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Dickner et les zombies

J'aime Nicolas Dickner. Chaque fois que j'ai eu l'occasion de discuter avec lui, c'est-à-dire à une reprise, je l'ai trouvé brillant, allumé, intéressant. Je suis assez content, en somme, de pouvoir le compter parmi mes contemporains.

Voici ce que j'écrivais à son sujet dans mon dernier livre S'amuser au masculin, à la suite d'une entrevue réalisée voilà à peu près un an:
 

 

Les écrivains professionnels sont rares au Québec. La plupart de ceux qui pondent des romans sont des gens ordinaires […] qui s’adonnent au loisir de l’écriture comme d’autres font du tricot. Les chanceux qui réussissent à publier leur bouquin en vendront quelques centaines d’exemplaires, pas plus. Seuls quelques titres s’écouleront à plus de mille cinq cents exemplaires. Ceux-là seront des best-sellers.
La littérature québécoise ne s’est donc pas construite sur l’appât du gain, mais sur la soif de réalisation de centaines d’individus. Nous avons une littérature de passionnés, faite par des auteurs du dimanche qui écrivent par plaisir, pour réinventer le monde ou pour laisser une trace écrite de leur passage sur Terre.
Nicolas Dickner se dirigeait vers une carrière de bibliothécaire avant que le statut d’écrivain professionnel lui tombe dessus par hasard. Un hasard nommé Nikolski. Paru en 2005, son roman a fait de lui la coqueluche des critiques et lui a valu une fournée de distinctions, dont le Prix des libraires du Québec.
Avec Nikolski, Nicolas Dickner a quitté le club des auteurs du dimanche pour celui – très sélect – des « jeunes écrivains prometteurs ».

Je l’ai rencontré chez lui, un vendredi après-midi, trois ans après Nikolski. La poussière retombée, le « jeune auteur » a retrouvé le calme après le buzz. Dans un logement de Montréal encombré de jouets, ce papa de trente-cinq ans planche maintenant sur son prochain roman. Son troisième dans les faits, mais son premier en tant qu’écrivain professionnel…  

Pas lu encore son premier roman "professionnel", Tarmac. C'est sur ma liste.

Mais j'ai lu son entrevue dans le Voir cette semaine. Encore une fois, Dickner nous livre une de ses fines observations sur le monde. Cette fois, c'est au sujet des zombies:

"J'aime
beaucoup les zombies parce qu'ils sont un danger lent, ils marchent en
traînant les pieds, ils donnent l'impression qu'on peut prendre de
l'avance sur eux. Mais en réalité, la vraie menace, ce n'est pas les
zombies, mais les humains qui sont incapables de s'organiser, de
coopérer pour leur faire face."