16 millions $. Après chaque tempête de neige (exemple : regardez dehors si vous êtes à Montréal), c’est ce que cela coûte pour déneiger les rues.
Il paraît que, comparé à d’autres villes nordiques, les Montréalais sont allergiques à la neige et exigeraient de la voir disparaître aussitôt tombée.
Je répète : 16 millions $ par tempête.
Pourrions-nous mieux vivre notre nordicité et investir notre argent ailleurs? Me semble que oui.
Sébastien Carillo, qui tient le blogue Le pensement lousse, suggère « une idée simple et pleine de bon sens » : souffler la neige sur les terrains privés plutôt que de l’enlever.
Il est évident qu'un politicien qui voterait ce genre de réglement se mettrait à dos une partie des citoyens, mais je suis convaincu qu'il en serait qui applaudiraient ce geste, et que rapidement les avantages du soufflage de la neige prendraient le dessus sur les inconvénients, même s'il faut une semaine de plus pour voir apparaître sa pelouse au printemps…
C’est le chargement de la neige dans des camions qui coûte le plus cher. Juste ça : 13 millions $.
Selon le blogueur, le soufflement de la neige réduirait aussi les émissions de CO2 émises par les camions de déneigement et couperait les coûts de déneigement de façon drastique.
Sébastien Carillo a ouvert un groupe Facebook pour promouvoir son idée. Pour l’instant, il n’y a que deux membres (dont l’instigateur de l’idée lui-même).
J’ignore s'il s'agit d'une bonne idée. Mais il me semble que le débat mérite d’être lancé.
C’est ce qui se fait à Québec, mon cher Steve. Mais encore faut-il que le terrain soit assez grand. Par exemple, devant chez moi, c’est facile: on souffle la neige dans le parc qui est de l’autre bord de la rue. Mais en zone urbaine, les terrains assez grands pour qu’on puisse y souffler la neige sans risque de l’envoyer sur la résidence, c’est assez rare quand même. Dans les banlieues, c’est ce qu’on fait depuis longtemps.
Mais pas partout.
D’ailleurs, on tente depuis les fusions d’harmoniser cette politique afin de pouvoir souffler la neige sur les terrains, même en des endroits où on ne le faisait historiquement pas. Plus compliqué. Les citoyens de ces secteurs prennent ça comme étant une sorte de droit acquis.
En général, les gens sont assez allergiques au changement, et les politiciens le sont au mécontentement.
Dommage, s’ils gouvernaient plutôt que de dériver au gré du vent, sans doute en serait-il autrement.
Une autre idée, congé pour tous le monde (sauf services essentiels) jours de tempete. Comme à l’école. Moins de traffic, plus facile de déneiger, plus de problème de gardienne.
Ah! Mais je voudrais bien moi, ça ferait ça de moins en bancs de neige bloquant le stationnement. L’ennui, c’est que ces gros monstres souffleurs de neige risqueraient de faire le tas de neige directement…dans mon salon. Moins intéressant… Dans ma campagne natale, les petits chemins deviennent des autoroutes de glace remplissant les fossés. Méchants beaux bancs de neige pour jouer! Mais la vie en ville amène une complexité différente.
C’est une vieille idée, depuis toujours appliquée dans plusieurs banlieues. Mais totalement inapplicable à Montréal: vous avez déjà regardé la grandeur des « terrains » qui donnent sur la rue? En trois secondes, la souffleuse aurait envoyé des blocs de glace transpercer les fenêtres de l’appartement du sous-sol et enseveli le petit trottoir conduisant à la porte d’entrée.