scepticisme cet article du Tigre.
Nous sommes tous fiché sur le web à plus ou moins différents degrés. Même ici en écrivant ce texte, je dévoile une partie de ma personnalité dans mes commentaires et récations. De plus, seulement pour devenir membre de ce beau VOIR nous devons inscrire une panoplie d’information personnel.
Il y a belle lurette que j’entend qu’internet changera le monde. Je en crois pas que les gens qui avançaient cette hypothèse pouvaient même imaginer l’énomité du changement de cette nouvelle façon de se côtoyer, s’informer etc modifira notre façon de vivre.
De l’isolement physique nous accroissons notre collectivité internet. Nous avons jamais eu autant d’amis, surtout sans vraiement les connaître. La censure, la timidité et la prudence sont exclues de ce monde d’ouverture et d’acceptation les yeux fermés. Je en suis pas sur Facebook, et oui, je suis un homosapiens du WEB. Pourtant, j’ai mes manques dans d’autres dossiers WEB tel que les achats réservations etc. Je sais que beaucoup de monde travail fort pour la protection des rencseignements personnels, mais je crois qeu la meilleure personne pour y donner une grande prudence c’est nous même.
Alors ce pauvre MArc L (est-ce Labreche?) 😉 Aura une vie publique forte. Mais sans les avantages pécuniers!!!
(en rapport avec l'entrée de blog suivante de Steve Proulx : http://www.voir.ca/blogs/steve_proulx