Stéphane Baillargeon, journaliste au Devoir, a inventé un néologisme : omnicommentateur.
Pour l’instant, il l’applique uniquement à Richard Martineau comme dans la phrase suivante: «L'omnicommentateur Richard Martineau ironisait hier dans sa chronique du Journal de Montréal sur la convergence qui se manifeste ainsi à la mode radio-canadienne.»
Le terme est toutefois apparu pour la première fois dans cet autre article de Baillargeon, datant du 8 mars 2008: «Quand Sophie Durocher, animatrice à la chaîne culturelle, femme de l'omnicommentateur Richard Martineau, est tombée enceinte, le téléjournal de Radio-Canada en a parlé.»
Je m'avance ici, mais ce nouveau mot semble chargé d’une certaine connotation péjorative. Car, il faut l’admettre, Richard Martineau n’est pas le seul chroniqueur à « commenter sur tout » (si l’on se fie à l’étymologie du mot).
Yves Boisvert, Pierre Foglia, Denise Bombardier, Patrick Lagacé, Jean-François Lisée dissertent aussi sur à peu près tous les sujets.
Pourquoi Richard Martineau est-il le seul à recevoir le titre d’omnicommentateur? J'ai comme l'impression que Stéphane Baillargeon souhaite ici, subtilement, nous faire savoir que Martineau commente trop sur tout, ou partout (sur toutes les plates-formes) sur tout…
Si c’est le cas, quelqu’un de fort en latin pourrait-il nous concocter un nouveau terme plus approprié à cette situation précise?
Tant qu'à néologer…
Surubicommentateur!
Convergentateur? Dans le sens de commenter dans l’idéologie et le système de valeurs établis d’une convergence par ses dirigeants?
Avec ce terme on vient d’englober automatiquement André Pratte. Denise Martel aussi si on se fie de la critique du film « Les pieds dans le vide » distribué par TVA… Aucun défaut à ses dire, un film « Parfait »
http://fr.canoe.ca/divertissement/cinema/critiques/2009/08/12/10438186-jdq.html
C’est bien pour vous faire plaisir, et parce que vous le demandez si gentiment, Monsieur Proulx… Parce que mon latin n’a jamais été particulièrement impressionnant, et cela malgré mon cours classique chez les Pères de Sainte-Croix.
Et puis, cela remonte déjà au milieu des années soixante, alors que les Beatles et les Rolling Stones m’intéressaient autrement plus que Cicéron ou le « veni, vidi, vici » de César.
Cette petite mise en garde apportée, je me risque tout de même à proposer un terme aussi compréhensif (dans le sens de « étendu, vaste, large ») que le néologisme omnicommentateur, mais un terme s’avérant à la fois plus concis et distinct. Voici ce mot: cumulateur.
La racine latine est « cumulare », c’est-à-dire « cumuler » en français. Soit la réunion de plusieurs choses en une. En espérant que cela vous agrée (au moins un tout petit peu)…
Un jacasseur
Dans le cas de Martineau c’est plus un Radoteur
Pourquoi inventer des nouveaux mots lorsque la langue française abonde en termes appropriés pour qualifier les propos de M. Martineau, entre autres, et de tous ceux qui tiennent des propos sans fondement, qui parlent pour parler…
Il y a verbeux, rébarbatif, revêche, fastidieux et même, insipide.
Sinon, pour qualifier un être qui, de par sa grande connaissance de l’humanité et des débats qu’elle engendre, éclaire notre lanterne et nous extirpe de notre docte ignorance le temps d’un instant, alors je répondrais que le terme omnicommentateur est non seulement approprié, mais juste.
Tribunard
Comme dans « à toutes les tribunes » avec le suffixe -ard à connotation péjorative, vantard, paillard, richard…
Mais, que voulez-vous, ces individus font partie de la démocratie, de la sacro-sainte liberté d’expression et du droit de parole, si abusé soit-il… .
Hermann Gagnon
en latin, partout, c’est « ubique »
Donc, ubicommentateur?
protocommentateur!? turbocommentateur? paracommentateur!?
mais je dirais surtout patacommentateur, avec le même rapport au commentataire que le pataphysicien a avec la physique!
en fait, le plus dérangeant avec ce personnage n’est pas le fait qu’on l’ait qualifié d’omnicommentateur – parce que M. Proulx se trompe, M. Martineau est tout le contraire d’un Foglia qui lui n’use que d’une tribune – mais bien qu’il soit animateur des « Francs Tireurs » … je dirais plutôt les « Loose Cannons » pour cette propension qu’ont certains commentateurs à systématiquement prendre position à contre courant d’une certaine opinion publique, pour répondre avant tout au besoin de se distinguer!
Ce n’est pas du latin mais c’est de bon coeur : McDocommentateur.
Le même, dans « La Chasse à l’Éléphant » qui nous accusait, nous, les boomers, de prendre trop de place, toute la place…
Bref, Martineau,(et les autres nommés ci-haut), en trois mots comme en un, les »omnibonimenteurs »…
Désopilantum!!!
Le « voustrouvezquej’exagérateur »?
Le problème, à mon avis, n’est pas la présence d’omnicommentateurs dans l’espace médiatique, au contraire, mais plutôt que, avec son goût pour le « franc-parler », la chicane et l’opinion-minute cassante et criarde la moins structurée possible, le public ait laissé des Proulx, Arthur, Mailloux et Martineau (oui oui, lui aussi – il est juste un peu plus « soft », ou « branché », que les autres) devenir des omnicommentateurs.
(Foglia, pour moi, n’en est pas un: c’est un écrivain, et son « je » est un personnage.)