Vous pensez encore que les médias sociaux ne sont qu'une mode? Ce petit clip veut nous convaincre, chiffres à l'appui, qu'il s'agit en fait du plus grand changement depuis la révolution industrielle.
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3 commentaires
Voici un compte-rendu des changements apportés d’un point de vue anthropologique. L’accent est mis sur Youtube mais la théorie s’applique à tous sites web dits 2.0. Ça vaut le 55 minutes…
C’est un joli vidéo, et surtout une avalanche de chiffres. Je ne doute pas vraiment de ceux-ci (pris individuellement), mais la manière dont ils sont présentés est parfois trompeuse. Par exemple, on présente une anecdote (le fait que le Boston College ait cessé de distribué des addresses email à ses nouveaux étudiants – est-ce même une bonne idée?) comme révélateur d’une tendance comme quoi les « Generation X and Y consider e-mail passé », ce qui est plutôt faible.
On compare aussi très malhonnêtement la croissance de popularité de certaines technologies pour rejoindre 50 millions de personnes (internet 4 ans, ipod 3 ans) au fait que facebook a ajouté 100 millions d’utilisateurs en 9 mois.
1) On compare des technologies physiques (en hardware) et payantes avec un service web qui est gratuit. Sans même mentionner que facebook doit son existence et sa popularité à deux autres technologies importantes: internet et le téléphone cellulaire.
2) Combien de temps ça a pris à facebook avant d’atteindre 50 millions d’usagers? plus de 3 ans. (Je ne sais pas précisément la date, mais selon deux sources ici: http://mashable.com/2007/07/10/facebook-users-2/ et ici: http://venturebeat.com/2008/12/18/2008-growth-puts-facebook-in-better-position-to-make-money/)
Bon, au final, je suis plutôt d’accord avec le fond, que le web « social » n’est pas qu’une mode, quoique probablement pas aussi importantes que la révolution industrielle – il est beaucoup trop tôt pour l’affirmer, quoique plusieurs seront tentés d’être les premiers a le prédire.
L’auteur est clairement un enthousiaste, et le vidéo, posté par Socialnomics09, est « produit » par Erik Qualman, « producteur » qui se cite lui-même dans le vidéo (à travers plusieurs chiffres présentés comme des « faits »), et tente de vendre un livre appelé justement Socialnomics! Bon, ça pourrait ne pas être seulement une publicité pour le livre, mais ça laisse des doutes. Un extrait du vidéo est même sur la page amazon où on peut commander le livre (en version arbre-morts, pas moins).
Cela dit, il s’agit peut-être d’un excellent livre, mais la teinte très « illuminée » que je sens dans le vidéo ne m’inspire pas énormément de sens critique.
Après moultes hésitations, je me suis mis sur Facebook, depuis un mois. C’est passionnant mais épuisant. Passionnant parce que tous les filtres de la bien-pensance médiatique y sont mis à mal. Et les précautions absentes,puisque la colère du peuple s’y manifeste ici à visage découvert. Sur facebook, on pense et on écrit dangereusement. Ce n’est pas de la candeur, n’en déplaise à Lagacé, c’est un ras le bol pleinement assumé.
C’est épuisant, parce que facebook est essentiellemnt un truc de jeunes gens. Je m’explique. L’autre jour, je demande à une jeune amie comment elle pouvait bien connaître les 400 « amis » dans sa page. « On est allé à l’école ensemble, de la maternelle jusqu’à l’université », qu’elle me répond.Ça ma foutu par terre. J’ai compris. Je suis un vieux monsieur.J’ai peine à me faire des amis sur facebook. Mes vrais amis sont tous morts depuis belle lurette,ou disparus dans une vieillesse précoce d’où ils ne veulent plus rien entendre de la rumeur du monde.
Je me sens comme un extraterrestre tombé sur une planète totalement étrangère à ma nature. J’y suis allé à l’aveugle dans le choix de mes amis, bien conscient de tous les préjugés envers les vieux véhiculés sur la Toile.
Aujourd’hui je suis émerveillé devant l’ouverture d’esprit de la jeunesse. Et leur franchise dégraisse mon lyrisme. Ils ne me laissent rien passer.En retour, j’y fais ce que je suis, c’est-à-dire que je n’essaie pas de faire jeune. J’envois à mes amis des faits et gestes de mon jeune temps, de la Révolution Tranquille. Je fais un peu d’Histoire, en lieu et place de l’école.Et je reçois des témoignages d’amour, des messages en forme de coeur, des bisous et autres caresse magnifiques disponibles dans facebook. Mes 40 jeunes amis, je ne saurais désormais m’en passer, et j’apprends autant d’eux, qu’eux de moi. Je me suis même essayé au « texto ». C’est marrant mais j’ai pas ça dans ma main d’écriture . Et chaque jour, comme je fus DJ dans une autre vie, je leur envoie une toune vidéo, tous genres de musiques confondus.
Ce que je veux dire, c’est ceci. La presse traditionnelle imprimée aura beau s’esquinter contre Internet, par chroniqueurs patentés interposés, ça ne changera rien à sa médiocrité galopante, où le journaliste professionnel se voit constamment mis dans l’ombre par une nuée de donneurs de leçon et d’éditorialistes, qui à force de se répéter finissent par ne plus rien dire du tout.
Le journaliste citoyen que je suis demande une chose au journaliste professionnel: les faits, juste les faits. Ne me dites plus jamais quoi penser. Ou alors, qu’on inverse les rôles. Qu’on mette ça d’égal à égal. Comme dans facebook.Dans les journaux payants, qu’on permette au chroniqueur de venir se chicaner dans les blogues des lecteurs. Donnant donnant. Ça ne se fera pas bien sûr. Ça massacrerait l’image médiatique de bien des chroniqueurs qui s’affublent frauduleusement du titre de journaliste, et on s’apercevrait sans doute, à l’usage, que l’inculture de certains d’entre eux est ce qui fait le plus de tort à la presse écrite.
Voici un compte-rendu des changements apportés d’un point de vue anthropologique. L’accent est mis sur Youtube mais la théorie s’applique à tous sites web dits 2.0. Ça vaut le 55 minutes…
http://www.youtube.com/watch?v=TPAO-lZ4_hU&feature=player_embedded
Bon, un peu de mesure:
C’est un joli vidéo, et surtout une avalanche de chiffres. Je ne doute pas vraiment de ceux-ci (pris individuellement), mais la manière dont ils sont présentés est parfois trompeuse. Par exemple, on présente une anecdote (le fait que le Boston College ait cessé de distribué des addresses email à ses nouveaux étudiants – est-ce même une bonne idée?) comme révélateur d’une tendance comme quoi les « Generation X and Y consider e-mail passé », ce qui est plutôt faible.
On compare aussi très malhonnêtement la croissance de popularité de certaines technologies pour rejoindre 50 millions de personnes (internet 4 ans, ipod 3 ans) au fait que facebook a ajouté 100 millions d’utilisateurs en 9 mois.
1) On compare des technologies physiques (en hardware) et payantes avec un service web qui est gratuit. Sans même mentionner que facebook doit son existence et sa popularité à deux autres technologies importantes: internet et le téléphone cellulaire.
2) Combien de temps ça a pris à facebook avant d’atteindre 50 millions d’usagers? plus de 3 ans. (Je ne sais pas précisément la date, mais selon deux sources ici: http://mashable.com/2007/07/10/facebook-users-2/ et ici: http://venturebeat.com/2008/12/18/2008-growth-puts-facebook-in-better-position-to-make-money/)
Bon, au final, je suis plutôt d’accord avec le fond, que le web « social » n’est pas qu’une mode, quoique probablement pas aussi importantes que la révolution industrielle – il est beaucoup trop tôt pour l’affirmer, quoique plusieurs seront tentés d’être les premiers a le prédire.
L’auteur est clairement un enthousiaste, et le vidéo, posté par Socialnomics09, est « produit » par Erik Qualman, « producteur » qui se cite lui-même dans le vidéo (à travers plusieurs chiffres présentés comme des « faits »), et tente de vendre un livre appelé justement Socialnomics! Bon, ça pourrait ne pas être seulement une publicité pour le livre, mais ça laisse des doutes. Un extrait du vidéo est même sur la page amazon où on peut commander le livre (en version arbre-morts, pas moins).
Cela dit, il s’agit peut-être d’un excellent livre, mais la teinte très « illuminée » que je sens dans le vidéo ne m’inspire pas énormément de sens critique.
Après moultes hésitations, je me suis mis sur Facebook, depuis un mois. C’est passionnant mais épuisant. Passionnant parce que tous les filtres de la bien-pensance médiatique y sont mis à mal. Et les précautions absentes,puisque la colère du peuple s’y manifeste ici à visage découvert. Sur facebook, on pense et on écrit dangereusement. Ce n’est pas de la candeur, n’en déplaise à Lagacé, c’est un ras le bol pleinement assumé.
C’est épuisant, parce que facebook est essentiellemnt un truc de jeunes gens. Je m’explique. L’autre jour, je demande à une jeune amie comment elle pouvait bien connaître les 400 « amis » dans sa page. « On est allé à l’école ensemble, de la maternelle jusqu’à l’université », qu’elle me répond.Ça ma foutu par terre. J’ai compris. Je suis un vieux monsieur.J’ai peine à me faire des amis sur facebook. Mes vrais amis sont tous morts depuis belle lurette,ou disparus dans une vieillesse précoce d’où ils ne veulent plus rien entendre de la rumeur du monde.
Je me sens comme un extraterrestre tombé sur une planète totalement étrangère à ma nature. J’y suis allé à l’aveugle dans le choix de mes amis, bien conscient de tous les préjugés envers les vieux véhiculés sur la Toile.
Aujourd’hui je suis émerveillé devant l’ouverture d’esprit de la jeunesse. Et leur franchise dégraisse mon lyrisme. Ils ne me laissent rien passer.En retour, j’y fais ce que je suis, c’est-à-dire que je n’essaie pas de faire jeune. J’envois à mes amis des faits et gestes de mon jeune temps, de la Révolution Tranquille. Je fais un peu d’Histoire, en lieu et place de l’école.Et je reçois des témoignages d’amour, des messages en forme de coeur, des bisous et autres caresse magnifiques disponibles dans facebook. Mes 40 jeunes amis, je ne saurais désormais m’en passer, et j’apprends autant d’eux, qu’eux de moi. Je me suis même essayé au « texto ». C’est marrant mais j’ai pas ça dans ma main d’écriture . Et chaque jour, comme je fus DJ dans une autre vie, je leur envoie une toune vidéo, tous genres de musiques confondus.
Ce que je veux dire, c’est ceci. La presse traditionnelle imprimée aura beau s’esquinter contre Internet, par chroniqueurs patentés interposés, ça ne changera rien à sa médiocrité galopante, où le journaliste professionnel se voit constamment mis dans l’ombre par une nuée de donneurs de leçon et d’éditorialistes, qui à force de se répéter finissent par ne plus rien dire du tout.
Le journaliste citoyen que je suis demande une chose au journaliste professionnel: les faits, juste les faits. Ne me dites plus jamais quoi penser. Ou alors, qu’on inverse les rôles. Qu’on mette ça d’égal à égal. Comme dans facebook.Dans les journaux payants, qu’on permette au chroniqueur de venir se chicaner dans les blogues des lecteurs. Donnant donnant. Ça ne se fera pas bien sûr. Ça massacrerait l’image médiatique de bien des chroniqueurs qui s’affublent frauduleusement du titre de journaliste, et on s’apercevrait sans doute, à l’usage, que l’inculture de certains d’entre eux est ce qui fait le plus de tort à la presse écrite.