De retour de 3-Rivières. Le festival se poursuit jusqu'à dimanche, mais je suis en plein déménagement et passer deux jours là-bas relevait déjà de la pirouette logistique.
À ceux qui n'ont jamais fréquenté l'événement, je vous jure, il fait tomber les idées reçues les unes après les autres. Oh, bien sûr, on parle de dizaines de poètes à qui l'on tend le micro, alors il y a parfois des débordements, des petits (et moins petits!) accrocs à la règle des 3 minutes (c'est l'une des raison du succès du FIP: chaque lecture est limitée à 3 minutes top chrono), mais le niveau est chaque fois étonnant, la diversité des voix et des registres tonifiante et l'ambiance, vraiment sympa. Des petits déjeuners poésie, où l'on mange ses oeufs bacon en écoutant un poète montréalais ou mexicain, jusqu'aux fins de soirées qui tôt ou tard basculent dans des tonalités plus dérangeantes ou plus osées, pour le plaisir de tous, l'ordinaire et le prévisible n'ont pas leur place.
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Réponse à Isabelle Brault, qui me demandait il y a quelques jours ce que je pensais de l'entrevue accordée par Daniel Pennac à Stephan Bureau dans le cadre de sa très belle émission Contact. Pour être franc, je l'ai loupé la semaine dernière, mais on peut la visionner à compter d'aujourd'hui sur le site www.contacttv.net. On regarde et on en reparle ok?
En revanche, j'ai visionné l'épisode qui sera diffusé le 1er novembre – l'équipe de l'émission m'a gentiment fait parvenir le DVD. Il s'agit d'un portrait de Dany Laferrière, qu'on entend déjà souvent en entrevue, je vous l'accorde, mais qui remonte ici, comme rarement, le cours de sa vie de son oeuvre, faisant de longues escales en Floride et à Port-aux-Princes, évidemment, donnant à l'auditeur une série de clés pour mieux appréhender l'un des parcours littéraires les plus articulés de la littérature québécoise contemporaine. Bureau fait un travail formidable et son invité, en confiance, se livre de manière particulièrement touchante. À ne surtout pas manquer.