Nous sommes plusieurs à applaudir dans le milieu du livre: François Couture, fondateur des défuntes – mais toujours vivantes dans nos esprits – Éditions de l'Effet pourpre, est à la barre d'une toute nouvelle collection chez Hurtubise HMH. Nommée «Texture» et consacrée aux écritures qui ont du chien, elle fera une grande place aux jeunes voix de la littérature d'ici.
La semaine prochaine paraîtront les deux premiers titres de ladite collection, La Belle et le hautbois d'Armand de François Magin et Clark et les autres de Stéphane Bertrand. À suivre de près.
Oui, un éditeur qui est assez intelligent et courageux pour publier MOM et son « Marie-Hélène au mois de mars » mérite amplement de rester dans le circuit, et encore plus d’être applaudi quand il continue sur sa lancée en redémarrant ses trucs de magie sous un autre nom.
D’ailleurs, suis-je le seul à m’ennuyer de Maxime-Olivier Moutier ?
Suis-je le seul à me dire : il faut vraiment que le Québec ait besoin de pompier pour qu’un jeune écrivain aussi talentueux boycott la littérature pour des raisons morales afin d’être plus utiles dans des services de première lignes et de premières nécessités auprès des gens qui sont au bord du gouffre ?
Chaque jour qui passe, et pas seulement au mois de mars, je regarde les nouvelles parutions de livre au Québec et je m’ennuie.
Là, c’est l’automne, les feuilles tombes… et MOM n’enverra toujours pas une autre grosse lettre d’amour au monde entier parce qu’il est trop occupé à essayer de le sauver de sa propre misère.
Et après on se demande pourquoi l’un de nos plus grands écrivains était un médecin (Ferron).
Après, on se demande pourquoi le génial touche-à-tout de VLB est obligé de devenir éditeur pendant un certain temps afin de survivre financièrement et faire lui-même oeuvre de promoteur culturel.
Après, on se demande pourquoi le poète génial qui « ne demandait qu’à brûler » criait en toutes lettres de feu sur du papier noirci par la misère, la sueur et même le sang de la maladie : J’AI MAL À MON PAYS… jusqu’à la fin des temps.
Après, on se demande pourquoi le Québec n’est pas capable de faire vivre plus de trois écrivains…
Et pourtant, on crie sur tous les toits ayant antennes paraboliques et couvertures mur à mur sans fils qu’il manque désespérément de contenu pour alimenter le vide de tous nos tubes cathodiques !
Et pourtant, la Culture est le moteur économique d’une société post-industrielle le plus efficace pour CRÉER là ou il n’y avait rien – sinon amertume et désespoir – de l’Art Sanguin »…