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Phénomène Brassens

«Je ne pense pas être un poète. Un poète, ça vole quand même un peu plus haut que moi… Je ne suis pas poète. J’aurais aimé l’être comme Verlaine ou Tristan Corbière.»

 

C’est avec ces mots que Georges Brassens, le 8 juin 1967, a reçu le Grand Prix de poésie de l’Académie française, parrainé, rien que ça, par Marcel Pagnol et Joseph Kessel. Sans doute le bon maître a-t-il douté toute sa vie d’appartenir à la lignée des grands, avec ses historiettes ancrées dans le quotidien, souvent grivoises, presque toujours irrévérencieuses. Eh bien si sa poésie n’appartient pas à la grande, nous avons encore le loisir de préférer la petite…

 

Je suis plongé depuis quelques jours dans cette œuvre fascinante, mine de rien tellement inspirée, tellement construite. C’est que j’anime ce soir une causerie intitulée «Le phénomène Brassens», qui réunira deux fins connaisseurs: Joël Le Bigot et Robert Le Gresley. Ça commence à 19h, à la Librairie Monet, et m’est avis que ce ne sera pas banal.