BloguesAngle mort

Yves Lambert vs. les médias

Avez-vous entendu parler du dernier scandale venant du pays de Régis Labeaume?

Mon collègue David Desjardins
a été dur envers le dernier album de duos d'Yves "L'Auberge!" Lambert,
joyeux drille de la musique traditionnelle que tout le monde voudrait
inviter à son party du Jour de l'An.

Dur comment? Comme ça:

Même Yves Lambert s'y est mis, en plus de revenir aux toujours
populaires chansons à boire. En tournée de promo la semaine dernière,
il vendait sa salade à la radio, proposant que cette mode à laquelle il
a cédé témoigne d'une nouvelle solidarité entre les musiciens en temps
de crise.

Et voilà, madame, comment on vous endort en faisant passer de
la mise en marché pour de la solidarité avant de pourfendre le grand
Kapital du même souffle.

Trop occupé qu'il était à préparer son prochain "live" pour un
resto moins qu'ordinaire qui le paye afin qu'il prétende qu'on y mange
divinement, l'animateur n'a pas relevé que l'aiguille de son détecteur
de bullshit frétillait dans le rouge.

Sans doute parce qu'il est lui-même condamné à la même
putasserie qui consiste à faire croire aux gens un truc qu'on ne pense
pas une seconde pour payer ses bills.

Comme l'animateur qui vous dit en ondes l'extraordinaire
qualité d'un repas dont on sait, si on a fréquenté l'endroit, qu'il ne
pourra qu'être décevant, les prétextes des artistes et des producteurs
pour nous servir du réchauffé (seul, en duo ou en groupe) outrepassent
les plus élémentaires règles de décence.

Et voilà qu'Yves "Envoye, envoye la P'tite, p'tite, p'tite…"
Lambert répond à l'ignoble susmentionné par la bouche des crayons de RueFrontenac.

Comment? Comme ça:

« Qu’il mange d’la marde, ostie! a-t-il rétorqué du tac au tac,
visiblement en colère. Je ne m’attends plus à rien des médias, de toute
façon. Les journalistes sont devenus des vedettes carriéristes, et je
n’ai pas à attendre après eux pour créer. On parle d’une commission
d’enquête pour le domaine de la construction, mais je pense que c’est
surtout les journalistes qui sont dus pour un examen de conscience. Ils
devraient se donner la peine de réfléchir, de travailler leur sens de
l’analyse, au lieu d’être une gang de ti-culs incompétents. »

Voici, Mesdames et Messieurs, un artiste qui pète sa coche.

Pour UN chroniqueur qui diffuse une critique autre que complaisante
envers son oeuvre, Yves "Dans l'fond d'la boîte à bois" Lambert s'en
prend à TOUTE la profession journalistique.

Mais encore, ne craignant point le ridicule, il va jusqu'à suggérer
qu'on abandonne l'idée d'une commission d'enquête sur la corruption
dans la construction. À quoi bon, après tout? La priorité, c'est
l'examen de conscience des journalistes!

Sauf qu'il est vrai que pour répondre intelligemment à une critique
aussi idiote du rôle de critique, il faut avoir le sens de l'analyse
foutrement bien développé…