Montréal, 15 janvier 2010 – Vous m’excuserez, je n’ai pas écrit hier. Je suis revenu claqué d’un long, long tournage pour la 100e émission de La vie en vert. On a commencé à 7h30 le matin et ça c’est terminé dans un tunnel sous l’édifice de la Caisse de dépôt à 21h30.
L’ambiance était aux « au revoir ». Pour la majorité des membres de cette belle gang, c’était le dernier tournage de la saison. Et peut-être même le dernier tournage de La vie en vert.
C'est qu'on ignore encore si l’émission reviendra pour une 5e saison l’an prochain.
L'angoisse annuelle pour les faiseux de tévé. On est dans le néant jusque vers le mois de mars ou avril, moment où les directeurs de programmes annoncent quelles émissions sont conservées, et lesquelles sont flushées.
Toujours est-il qu'après le tournage, on est allé prendre un verre au bar de l’hôtel W. Il se tient là des gens assez peu comparables à ceux qui normalement font partie de mon entourage.
Hier, le «mixologiste» de la maison avait inventé un nouveau drink: Tremblement de terre en Haïti.
Il coûtait 20$, mais tous les fonds étaient versés à Haïti.
J’en ai pris un. Mais je vous avoue qu’il était assez ironique de siroter ce petit jus de mangue solidaire, bien calé dans un fauteuil design, au milieu d’une faune BCBG qui sentait le parfum.
Ostie que j’étais loin de Port-au-Prince.
Steve, déjà que tu prennes conscience, bien assis dans ton fauteuil, que tu étais loin de tout le chaos là bas, est un grand pas… ce n’est pas donné à tous d’avoir cette conscience ou cette gratitude d’être ici, en sécurité… Juste à entendre mon entourage chiâler sur la température me mets sans connaissance… non, mais on les as tu les problèmes…. pffff…