Jules Renard (1864-1910) |
Vu la dernière représentation montréalaise du Journal de Jules Renard selon Trintignant, hier soir. Lui et ses trois complices s'en donnent à coeur joie, faisant de ce découpage d'une oeuvre de plus de 1000 pages un spectacle quasi comique. Un comique grinçant, on s'entend. Dans un décor minimal, les quatre comédiens, assis chacun à un petit pupitre, s'échangent à qui mieux mieux des bribes de cet ouvrage que l'auteur ne destinait aucunement à la publication, mais qui a donné à la littérature française quelques-unes de ses citations les plus savoureuses. Un exemple: «Il y a deux ans que je n'ai pas parlé à ma femme, c'était pour ne pas l'interrompre.» Ça vous donne une idée.
Il paraît que certains spectateurs trouvent ça un peu court, à peine une heure de spectacle. Moi ça m'a plu ainsi, d'autant qu'après 60 minutes, on a non seulement mal aux joues, mais aussi un peu à notre orgueil d'être humain, qui vient d'en prendre pour son rhume.
Amis de Québec, Trintignant et sa bande s'en viennent chez vous. Ne manquez pas ça.
Journal de Jules Renard de 1894-1904
http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre4394.html
Journal de Jules Renard de 1905-1910
http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre4462.html
La mise en page n’est pas aussi efficace que que celle de wikisource.org (où l’on peut lire « Poil de carotte » avec aisance et plaisir), mais quand on veut ouvrir le volumineux ouvrage de Renard au hasard et en lire quelques pages gratuitement… c’est pratique et toujours accessible.
« 1909
5 janvier.
L’homme de goût s’entraîne à mépriser les grands hommes. »
Que les billets aient été vendus à un tel prix! Très peu acessible pour les jeunes et les étudiants.
Jules Renard est certainement, parmi mes auteurs préférés, celui que j’admire le plus.
C’est franchement dommage que son oeuvre soit si peu accessible. Même la nouvelle édition (ou réimpression) de ses journaux est à près de 45.00$.
Ouais, dommage… car c’est bien le net pour trouver tout, mais ce n’est en rien comparable au fait de tenir un livre dans ses mains et d’y froisser et d’y user ses pages au rythme des lectures et relectures…