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Michel Vézina, agent libre

Michel Vézina, chroniqueur littéraire à l'hebdomadaire ICI depuis 2002, signera demain sa 299e et dernière chronique.

La direction du ICI (propriété de Quebecor Media) l'a remercié de ses services la semaine dernière.

Selon
le principal intéressé, plusieurs facteurs ont mené à son départ.

Entre autres,
Michel Vézina n'a pas signé la
fameuse entente de cession de droits imposée par l'hebdomadaire à tous ses
collaborateurs.

Joint au téléphone, Michel Vézina indique qu'il était prêt à signer ce contrat (qui permet à Quebecor Media d'utiliser les textes des pigistes sur toutes leurs plateformes, sans rémunération supplémentaire) à condition qu'il soit clairement indiqué que ses textes ne puissent pas servir à "boucher les trous" dans le Journal de Montréal advenant un lock-out. "Je ne voulais pas servir de scab advenant un lock-out, dit Michel Vézina. Et là-dessus,
Sylvain Prévate
[l'éditeur du ICI] m'a dit que le contrat n'était pas vraiment
négociable."

Michel
Vézina était aussi un électron libre dans l'hebdomadaire ICI.

 La semaine dernière,
il osait même écrire au sujet d'un produit de Quebecor (Denis
Lévesque): "Chaque fois que j’ai malencontreusement croisé le regard
débile du
célèbre animateur, j’ai pu constater les sous-entendus tendancieux que
contenaient chacune des questions qu’il posait à ses invités."

Sa
chronique portait, entre autres, sur l'opération "de salissage"
(ce sont ses mots) menée par les médias de Quebecor (Journal de Montréal en tête) au lendemain du Bye Bye raté de Radio-Canada.

Voilà quelques semaines, Michel
Vézina a senti que sa fin était proche lorsqu'il a trouvé, dans le quotidien gratuit de Quebecor Media 24 Heures, une annonce présentant les chroniqueurs du ICI, et
qui montrait Pierre Falardeau, Nelly Arcan, Sophie Durocher… mais pas
lui.

Il a alors téléphoné à plusieurs reprises à M. Prévate pour savoir s'il
faisait partie encore de l'équipe de chroniqueurs. C'est lors d'une de ces conversations que, selon Michel Vézina, M. Prévate lui aurait annoncé la fin de sa collaboration au ICI.

Michel
Vézina est donc un agent libre. Si quelqu'un, quelque part, a une chronique lui offrir… il est preneur!

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