BloguesAngle mort

Journalistes en feu

Dans sa chronique de ce matin dans Le Devoir qui portait sur LE sujet de l’heure, la corruption à l’Hôtel de Ville, Lise Payette m’a enlevé les mots de la bouche.

Il faut être reconnaissants envers les journalistes qui semblent avoir retrouvé d’un seul coup le goût de faire leur métier, un goût qu’ils avaient perdu depuis des années, se consacrant davantage aux chiens écrasés et aux vedettes « pipeule » qu’à l’état de notre démocratie qu’on rabote autant à Ottawa qu’à Québec ou à Montréal. Ils affichaient une paresse qui laissait le champ libre à ceux qui avaient de bien mauvaises intentions. Le quatrième pouvoir a retrouvé le goût de défendre la société. Une nette amélioration.

Et je tiens à rappeler en passant que le scoop sur Labonté vient d’un journaliste en lock-out du Journal de Montréal et que ce « goût de défendre la société » de la part des journalistes, comme l'observe Mme Payette, survient alors que Radio-Canada vient de subir le supplice du couperet et que La Presse menace de cesser sa publication dès le 1er décembre.

Comme quoi avoir la corde au cou, ça motive sa plume dans la plaie…