Montréal, 4 janvier 2010 – La journée a commencé fort bien avec la lecture de cet article de Louis-Gilles Francoeur dans Le Devoir, Cul-de-sac consumériste.
Il rapporte les conclusions du plus récent état du monde du Worldwatch Institute. Un rapport qui arrive quelques jours seulement après le Boxing Day et qui prône un changement culturel radical, histoire de transformer la surconsommation en tabou social.
Rien ne changera substantiellement […]«si les sociétés humaines ne changent pas leurs valeurs culturelles au point que la viabilité écologique deviendra la norme et la consommation excessive, un tabou».
Fort bien. Maintenant, on fait ça comment?
Je remuais ces réflexions, lorsque je tombai sur un passage d'un bouquin que je dévore dans l’autobus, The Craftsman de Richard Sennett.
Pour créer une société « durable », Sennett propose que les hommes se considèrent comme des étrangers, des immigrants sur leur propre planète.
« L’étranger, comme l’a remarqué le sociologue Georg Simmel, apprend l’art de l’adaptation plus avidement, voire plus douloureusement que ceux qui ont l’impression d’appartenir à un lieu. Et ils le font en respectant leur entourage.
Et Sennett de poursuivre: « L'étranger joue aussi le rôle de miroir pour la société dans laquelle il ou elle entre, étant donné qu’il lui est impossible de prendre pour acquis des modes de vie qui semblent tout à fait naturels aux indigènes. »
En deux mots, il faudrait tranquillement se considérer comme des immigrants sur notre propre planète. Des extra-terrestres, quoi.
Prenons ça comme une pratique, d'ici à ce qu'on soit carrément forcé de changer de planète.
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Je suis bien d’accord, NOUS sommes des extra-terrestres et le plus grand danger qui menace cette planète, ce sont les humains qui se comportent en riches propriétaires terriens, comme si vraiment la terre pouvait appartenir à quelqu’un…