L'ex-Premier ministre du Québec cessera de publier sa chronique dans le Journal de Montréal. Sa déclaration officielle:
"J'ai dit et écrit à plusieurs reprises que j'avais accepté une chronique
dans le Journal de Montréal pour faire valoir mes idéaux indépendantistes
et sociaux. Pour cette raison et malgré les pénibles événements actuels
j'avais accepté de poursuivre ma collaboration à certaines conditions
cependant.On m'a confirmé un fait qui va à l'encontre de ces idéaux et conditions.
Le montage du journal se fait maintenant à Toronto, ce qui ne peut
qu'enlever du travail à des gens d'ici et créer une dépendance dans un
secteur crucial. J'ai passé l'essentiel de ma vie à contribuer à la
création d'emplois et à la consolidation de notre vie culturelle. À mon
très grand regret je ne peux plus, dans ces conditions, continuer à
publier ma chronique. Je défendrai mes idéaux autrement.Cette révision inévitable m'est difficile en raison de mon estime pour
tous les cadres et dirigeants du Journal de Montréal. J'ose espérer que
ce geste puisse inciter les parties à revenir rapidement à la table de
négociations pour y faire les concessions requises. Le Québec a
absolument besoin que le Journal de Montréal réassume pleinement le rôle
essentiel qui est le sien."
*
Sur ce, je me permets de citer un passage du préface que Bernard Landry a signé pour le livre "Journalistes au pays de la convergence", de Marc-François Bernier, dont je vous ai déjà parlé:
Plusieurs événements récents illustrent en effet une tendance lourde du capitalisme contemporain à faire dériver la liberté vers l'anarchie. L'entreprise privée, qui reste malgré tout la meilleure façon de créer la richesse, n'est pas forcément la plus vertueuse quand elle doit gérer le champ délicat du public à l'information qu'elle ne l'est dans les autres sphères de son activité. Croire à une certaine éthique capitaliste ne veut pas dire qu'on doive l'estimer parfaite ni pratiquée au même niveau par toutes les firmes. Cette croyance doit évidemment n'être jamais naïve.
*
Maintenant, on fait un pool sur le prochain chroniqueur du Journal de Montréal qui interrompera sa collaboration?
Christopher Hall, peut-être? Gilles Proulx? Joseph Facal reviendra-t-il sur sa décision après celle M. Landry? À votre avis?
MISE À JOUR – 1er FÉVRIER
Gilles Proulx aussi a annoncé qu'il cesserait sa collaboration. Le vent tourne vite en titi. Le 28 janvier dernier, La Presse publiait un article nous informant que "la plupart des chroniqueurs du Journal de Montréal continueraient d'écrire". Depuis cet article, trois chroniqueurs ont remisé leurs plumes.
Une déclaration officielle à la hauteur des aspirations de l’ex-premier ministre du Québec.
En plus du beau soleil, c’est bon signe.
Il va neiger demain.
D’après moi, ça va être Joseph Facal. C’est un homme assez réfléchi, à mes yeux. Alors il fera le bon choix…
Pingback depuis Fagstein » Journal Daily Digest: Landry changes his mind
Je crois plutôt que c’est le papier de Boisvert dans la Presse du 30/01/09 qui a fait » réfléchir » Monsieur Landry ! Tout souverainiste que je suis je n’ai jamais réellement aimé Messieur Landry et Bouchard comme PM du Québec. Le premier étant assez » versatile » dans sa conception de la sociale -démocratie et l’autre ayant toujours été plus conservateur que péquiste .
Monsieur Landry a parfois tendance a pratiquer un narcissisme démesuré !
» J’ose espérer que ce geste ( SON départ ) puisse inciter les parties a revenir rapidement à la table des négociations pour y faire les concessions requises »
Voilà la solution a ce conflit , le départ de Monsieur !
Tant qu’a Facal il ne fait que suivre son instinc de » lucide » et de la libre-entreprise .
BRAVO pour le geste de BL. Mais les raisons proposées sont à la fois logiques et bizarroïdes.
JSB
En attendant la neige, je tiens à vous dire que lorsque Bernard Landry remise sa plume JournaldeMontréalaise, une plume gagne son pari un jour plus tard dans les maritimes.
Humblement, je crois que ces contributions ont poussées l’ex PM du Qc à lâcher le JdeM :
1) une chronique du Devoir bien sentie de la part de Michel David
http://www.ledevoir.com/2009/01/31/230512.html
2) une lettre ouverte Daniel Roy, Directeur québécois des Métallos Vice-président de la FTQ, bien sortie le 28 janvier 2009 par le Devoir aussi :
http://www.ledevoir.com/2009/01/30/230232.html
3) on célèbre ICI, rue Frontenac :
http://ruefrontenac.com/nouvelles-generales/55-enjeux/254-bernard-landry-journal-de-montreal
Eh oui, on voit encore des affaires extra-ordinaires en écoutant la radio de la SRC, de nos jours, malgré le massacre réalisée à la défunte Première Chaîne de Radio-Canada…
Comme quoi, une « simple grève » peut faire bouger bien des choses.
Les chinois ont bien raison de dire qu’une crise est une opportunité en or de changements et de remise en question !
Bonne année du Boeuf de Terre en avance !
Un proverbe chinois résume ce que je viens de dire et ce qu’on est en train de vivre socialement au Québec :
« Pour celui qui travaille la terre, le beau temps c’est le temps qui change souvent « .
(l’agriculture, la culture et le terroir ont toujours eu une importance primordiale ICI, au Québec…)
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Alors, pourquoi ceux qui cultivent la diversité se voient-ils forcer d’immigrer dans le domaine virtuel pour lutter pour leurs droits dans la réalité ?
Bref, autrement dit :
Une devise journalistique pourrait se lire comme suit :
« Pour celui qui travaille l’information sérieusement, le « mauvais temps » et le « mauvais sang » c’est le genre d’actualité qui te pousse à aller de l’avant et pafois même émigrer virtuellement… »
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n.b. : oups ! le nouvel an chinois est déjà commencé, désolé, tout le monde n’est pas aussi illuminé que Pierre Bourque dit Géranium 1er…
C’est Gilles Proulx. Il l’a annoncé.