Ouep, les temps sont durs pour le sixième plus important imprimeur en
Amérique du Nord et quatrième groupe de presse écrite au Canada. Je
parle de Transcontinental.
La semaine dernière, l'entreprise annonçait qu'elle supprimerait 1500
emplois, dont 300 au Québec. Imaginez: c'est plus de monde au chômage
que de lock-outés qui font du piquetage devant le Journal de Montréal.
Cette semaine, on annonce que trois publications de Transcontinental
subiront des réductions. Le journal Les Affaires passera de 50
publications par année à 48. Le magazine Affaires Plus passera de 12 à
10 numéros par an, et Commerce de 10 à 8 parutions.
Les hebdos de Transcontinental vivent aussi des jours plutôt sombres.
Selon le Syndicat de l'information Transcontinental-CSN, des coupures
dans les "salles de rédaction" des hebdos de Montréal font,
qu'actuellement, les contenus de six hebdomadaires de Transcontinental
sont produits par seulement 1 journaliste à temps plein et deux à temps
partiel!
La salle de rédaction d'un des plus gros hebdos du Québec, le Courrier
Laval, propriété de Transcontinental, est passée quant à elle de six à
deux journalistes depuis octobre.
Ah oui, et Transcontinental poursuit la construction d'une nouvelle
imprimerie à San Francisco, alors que son unique client, le quotidien
San Francisco Chronicle, est menacé de fermeture…
Décision administrative complètement loufoque annoncée par : http://ruefrontenac.com/affaires/40-entreprises
Si Transcontinental va mal que faut-il penser de la situation des imprimeries de Quebecor? Les imprimeries, les journaux et aussi les médias d’information électroniques en arrachent. L’internet s’installe, de plus en plus, dans les moeurs de la population et des ajustements seront nécessaires. Je suis abonné au journal Les Affaires et j’avais remarqué que les numéros dans le temps des Fêtes étaient désespérément minces: c’est probablement ces 2 numéros qui seront annulés. Radio-Canada admettait, il y a de cela quelques jours, une diminution de 17% de ses revenus publicitaires alors que TVA nous passe des films avec moins d’interruptions publicitaires: pas difficile de comprendre pourquoi. Il ne faut pas se surprendre que des conflits de travail éclatent dans ces milieux et que des mises à pied aient lieu. Une entreprise comme Global se débat présentement pour éviter la faillite.