À lire dans La Presse ce matin, le genre d'avis de décès que je souhaitais voir se répandre dans une récente chronique. (Merci à Pascale)
Voici l'histoire de Godefroy de Billy…
Godefroy de Billy, 86 ans, des suites d'une longue maladie. Affectueusement
surnommé Bee par ses proches, God par ses confrères de classe ou encore
Doc par ses amis, Godefroy
est né à Lévis le 7 septembre 1923, quatrième enfant de Valmore de
Billy avocat, et de Imelda Gosselin. Après des études classiques au
collège de Lévis, il obtient son diplôme de la faculté de médecine
dentaire de l'Université de Montréal en 1952. L'année suivante, il
épouse Louise Godbout et ouvre son premier bureau de dentiste à
Saint-Félicien au Lac Saint-Jean. Quand sa soeur Françoise qui
travaillait aux Nations Unies, lui envoie un article du New York Times
où l'on parle de Chibougamau comme le dernier des Klondike, il fonce
pour voir ce qu'il en est. Avec sa petite famille, il passera cinquante
ans à Chibougamau dont la moitié à titre de maire et unique dentiste.
Si Chibougamau, la ville minière, régnait dans son coeur, Godefroy gardait un souvenir impérissable des paysages de sa jeunesse, ceux de
Lévis mais également de Warwick où il avait travaillé comme garçon de
ferme chez ses cousins, avant la guerre. Homme de territoire, il était
profondément attaché aux gens, aux arbres, aux rivières d'un pays
nordique qui, pour lui, était dépourvu de frontières. Que ce soit à
ski, en affaires, en amour, il avait la capacité de rebondir. Victime
d'un anévrisme en 1978, il s'est procuré une moto, et pour la première
fois de sa vie, avec Elena sa «Suissesse» il a visité la vieille
Europe. Membre de l'ordre du Canada depuis 1989, il a également profité
de sa retraite, pour relire ses classiques, les romans de Victor Hugo
dont il ne se lassait jamais ainsi que le Don Quichote à qui il
ressemblait un peu. Conformément à la tradition de ses pères, il a vécu
comme un aventurier cette vie qu'il chérissait et pour laquelle il a
lutté de toutes ses forces jusqu'aux derniers instants. C'était
également un conteur né qui, à l'instar de ses ancêtres irlandaises,
possédait un humour incisif, parfois grinçant. Aussi ce n'est pas sans
un sourire qu'il vous a imaginés au-dessus de votre journal lisant sa
chronique nécrologique ce matin. En retour, ayez une pensée pour lui,
surtout à Chibougamau où «monsieur le maire» comptait tellement d'amis.
Il laisse dans le deuil sa compagne Elena Ehrensperger, ses enfants
Hélène, Andrée (Claude Vézina), Pierre (Hélène Cossette), Geneviève
(Georges Bonneau) et Isabelle (Martin Belley); ses frères et soeurs
Jacques (Juliette Parent), feu Françoise, Gilles (feu Lucille Tremblay,
Claudette), Louise (feu Édouard des Rivières), Geneviève (feu Maurice
Tremblay), ses petits-enfants Justin et Éric Novosad, ses neveux et
nièces et de nombreux amis. La famille recevra les condoléances au
Funérarium Lépine Cloutier 300, chemin Ste-Foy, Québec le vendredi 27
novembre de 14h à 16h et de 19h à 20h30, et le samedi 28 novembre de
9h30 à 10h30. Les funérailles seront célébrées le samedi 28 novembre à
11h, en l'église Saint-Dominique, au 175 Grande Allée Ouest à Québec.
La famille tient à remercier le personnel infirmier de l'aile
gériatrique du pavillon Notre-Dame de l'hôpital Laval à Québec, pour
leurs soins attentifs, Lise et Mimi les deux anges auprès de lui durant
les derniers jours, ainsi que le Dr Yves Métivier. Vos marques de
sympathie peuvent se traduire par un don à la Fondation des maladies du
coeur du Québec (www.fmcoeur.qc.ca). Maison Lépine Cloutier Téléphone :
418-529-3371 Télécopieur : 418-529-9506 Courriel :
[email protected] Un registre à sa mémoire est disponible pour
signature au www.lepinecloutier.com
Une biographie dans la section nécrologique de la Presse pourrait coûter une petite fortune. Je ne serais pas surpris que cet article ait coûté quelque 1-2K$, peut-être même plus, il me semble que c’est 100.00$ pour un certain nombre de caractères (message standard) multiplié par le nombre de jours de publication.
Les petits articles standards sont inclus dans le prix des services thanatologiques, ce qui ne veut pas dire que les clients ne paient rien. D’ailleurs tout se négocie, si vous ne voulez pas d’article du tout, vous pourriez économiser +300.00$ à peu près.
Tout doit être fait selon la sensibilité de chacun…, mais aussi selon les moyens de chacun.
J’ai connu des artistes, aujourd’hui décédé dont la famille n’avait même pas les moyens de les faire enterrer convenablement, mais leur biographie aurait pu remplir la section nécrologique au complet.
🙂
1000-2000$ ?? C’est beaucoup trop cher pour la visibilité offerte. Si ça coute si cher, je vais mettre une URL en dessous de mon nom dans ma future chronique et avoir un vrai site multimédia avec biographies, photos et vidéos. Au moins, les gens en ont pour leur argent. Les compagnies funéraires offrent aussi des sites web in memoriam, mais ils sont vendus trop cher versus leur coutant.
Je devrais peut-être partir un blogue consacré aux avis nécrologiques…
Ça ferait économiser. Être en deuil suffit, pas besoin de s’endetter en plus!
http://lebloguedediane.blogspot.com
Vous avez raison, ce genre d’avis de décès est couteux. Mais, nous ses enfants avons décidé de lui offrir ce dernier feu d’artifices. Ma soeur Hélène qui est écrivain a rédigé cet hommage. Et oui, nous croyons en avoir eu pour notre argent. Tout notre entourage nous ont parlé de bel hommage à une vie remplie. Je suis d’accord aussi avec Diane qui mentionne de ne pas s’endetter – mon père pouvait s’offir cette petite extravagance.