Je file à l'instant à la remise du Grand Prix du livre de Montréal. Je vous tiens au courant. D'ici là, je vous tends de nouveau la perche avec ma petite question d'hier:
Gabrielle RoyVous avez parcouru la programmation du Salon du livre? Ici chez Voir, en tout cas, la thématique du Carrefour Desjardins nous plaît beaucoup: Le livre, source d'inspiration. Il y sera question de tous ces projets artistiques qui prennent source dans un livre, du film Bonheur d'occasion tiré du roman de Gabrielle Roy à L'Odyssée d'Homère monté au théâtre par Dominic Champagne.
Tout ça me donne une idée. Faisons un petit exercice ensemble: vous, quel bouquin voudriez-vous voir porté à l'écran? Ou à la scène? Et en deux ou trois lignes, pourquoi?
J'ai très hâte de connaître vos réponses.
Pourquoi?
Asimov avec ses fondations m’a tellement tenue en haleine et fait imaginer des paysages hors du commun, avec l’univers comme décor…complêtement captivant.
Jules Verne, Avec son Voyage au centre de la terre m’émeut de la force de caractère des personnages et l’expédition est une aventure fabuleuse…
J’ai beaucoup de difficulté à répondre à cette question, peut-être que je ne lis pas activement depuis suffisamment longtemps. J’oserai un roman qui m’a beaucoup impressionnée « Lignes de faille » de Nancy Huston. Je suis sans ménagement pour le réalisateur, je sais. Quatre différents enfants de 6 ans que l’on doit un moment donné voir adulte… et puis, une plausible chaîne des générations. Non décidément, il faudrait beaucouop de talent et beaucoup de millions !
J’en rajoute un autre, des fois que le talent et les millions viendraient à manquer ! Une moitié d’étoile de Pierre Tourangeau que je lis présentement. Pour une seule bonne raison (pour moi!) ; dieu ce que j’ai la difficulté à voir ce livre dans ma tête !
1) Pierre Yergeau, publié chez l’Instant Même, pour le deuxième volet de sa « neptuologie » Abitibienne – il y a un scénario hallucinant à sortir de là, ça c’est certain !
2) Réjean Ducharme, « L’avalée des avalés », pour le défi d’adaptation d’une rage adolescente se rapprochant de l’univers de Peter Jackson (dans son incroyable film sur le délire meutrier de deux jeunes amies fusionnelles néo-zélandaises) ;
3) Hubert Aquin et son « Prochain Épisode », pour avoir le plaisir de filmer un longmétrage d’espionnage qui commencerait et se terminerait en Suisse… juste pour le fun aussi d’avoir en voix off la prestance d’un Pierre Lebeau, par exemple… et le talent d’un Alexis Martin dans le rôle titre, pour ne nommer que ceux-là.
😉
Je pense à des fêtes de la parole et je trouve mes meilleurs exemples en Afrique ou aux Antilles. Mon 1er choix: Allah n’est pas obligé (Ahmadou Kourouma, 2000). Déjà monté au théâtre à Avignon puis à Paris. Mais, j’aimerais entendre ici une adaptation originale de ce récit plein d’humour sur un sujet si grave.
Autrement, Texaco (Patrick Chamoiseau, 1992): la déferlante d’une parole marquée, sonore, vivante. Et cette fable: une femme forte qui tient tête au commerce du pétrole.