J'ai passé quelques heures au Salon du livre de l'Estrie, samedi soir. Quelle tristesse! Moi qui ai grandi dans la région, qui y ai vécu mes premiers coups de coeurs littéraires et vécu mes premières envies d'écrire, durant mes études au département de lettres de l'Université de Sherbrooke, je n'ai pu réprimer un violent coup de blues en constatant que l'événement n'est décidément plus qu'une peu de chagrin. On me dit que la nouvelle équipe de l'organisation est très bien, qu'ils n'y sont pour rien, mais le constat est cruel: vers 19h30, un samedi tout gris – plage horaire et température idéales pour tel rassemblement -, quelques âmes à peine déambulaient dans les allées de ce qu'on appelait de mon temps l'édifice CERAS, la construction la plus quelconque de Sherbrooke, devant une poignée d'éditeurs résistants qui cognaient des clous. Une misère.
J'en viens à croire qu'il faut repenser la formule du tout au tout, admettre que ce qui n'est plus qu'une librairie moyenne surface, dont l'entrée est payante de surcroît, ne branche plus du tout les gens d'une ville pourtant dynamique sur le plan culturel, une ville universitaire, dois-je le rappeler. Je ne détiens pas la solution miracle, mais franchement, côté ambiance, nous étions plus proche du complexe funéraire que de la feria del libro.
Et de grâce, chers organisateurs actuels et futurs, ne négligez pas l'aspect graphique de vos documents promotionnels. On parle de livres, je sais, l'essentiel est à l'intérieur, mais vraiment, la signature visuelle des affiches et du site web, cette année, ressemblaient à un premier travail d'étudiants inscrits à quelque cours pour débutants de création html.
Bonjour Tristan!
Comme je le fais bon an mal an, je suis allée faire un tour au Salon du Livre de l’Estrie dimanche après-midi, avec ma fille aînée. Pour moi, c’est une tradition. Le concours « Sors de ta bulle » m’intéresse, c’est pourquoi à chaque année j’achète la plaquette gagnante, je trouve que c’est un moyen d’encourager les jeunes à écrire. Dans notre monde hyper occupé et planifié, je n’ai pas le temps d’y rester 3 heures, mais de faire le tour des kiosques, de voir un paquet de jeunes plongés dans une B.D., de voir les enfants réclamer un livre comme cadeau ou récompense ou simplement de me promener dans une foule de gens (ce dimanche, c’était rempli) qui craquent pour la lecture sont autant de raisons qui m’ennivrent. C’est plus fort que moi:je rentre à la maison tout effervescente…
Bonjour Lucie,
Je vous assure, je serais ravi de m’être trompé, d’avoir mal senti le vent… Si d’autres sont en désaccord avec moi, il ne faut pas hésiter à le dire. Seulement, je maintiens qu’on a toujours beaucoup de mal à faire prendre la sauce, au Salon de Sherbrooke. Chose certaine, plusieurs éditeurs ne font même plus le détour, comme vous l’avez peut-être remarqué.
Je serai au Salon du livre de Rimouski, dans quelques jours, je pourrai comparer un peu!