Dans mon billet du 16 décembre, je vous demandais quels bouquins attendaient sur votre table de chevet en prévision du congé des fêtes. Eh bien vos réponses sont réjouissantes d'éclectisme. Ça va de Louis-Ferdinand Céline à Catherine Mavrikakis, en passant par F. Scott Fitzgerald, Annie Ernaux, Jacques Godbout, Joël Desrosiers, Muriel Barbery, André Gide, Michael Nicoll Yahgulanaas… Étant moi-même loin d'avoir lu tout ça, je prends des notes, je prends des notes.
Je retiens aussi le mot de Jacinthe Bédard, qui partage avec nous tout ce que réveille la saison:
«D'abord, je dois dire que, pour moi, c'est la relecture qui correspond le mieux au temps arrêté de cette période de l'année. En écho à mes vacances d'écolières que j'ai très tôt consacrées à la lecture – au désespoir de ma mère, qui aurait parfois préféré que j'aille jouer dehors, mais c'est qu'elle oubliait que la littérature ouvre un dehors bien plus vaste que celui de la cour arrière – je retrouve les livres qui m'ont faite. En pyjama, au lit, couchée par terre, dans les marches de l'escalier, entre deux brassées.»
Quant à la confession de mon collègue David Desjardins, je présume que certains s'y reconnaitront. Je me trompe?
«Je suis un lecteur délinquant. Ce que ça signifie? Que je commence souvent des livres que je mets de côté, puis que je reprends un peu plus tard. Pourquoi? Souvent parce que je commence autre chose qui me plaît un peu plus, ou qui me convient souvent mieux à ce moment là. Mais la plupart du temps, je reviens terminer ce que j'ai commencé.»
Allez, Joyeux Noël à chacune et à chacun… Et souvenez-vous qu'en matière de lecture, la modération n'a pas le moindre début d'intérêt!!
Pour finir l’année en beauté, Tristan, quelques courtes citations de mes écrivains préférés:
–« Parler rarement est conforme à la nature. » Lao Tseu
–« L’artiste est celui dont le goût va plus vite que le talent » Jules Renard
–« L’ombre de la rose est une rose plus légère. » George Shéhadé
–« Durant la guerre, la vengeance personnelle se tait. » Nietszche
–« En quoi la douleur du bois qui brûle est-elle inférieure à celle du poisson hors de l’eau? » Jules Renard encore, dans son Journal
— » (Dans la glace), il ne s’agit pas d’être beau mais d’être ressemblant » Jean Cocteau
–« Dieu n’est pas exprimé par le mouvement mais il l’est encore moins par l’immobilité » Claudel
–« La solitude est la violence des bâtards » du très regretté poète québécois Denis Vanier
Et de moi enfin, ce tout petit rien que je vous soumets:
« L’espoir ne s’invente pas, il se devine »
Pour 2009. donc, à tous, beaucoup d’espoir!!!
Je suis à lire Le Contrat de John Grisham, que j’aimerais bien terminer pendant le temps des fêtes, et pour ma pal, allez voir dans mon blogue:
http://lestourneursdepage.blogspot.com/
Une précision.
Les aphorismes cités dans mon commentaire, je ne suis pas allé les grapiller dans un quelconque Dictionnaire des Citations.
Ces citations d’auteurs, de philosophes et de poètes retenues et colligées dans mon journal personnel depuis environ cinq ans se retrouvent toutes à l’intérieur d’ouvrages que j’ai emprunté depuis cinq ans dans les bibliothèques publiques de Montréal.
J’ai reçu pour Noël, la frousse autour du monde de Bruno Blanchet. Je l’ai commencé au jour de l’an et je viens juste de le terminer. Il m’a fait rêvé!!! Des anecdotes hilarantes, vraies ou non, je m’en fiche. Des paysages à faire rêver qu’il nous décrit. Des personnages hauts en couleur qu’il nous fait découvrir. Bref, il réussit son mandat, nous donner le goût de voyager et de se dépasser. Partir à l’aventure, c’est quand une porte s’ouvre par en-dedans…. de la bouche de Bruno lui-même.