Du temps qu'il était journaliste indépendant, Jean-Sébastien Marsan était probablement le seul journaliste au Québec à s'intéresser aux travaux de l'obscur Centre de recherche sur l'intermédialité de l'Université de Montréal (CRI).
Il avait même consacré, en 2004, un article sur un séminaire du CRI intitulé: "Tintin et le téléphone:
pour une métaphysique du sparadrap."
[Insérez ici les rires des lecteurs].
Jean-Sébastien s'intéressait aussi beaucoup à l'abus du mot "paradigme" dans le monde universitaire. On le voit d'ailleurs ici réfléchissant à la problématique du paradigme de son oeuvre.
Bref, il m'a récemment envoyé un appel à communications pour un prochain colloque du Centre de recherche sur l'intermédialité -et j'espère que vous y serez en grand nombre- intitulé Muséalité et intermédialité. C'est déjà fascinant.
Penser qu'il y a des gens qui consacrent les plus belles années de leur vie à réfléchir à des sujets du genre: Muséalité versus Muséité, ça m'amuse beaucoup.
J'imagine que je comprendrais mieux si je connaissais la différence entre muséalité et muséité.
Comme dirait Postigo, ça manque à ma culture…
Pour avoir été en contact avec les membres de ce groupe de recherche car j’ai travaillé pour une groupe de recherche connexe en cinéma du temps de mes études à l’Université de Montréal, je ne peux que me réjouir de ce commentaire :).
Depuis que j’ai quitté ce milieu, je me demande : Toutes ces questions et ces débats abstraits sont en fait de la « masturbation intellectuellle » profonde de personnes qui se croient vraiment plus intelligents que la majorité du « peuple »…
Et pourtant on les subventionne… mais ont-ils vraiment un impact sur la société et l’avancement de la connaissance?
Poser la question c’est y répondre malheureusement….
Je vous relis Mme Plamondon:
»Et pourtant on les subventionne… mais ont-ils vraiment un impact sur la société et l’avancement de la connaissance?
Poser la question c’est y répondre malheureusement…. »
Avez-vous déjà lu Fahrenheit 451?
Lorsque le chef de la caserne – Beatty (qui vise à brûler les livres et non les sauver) se rends compte que son subordonné Montag doute du bien fondé de son travail, celui-ci fait un discours sur le travail de pompier brûleur de livres. À un certain point, il dit, tenant le Mein Kampf à la main : »Nous devons brûler les livres… tous les livres! (All the books) »
Brûler tous les livres comme vous le proposez (inconsciemment), c’est aussi brûler les bons, les révolutionnaires, les innovateurs. Sans financement public, pas d’ordinateur, d’Homme sur la Lune, de microcrédit…
La haine contre les intellectuels m’a toujours faciné. Je trouve ce »post » un brin déplorable, car il véhicule cette idée de la tour d’ivoire quant a un geste qui vise a l’abolir.
Le sujet est recherché et en apparence futile. Ok. Est-ce une raison pour le dénigrer? Peut-être que les gens de ce groupe »brouttent des nuages », peut-être. Mais certains concepts développés par de grands penseurs »subventionnés » changent notre monde au jour le jour. Est-ce l’ignorance qui carbure cette hargne? »L’ignorance c’est la force » (1984)
De plus, est-ce que l’argument économique doit prévaloir quant à la valeur du savoir ?
Nous finançons la télévision publique aussi: je paie (des miettes) pour Virginie autant que pour _Une heure sur Terre_ ou Découverte.
L’innovation est considéré par les pays membres de l’OCDE comme moteur de l’économie du savoir. Comment développer des innovations et de surcroit des innovations socio-économiques sans financement public??
Bref, peut-être que l’Internet a ce côté traître d’effacer brièvement notre autocensure, mais je ne peux que comprendre votre pensée comme étant la plus dangereuse qui soit: la voie de l’ignorance guidée par les pires idées politiques qui soient.
AL – Étudiant de 2e cycle en communication.