Asne Seierstad |
Vous vous souvenez du Libraire de Kaboul? Cet exceptionnel roman de la Norvégienne Asne Seierstad, paru il y a cinq ans, avait mérité à son auteure une célébrité immédiate. Elle y faisait le portrait de Sultan Khan, un libraire afghan, décrivant dans le détail le traitement que ce dernier réservait à ses femmes. Or celui qui lui a inspiré le personnage, Shah Muhammad Rais, ne l'a pas trouvée drôle. Une séance de médiation ayant échoué il y a quelques jours, Rais et Seierstad, qui refuse de s'excuser, vont en découdre devant les tribunaux.
Je vous invite à lire l'article du Monde sur le sujet. Et à nous donner votre avis.
Et ce libraire ne supporte par son reflet dans un miroir.
C’est drôle, mais le fait qu’il soit si offensé et veuille se venger nous porte justement à croire que la vérité est vraie et insoutenable. J’imagine que lorsqu’il a accepté « l’intruse » sous son toit, il ne pensait qu’elle aurait le culot de décrire et décrier un HOMME dans ses moindres comportements.
Monsieur le libraire fait peut-être une petite allergie à la lucidité ? J’ai un remède pour lui ; se dire que le livre est catalogué sous « roman » … De la fiction, ce mot ne dit rien à ce libraire ?
Cette histoire est tellement farfelue que j’ai la fâcheuse impression qu’il me manque des données. Une entrevue avec cette dame serait des intéressante mais, en attendant, le « roman » que je n’ai pas encore lu pourrait être assez captivant.
En tout cas, j’ai bien de la sympathie pour elle.
C’est là le genre de roman que je ne lirai jamais.
Il y a des limites je trouve.
Je crois qu’elle ne peut tout simplement pas s’excuser.
Ce serait en quelques sortes de renier ses écrits, de leur enlever de la valeur…
celle de la vérité.
Si elle s’excusait, jusqu’où devrait-elle le faire? Rééditer le livre sans les phrases blessantes ou troublantes… il n’y aurait même plus de livre après cela….
Faut vivre avec les conséquences de nos actes.
Autant pour elle qui a manqué de respect à cet homme, autant pour cet homme d’avoir manqué de respect à ses femmes.
Personnellement aucune pitié pour elle. Elle savait les risques d’une telle aventure.
Aucune pitié pour lui…
J’en ai par contre pour toutes ses femmes qui ont pu être mal traitées.
Là-dessus, je ne comprends pas pourquoi ce n’est pas pour ce motif en particulier que l’on se retrouve ici en cour… pour punir l’homme de ses actes, s’ils sont si dérangeants.
À la place, c’est lui qui exige des excuses.
Et si toutes ses femmes lui demandaient des excuses, leur présenterait-il????
Sans dessus-dessous mais, de toute façon, je ne me fais plus d’illusion sur le genre humain et sa propension à s’abêtir.
et je ne me fais pas plus d’illusion sur moi-même…