Un extrait d'un message que M. Showbiz, alias Érick Rémy, a publié sur Facebook après avoir vu la parodie qu'a fait Marc Labrèche de son émission à 3600 secondes d'extase.
La sincérité, ça paie. J'ai déjà beaucoup plus de respect pour M. Showbiz. Bon, peut-être pas au point de militer pour que TQS ne tire pas la plogue sur son émission, mais quand même.
Oui, c’est vrai qu’au lendemain des Grammys nous avons lu la liste des
gagnants de l’année précédente. C’était une erreur impardonnable,
faites dans le feu de l’action. Et croyez-moi on s’en botte encore le
cul ! Mais, heureusement nous ne sommes pas neurochirurgiens et
personne n’en est mort. Oui, notre décor est moche. Oui, nous devons
utiliser nos propres journaux pour faire la revue de presse. Oui, nous
n’avons pas de télésouffleurs et devons constamment lire nos cartons.
Oui, les transitions entre les blocs sont nulles. Oui, la petite
musique thème de Monsieur Showbiz est cul cul. Oui, nos
fauteuils rouges IKEA sont laids et cheap. Oui, j’ai l’air d’une patate
au four assis dans ses maudits fauteuils. Oui, nous devons utiliser des
photos prises sur Google pour illustrer nos nouvelles. Oui, je dis des
éphémérides ou des anniversaires qui quelques fois sont moins connus.
Tout ceci est vrai. Mais au delà des risibles imperfections de cette
émission il y a deux personnes à l’écran qui ont mis tous leurs coeurs,
leurs temps (souvent plus de 16 heures par jour) et tous leurs talents
pour faire du mieux qu’elles le pouvaient. Sans aucune aide extérieure,
aucun budget, aucun collaborateur, aucun chroniqueur et aucune équipe
de tournage. Nous avons fait le maximum que nous pouvions avec le
minimum dont nous disposions. Et avons quand même réussi à intéresser
près de 100,000 téléspectateurs par jour, deux stades Olympique pleins
de gens qui aimaient au quotidien ce que nous faisions sans prétention.
Et le tout diffusée sur un réseau qui il y a à peine quelques mois
était au bord de la faillite et qui est en pleine reconstruction. Sans
convergence, sans panneaux publicitaires ou derrière d’autobus et sans
jamais n’avoir eu droit à aucune pages de publicités dans les journaux.
Ce n’est pas rien ! Et que dire des plus de 3,200 personnes qui ont un
lien direct avec moi sur mon Facebook ? Et de tous les artistes et
artisans qui sont tous ressortis enchantés et souvent émus (même aux
larmes) d’avoir été si gentiment traités au petit écran.
La suite chez Richard Therrien…
MALHEUR ET MISÈRE DE MONSIEUR PATATE DE SOFA
Ce que j’aimais à propos de Monsieur Showbizz ?
L’émission de broche à foin révélait à quel point une émission axée entièrement sur le culte des veudettes locales est l’équivalent du degré zéro de la communication.
Zéro information véritable, plogues déguisés, star lick à peine dissimulé, misère des riches, complaisance envers le public, etc.
Bref, ça montre à quel point le culte de l’idole ou de la star repose entièrement sur un désir de proximité constamment contredit par la nécessaire distance ou disproportion que l’étoile en question finit par prendre à mesure que son ego s’élargit et que sa carrière « monte ».
Monte où, on ne sait pas. Mais une chose est certaine : la chute sera tout aussi payante que l’ascension aura été imposante au yeux du public rendu insensible aux réalités quotidiennes des êtres humains qui finissent par échouer en « achetant eux-mêmes leur propre publicité ou auto-promotion continuelle ». Cette dernière se voyant assistée par des indiscrétions bien calculées ou involontairement partagées avec le public par le biais de médias qui entretiennent le mythe afin de faire un peu plus de fric sur du vide.
Enfin, pour ce qui est de Éric Rémy lui-même et de sa candeur : son message Facebook en dit long sur son émission de radio bouche-trou qu’on a diffusée à la télévision à défaut de pouvoir diffuser autre chose durant la période de transition.
Le même sort devrait frapper André Arthur bientôt.