BloguesLe blogue de Valérie Thérien

FIFA: quelques films à voir

onemanFIFA614Le 32e Festival international du film sur l’art se poursuit jusqu’au 30 mars. Voici quelques brèves sur des films que j’ai bien aimé.

To Dance Like a Man

Samedi 22 mars, 13h30 – Cinémathèque québécoise – Salle Claude-Jutra et samedi 29 mars, 13h30 – Musée McCord – Théâtre J. Armand Bombardier

À Cuba, les gens aiment beaucoup le ballet. Dans une école du pays de Castro, quelque chose de particulier: des triplés tous trois aussi doués et motivés par cet art l’un que l’autre. Dans un film monté de façon très fluide, on suit les trois garçons et leurs parents (fiers et très présents) alors qu’ils prennent part à un spectacle de Casse-Noisette à l’école. Même s’ils sont si identiques que les gens qui les entourent peine à les dissocier, les garçons ont des personnalités bien à eux, ils ont des buts différents par rapport au ballet et des forces propres à chacun. Ce qui est fort intéressant dans ce documentaire d’une heure, c’est ce qui lie les triplés: ils cherchent tous avant tout la reconnaissance des autres pour leurs efforts. Inspirants, ces garçons de 8 ans!

We Are a One Man Band
Vendredi 28 mars, 21h – Cinémathèque québécoise – Salle Fernand-Seguin

Dans ce documentaire d’une heure fait à trois mains (Anne-Charlotte Gellez, Blandine Guézet et Audrey Pernis), les réalisatrices ont profité du Festival d’Homme Orchestre pour aller à la rencontre de nombreux artistes – pour la plupart montréalais – qui se produisent seuls sur scène. Le terme «one man band» est pris ici au sens large. D’un côté, il y a les authentiques homme orchestres qui jouent avec 15 instruments patentés de tout bord tout côté. Mais il y a aussi de ces musiciens seuls sur scène qui utilisent des «loops» et engins électroniques afin de créer différentes couches à leur musique. Steve Hill, qui intervient dans le documentaire, tourne désormais en solo, motivé par l’état acutle de l’industrie musicale.

Quelques réflexions intéressantes par rapport au travail en solo:

«Ça me plaît de jouer de la musique dont je suis la seule juge.» – la musicienne Insect Ark

«Être un homme orchestre, c’est de prendre les choses en main soi-même. C’est quelque chose de très libérateur, mais ç’a aussi ses limites.» – Jon Cohen

Beat Generation

Mercredi 26 mars, 18h30 – Grande Bibliothèque de BAnQ – Auditorium (Influences and repercussions – The beat generation)

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Au coeur de ce documentaire, la correspondance de trois très grands auteurs: Jack Kerouac, Allen Ginsberg et William S. Burroughs. En voix off, on nous lit des lettres que les trois s’envoyaient alors qu’ils planchaient sur leurs oeuvres phare: On the Road pour Kerouac, Howl pour Ginsberg et The Naked Lunch pour Burroughs. Les lettres sont d’une honnêteté tranchante qui révèle une amitié fort sincère entre les trois hommes. Jack Kerouac, que l’on voit parler français lors d’une entrevue à Radio-Canada en début de film, est spontané, d’humeur changeante et absolument convaincu de son grand talent. La Beat Generation n’aura duré que quelques années, mais il est fort intéressant de découvrir l’état d’esprit et le lien intellectuel puissant qui unissaient ces trois grands noms de la littérature.

Kraftwerk: Pop Art
Événement spécial le jeudi 27 mars, 21h – Société des arts technologiques [SAT] – Satosphère

Pour les fans du groupe culte, ce documentaire confirmera tout le génie de Kraftwerk. Pour ceux qui connaissent moins l’oeuvre des Allemands, le film est franchement intéressant de par ses multiples interventions constructives de réels passionnés de Kraftwerk. L’auteur Paul Morley mentionne qu’alors que la musique d’un groupe légendaire comme les Beatles ne continue pas vraiment d’influer les artistes de nos jours, celle de Kraftwerk, oui. Depuis les années 1970, le groupe a influencé l’électro, le funk, le techno et aujourd’hui le dubstep.

Kraftwerk est un groupe éternellement moderne, mentionnera l’un des intervenants dans le documentaire. Et on ne peut qu’être d’accord en visionnant ce film.