Le toit d'un abri de la SNCF, au milieu d'un quartier ferroviaire de Nancy, France. Quelques mètres carrés de béton, qu'on dirait oubliés en marge de la ville. Pas très glamour, on est d'accord.
C'est pourtant là que le danseur et chorégraphe montréalais Paul-André Fortier, ce pionnier de la danse contemporaine, a voulu s'exécuter durant la deuxième étape de son périple 30X30, qui l'aura mené, au terme de 2006, dans cinq villes de trois continents. Depuis le début avril, Paul-André Fortier y danse trente minutes par jour, beau temps mauvais temps, sous l'oeil de badauds qui d'abord se frottent les yeux, étonnés, pour lentement s'abandonner aux fruits du hasard.
Cette semaine, le clochard céleste boucle un mois de prestations publiques et atypiques. À cette occasion, deux projets parallèles sont dévoilés: Solovidéophoto, une série de portraits et d'interventions filmées réalisés alors que Paul-André Fortier va à la rencontre des gens de la ville, sur leur lieu de travail, et 30X30 Poursuite, l'intrigante installation visuelle concoctée ces dernières semaines par Samuel Bianchini, sorte d'écho et de prolongement au travail de Fortier.
En ce qui me concerne, je flâne encore un peu à Paris avant de prendre le train pour Nancy, le 4, date à compter de laquelle je vous promets dans cet espace des impressions sur le vif, des photos et des bouts d'entrevues avec les principaux acteurs de cet inclassable happening chorégraphique.
À jeudi!
Petit train va loin
Tristan Malavoy-Racine