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L’Avenue de tous les peuples

 

Réaction intéressante à mon billet d'hier, sur Expo 67 et Jean Rey:

Vous avez raison quand vous dites qu'en '67 Montréal se conjuguait au futur. Jusqu'à un certain point. À cette époque j'étais coloc avec trois filles, une Juive, une Tchèque et une Québécoise, qui travaillaient toutes les trois à l'Expo, et dont les chums étaient eux aussi des employée de pavillons de divers pays présents. Cette ouverture sur le monde, en dehors des îles de l'Expo, elle se conjuguait au présent. Cela dans le quartier Côte-des-Neiges, à mon avis le baromètre changeant par excellence de la mondialisation à venir.
L'avenue Côte-des-Neiges n'a guère changé. Je l'ai surnommée "l'Avenue de tous les peuples".
En '67, c'était l'immigration des Antilles et des Caraïbes qui enjolivait notre laine trop pure et trop blanche, ensuite, ce furent l'Asie du sud, et maintenant, le Maghreb. Échoppes sans prétention, petits restaurants "non-gentrifiés", et intégration des enfants dans les écoles, les biblios et les centres communautaires, je reste ébloui devant le spectacle de tous les peuples en déplacement, en transmigration.
Et tout cela sans grande violence, contrairement à ce que croient les xénophobes des quartiers pure laine de MTL. Pas de pavillons, pas d'Expo, ni de grand chiard, juste l'avenir qui passe devant vous, et qui me donne parfois l'impression, moi spectateur québécois, d'en être peut-être exclu…

Intéressante, mais il serait pertinent de savoir en quoi l'auteur se sent exclu de cet avenir.