Vous avez parcouru la programmation du Salon du livre? Ici chez Voir, en tout cas, la thématique du Carrefour Desjardins nous plaît beaucoup: Le livre, source d'inspiration. Il y sera question de tous ces projets artistiques qui prennent source dans un livre, du film Bonheur d'occasion tiré du roman de Gabrielle Roy à L'Odyssée d'Homère monté au théâtre par Dominic Champagne.
Tout ça me donne une idée. Faisons un petit exercice ensemble: vous, quel bouquin voudriez-vous voir porté à l'écran? Ou à la scène? Et en deux ou trois lignes, pourquoi?
J’aimerais voir porté à l’écran la mère de tous les livres que j’ai lu dans ma vie : le petit Robert de 1991.
J’aimerais qu’on explique enfin pourquoi la plupart des mots que je considère beaux et jolis ne s’y trouve pas.
J’aimerais que par la magie de l’infographie je puisse enfin reprendre le contrôle de ma propre éducation et compléter le petit Robert avec amour en y insérant des mots québécois… ou tout simplement en mettant en lumière les différents mots anciens du vieux français de mes Ancêtres ont donné naissance au joual.
À ma langue noble de cheval en ruade dans les brancards d’une Assemblée Nationale qui parle mieux, qui parle bien, qui parle sans faire de fautes de français… mais qui ne parle plus dans un français que les citoyens peuvent comprendre : le parler franc, le parler français, le parler joual impérial emprunté aux expressions du Roi d’antan qui disait simplement « Le Roé, c’est moé » à des sujets qui ne savait plus comment adresser leurs lettres sans objets manquant terriblement de compléments de verve.
J’aimerais voir la langue de Kerouac se dérouler devant moi devant un écran, comme un rouleau de papier transformé en menu déroulant délirant et chanté, moi aussi – comme VLB, Flynn et Séguin l’ont si bien fait – un éloge rotatif et contemplatif à l’oeuvre extraordinaire du jeune rebelle sans cause de Lowell.
J’aimerais voir tant de choses à l’écran que ça me met en sacrament. Pas parce que je pourrais y changé quoique ce soit.
Non, simplement parce que le Québec est bourré de talents qui ne trouvent pas les moyens de recevoir l’argent nécessaire à occuper les écrans…
Et dire que dans certains salons de thé tièdes ou on pisse sur la Culture en croyant que tout va finir par arriver en valorisant la structure (en béton, syntaxique, etc.) au détriment de la littérature pure et simple.
Une littérature qui chante comme Riopelle.
Une littérature vibrante et étonnante comme Borduas.
Une littérature à libérée drette-là.
La série des Fondations de Asimov ferait une série de magnifiques films de science-fiction… mais même alors, je ne sais même pas si j’irais les voir car tout ce qui nous reste de fort après avoir lu un livre, ce sont les images qu’il a su faire naître en notre imagination…
je tiens à l’intégrité de ces images dans mon esprit. J’ai eu ma leçon avec le Seigneur des anneaux. J’aurais aimé ne pas me faire subtiliser l’image que j’avais des personnages au profit d’images (belles certes) mais pas aussi réelles que celles qui sont nées en moi, au moment de ma lecture.
une question de point de vue…
Voyage au centre de la terre, de Verne, serait aussi un film que j’aurais peut-être envie d’allé voir, si c’était dans mes principes!
La montagne secrète de Gabrielle Roy serait un bon film québecois à tourner…
Un autre petit jeu agréable comme cela?