Joujou Turenne en pleine action. Photo: Yoanis Menge |
Belles découvertes ce soir, lors d'un apéro conté au Débarris, un bar de Cap-aux-Meules. L'Abitibienne d'adoption Louise Magnan, pour commencer, qui est montée sur scène d'un pas plus ou moins sûr, l'air de rien, pour bientôt nous entraîner dans une fantaisie érotique dont personne ne soupçonnait l'audace. Elle aura fait rougir bien des joues l'histoire de ce jeune Amérindien prêt à tout, y compris recourir aux mixtures aphrodisiaques mais inquiétantes d'un vieux sage, pour séduire l'élue de son coeur… Ensuite, chapeau à la Française Jeanine Qannari, déjà applaudie sur le bateau, mais qui ce soir a réussi à rebondir avec une impressionnante dextérité sur le numéro de Joujou Turenne, qui venait de brûler les planches et dont on se disait que quiconque, à sa suite, allait avoir l'air bien pâlot. En entremêlant au pied levé les motifs du conte Joujou à son histoire de pauvre femme mariée à un type qui préfère soigner ses vaches que de répondre à ses désirs, la conteuse a prouvé à ceux qui en doutaient qu'elle fait partie des grandes.