Les finalistes du Prix des libraires du Québec 2008 ont été dévoilés le 29 janvier, à la Grande Bibliothèque, lors d'une conférence de presse à laquelle prenait part la porte-parole de l'événement, la comédienne Catherine Trudeau. C'est d'ailleurs cette dernière qui, le 12 mai prochain, remettra ce prix décerné par tous les libraires de la province. Les finalistes sont:
Catégorie "Roman québécois"
Christine Eddie pour Les carnets de Douglas (Alto)
Rawi Hage pour Parfum de poussière (Alto)
Pierre-Léon Lalonde pour Un taxi la nuit (Hamac-carnets)
Serge Lamothe pour Tarquimpol (Alto)
Christian Mistral pour Léon, Coco et Mulligan (Boréal)
Catégorie "Roman hors Québec"
Olivier Adam pour À l'abri de rien (de l'Olivier)
Natacha Appanah pour Le dernier frère (de l'Olivier)
Philippe Claudel pour Le rapport de Brodeck (Stock)
David Mitchell pour Cartographie des nuages (de l'Olivier)
Markus Zusak pour La Voleuse de livres (Oh!)
Tiens tiens!
Intéressante, cette intrusion du blogue dans le romanesque, alors qu’on a encore tant de mal à intégrer le fragmentaire à quelque genre que ce soit…
On l’a beaucoup dit, mais voilà qui le confirme : le décloisonnement de la littérature, et ça implique un questionnement des grands genres, passera sans doute (entre autres) par les nouvelles technologies.
Tout de même, peut-on lire – entendre « juger »; il s’agit d’un prix… – un blogue comme on lit un roman ? La question mérite je crois d’être posée.
Très bons choix de la part des libraires. J’ai déjà lu «À l’abri de rien», «Le rapport de Brodeck», «La voleuse de livres» et j’achève «Le dernier frère». Les trois derniers ont ceci en commun qu’on y raconte des histoires de Juifs. Contrairement à ce qu’on est habitués de lire, aucun de ces romans ne situe ses héros dans un camp de concentration.
Ces histoires se passent dans le milieu «naturel» des protagonistes. Malheureusement, leur vie n’en est pas plus rose. Leur souffrance est aussi aiguë et désespérée. Le lecteur se sent impuissant devant tous ces malheurs. Mais il a la chance de vivre des émotions fortes et vraies.
Les auteurs de ses romans sont des magiciens de l’écriture. Ils ont su trouver le bon angle, la bonne perspective, pour raconter leur histoire. Par exemple, dans «La voleuse de livres», la narratrice n’est nulle autre que la mort.
Sur ma liste, il y a «Parfum de poussière» que je dévorerai sûrement comme ce fut le cas pour les autres oeuvres finalistes. Si j’avais à voter, je serais assez embêtée. Peut-être mon vote irait-il à «Le rapport de Brodeck».
Fait à souligner, du côté québécois, la maison d’édition Alto fait une mise de 3 romans sur 5 en nomination. Cela mérite d’être souligné.
Et puis, je suis très intéressée par la prédiction d’Andrée Landry « Le rapport de Brodeck » pour le roman hors Québec, mais quelle est sa prédiction pour le roman Québécois ? Ma question veut surtout apporter une réponse : Il y a deux Prix des libraires (Québec et hors Québec), il y a donc deux occasions de se mouiller ! Et cette année, franchement, du côté du Québec, nous sommes très, très gâtés.