Les temps sont moches à la SRC.
La télé publique est dans le trou de 60 millions $ en raison de la baisse des revenus publicitaires. 60 millions $, ça fait mal.
Radio-Canada a déjà coupé Le Match des étoiles, trop chère.
À la CBC, on diffuse désormais en soirée de vieilles des épisodes de Wheel of Fortune ou Jeopardy! À TQS, c’aurait été pardonnable. À la télé publique, c’est carrément pathétique.
Marc Cassivi, dans La Presse, parlait du remaniement de la grille du samedi pour faire face à la crise.
Si la TQSisation de Radio-Canada se maintient, je ne donne pas cher de notre télé publique.
Le gouvernement du Canada investi un milliard annuellement dans Radio-Canada. Est-ce trop?
Selon une étude du groupe Nordicité, publiée en 2007, et rapportée dans Rue Frontenac, Radio-Canada/CBC coûte 34$/citoyen. C’est moins que France Télévision (65$/citoyen) et beaucoup, beaucoup moins que la BBC en Angleterre (124$/citoyen).
J’ai une idée saugrenue pour tenter d’aider Radio-Canada : un partenariat provincial-fédéral.
Pourquoi ne pas fusionner Télé-Québec et Radio-Canada? Imaginez la chose.
On ferme l’antenne de Télé-Québec, on économise sur l’infrastructure et on réinjecte l’argent à l’écran.
Radio-Canada épure sa grille-horaire des gugusses moches qu’elle diffuse à l’occasion et donne à Télé-Québec de l’espace pour diffuser ses meilleures émissions.
En deux mots, plutôt que Grosse Vie le mardi à 21h30, on aurait Les Francs-Tireurs. Moi, j'achète.
Je sais, c’est farfelu comme idée. Mais à mon avis, on peut faire une sapristi de bonne chaîne publique en fusionnant Télé-Québec et Radio-Canada.
Ah oui…
Mon idée est moins farfelue qu'elle en a l'air. À ses débuts en 1969, Télé-Québec (alors Radio-Québec) ne possédait pas d'antenne. Elle ne faisait que produire des émissions. Il faudra attendre 1972 pour qu'elle diffuse sa propre programmation.
Le problème, c'est le nom. On l'appellerait comment, cette nouvelle chaîne?
Non, mauvaise idée. Ce sont nos deux meilleurs chaînes non câblées, il ne faut pas réduire leur programmation. Je pense plutôt que la télé publique devrait être sans contrainte budgétaire en ayant un budget fixe, relatif au budget du gouvernement et de ses compétiteurs. C’est-à dire, indépendant de toutes politiques et intérêts privés, libre comme l’air. Ainsi, pas de pub et (moins) de mauvaises émissions. Des journalistes et des créateurs qui ont pour unique mandat de faire de la bonne télé, sans contrainte. Et si les téléspectateurs ne suivent pas, tant pis. J’aime mieux avoir 55 000 personnes qui regardent un programme de qualité que 555 000 qui regardent une mauvaise traduction d’une série américaine ou un buffet de vedettes parler de leur bobo ou de leur condo. Et on peut même espérer que cela aura pour effet de niveler la qualité des autres chaînes vers le haut. C’est mon humble avis.
Non, un milliard n’est pas trop… et ce n’est surtout pas assez.
Pourquoi pas le contraire? Que l’on donne à Télé-Québec (qui soit dit en passant est une télé pas mal plus intelligente que la soi-disante télé d’état), la partie du budget d’opération de SRC prévue pour le Québec.
La SRC avec le virage divertissement, s’est éloignée d’une clientèle traditionnellement attirée par la qualité de l’information, les grands reportages et la culture. Tout ça est disparu au profit de téléromans bizarroïdes et tordus, émissions de variétés qui manquent pas mal de variété et toutes les autres émissions qui ne sont que des pâles copies de ce qui se fait ailleurs!
Si c’est ça la télé d’état, je comprends pourquoi TVA est si populaire!
Ce n’est pas une bonne idée que de fusionner 2 stations pour permettre à l’une d’elle de vivoter. D’ailleurs Monsieur Proulx, dans votre blogue du 10 Décembre 2008 titré «Télé-Québec et TQS, la fusion», vous faisiez le même cheminement pour tenter de sauver TQS de la faillite. La SRC m’apparaît comme étant un milieu clos dans lequel des intellectuels travaillent ensembles. J’ignore à quoi ressemble la culture d’entreprise de Télé-Québec si on la compare à celle de Radio-Canada mais le problème de financement étatique ou à partir des revenus publicitaires ira en s’aggravant. Lors d’une période de récession, les commerçants vont réduire la publicité et les gouvernements feront aussi des coupures à cause des restrictions budgétaires causées par une diminution des impôts reçus des contribuables. Télé-Québec n’est pas un fourre-tout applicable à toutes les sauces, dès qu’une station en arrache.
@ M. Parisien
Ce n’est pas moi qui faisait le « cheminement » que vous m’attribuez. Relisez le billet. C’était une idée de l’homme d’affaires Adrien Pouliot. Je qualifiais alors cette fusion entre TQS et T-Q « d’arrangement ridicule ».
http://www.voir.ca/blogs/steveproulx/archive/2008/01/10/t-233-l-233-qu-233-bec-et-tqs-la-fusion.aspx
Je lançais par contre cette idée de fermer Télé-Québec pour en faire un « producteur public ». C’est encore mon idée.
Mon raisonnement est le suivant: il se fait trop de télé au Québec pour notre population. C’est simple. Je plaide pour une télévision qui a des moyens d’être bonne.
En ce moment, les seuls qui ont des moyens, c’est TVA. Et ce que fait TVA ne me plaît pas, mais pas du tout.
Radio-Canada a un problème de moyens en ce moment. Mais cette antenne fonctionne encore.
Télé-Québec a toujours eu un problème de moyens, mais elle produit des émissions tout de même originales et dynamiques qui mériteraient PLUS d’auditoires, et donc plus de moyens.
Pour paraphraser Barack Obama: Ce qui rejoint Radio-Can et T-Q est plus fort que ce qui les sépare.
Marions les meilleurs éléments de chacun pour en faire UNE chaîne publique qui a du bon sens, plutôt que de garder deux chaînes publiques qui n’ont pas les moyens de leurs ambitions.
Je sais qu’en général le public québécois n’est pas très difficile. On aime pas mal n’importe quoi. Ça change. La nouvelle génération de téléspectateurs est née dans le Web et a toujours eu accès à des contenus assez hot merci. Je vous le dis: ces gens-là seront des publics exigeants. Très.
Et s’ils ne trouve pas à la télé des émissions satisfaisantes, ils vont aller ailleurs.
Et la télévision ne sera, à terme, qu’un divertissement de retraités qui se complairont dans les reprises de La petite patrie l’après-midi.
Je n’approuve pas votre idée. D’abord, les deux chaînes sont très différentes dans leur mandat. L’une est sous la responsabilité du ministère de l’Éducation du Québec et l’autre doit offrir une programmation diversifiée pour l’ensemble du pays. Qu’est-ce que les gens des prairies auraient bien à foutre d’une collaboration avec Télé-Québec, eux qui n’ont pas de chaîne de télévision publique provinciale?
Deux précisions sur votre commentaire : le téléroman Grosse vie n’a pas été annulé en raison du budget de production (ce type d’émission est parmi les moins coûteuses en ce moment à la télévision) mais bien en raison des cotes d’écoute ridicules et du mauvais goût de la série. Ensuite, CBC ne diffuse pas de vieilles émissions de Wheel of Fortune et de Jeopardy! mais bien des émissions originales diffusées en même temps par les grands réseaux américains. Je ne dis pas qu’il s’agit là d’une bonne chose de diffuser de telles émissions mais il ne faut quand même pas véhiculer des propos inexacts. D’ailleurs CBC indique que les téléspectateurs sont au rendez-vous pour de tels quiz et que plusieurs restent pour regarder les émissions originales canadiennes diffusées entre 20h et 23h.
Pascal Leblanc écrit: « Qu’est-ce que les gens des prairies auraient bien à foutre d’une collaboration avec Télé-Québec, eux qui n’ont pas de chaîne de télévision publique provinciale? »
Vous avez là un bon point. Bien sûr, il y a des émissions locales à Radio-Canada. Ça pourrait très bien être réglé de cette façon: les émissions de Télé-Québec ne sont diffusées qu’au Québec. L’idée générale, c’est surtout de faire des économies en ce qui concerne les immobilisations. Faire de Télé-Québec un producteur public provincial, et non pas une antenne, c’est d’abord éliminer beaucoup de dépenses en bureaux, en administration et en trucs qui ne vont pas à l’écran.
Mon propos est surtout là. Je tiens au mandat de Télé-Québec, je ne tiens pas à sa forme actuelle.
Completement d’accord.
ON ferme tele-quebec qui devient producteur et Radio-can fait de la place pour les emission de Tele Quebec. Les emissions de TQ auront plus de cotes d’ecoutes de cette facon et les Quebecois vont decouvrir autre chose.
D’accord aussi pour que les emission de telequebc soit diffusées au Quebec et que les emissions local de RC soit diffusee ailleurs.
Bon, maintenant qu’on a la solution… On fait quoi?