Le chroniqueur Michel David, dans Le Devoir, réagit à la récente sortie antisyndicale du patron de Quebecor, Pierre-Karl Péladeau.
Et c'est pas très gentil.
[…] En 1993, il avait fallu que son père manifeste publiquement son
impatience pour [que Pierre-Karl] se décide enfin à régler le conflit avec les
pressiers et les typographes du Journal de Montréal, qui avaient aussi
été mis en lock-out. Le déblocage avait été immédiat. Malheureusement,
il n'y a plus personne pour le raisonner et lui expliquer qu'il va à
contre-courant de l'évolution de la société québécoise.
La semaine dernière à Lévis, les propos de M. Péladeau ont été
réprouvés de façon quasi unanime. Tous ces patrons qui doivent aussi
négocier des conventions collectives semblaient sincèrement se demander
de quoi il parlait. C'est tout juste si on ne lui a pas suggéré de
consulter un psychologue.[…]
La réaction du premier ministre Charest à l'invitation de la Fédération
professionnelle des journalistes, qui le pressait d'intervenir dans le
conflit au Journal de Montréal, était très claire: «Il y a une paix
dans le milieu du travail et dans les relations de travail que nous
encourageons.» Autrement dit, le Québec n'a pas besoin d'un dinosaure
échappé de la préhistoire.
C’était une réflexion de salon, quelque chose hors contexte qui a quand même un fond de vérité, mais de la part d’un patron qui tarde à régler les conflits au sein de sa « bizness », je suis d’accord avec la proximité des moulins à vent.
À voir aussi : La réplique de PKP dans le devoir de ce matin, ainsi que le court paragraphe de défense qu’a écrit Michel David. J’aurais tendance à considérer les quelques lignes du journaliste autrement plus efficaces que la longue critique du pdg.
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/282004/libre-opinion-replique-a-michel-david