THE TRIBE
Ouf. Gros, très gros coup de coeur pour ce film ukrainien. Ce long métrage percutant est la raison pour laquelle je vais au cinéma: c’est fascinant, puissant et profondément troublant. La mise en scène et les plans sont magnifiques, le jeu du jeune Grigoriy Fesenko est tout en subtilité et la scène finale est si violente et choquante que je n’en reviens pas encore.
The Tribe se déroule dans un pensionnat pour adolescents sourds-muets en Ukraine et le cinéaste a décidé de ne pas ajouter de sous-titres à son oeuvre ce qui, à mon avis, rend l’expérience encore plus intéressante.
Un grand gaillard nommé Sergey débarque au pensionnat et se joint rapidement à un groupe de délinquants violents et corrompus. Il gagne leur confiance. Il devient pimp pour deux jeunes prostituées, mais tombe amoureux de l’une d’elles. Ça devient problématique pour le groupe lorsqu’il veut qu’elle cesse de se prostituer. S’ensuit une série d’événements dramatiques – parfois assez intense comme une scène d’avortement «maison» – menant à cette fameuse scène finale.
En espérant que le film trouve un distributeur au Québec parce que c’est tout un film.
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BANDE DE FILLES
Il y a eu le très beau film Tomboy au FNC en 2011. Cette année, la réalisatrice française Céline Sciamma est de retour avec Bande de filles et l’univers qu’elle nous propose est encore une fois très réussi.
Marieme est une adolescente vivant en banlieue de Paris. Elle coule ses cours. Alors qu’elle a une relation tendre et protectrice avec sa jeune soeur, c’est tout le contraire avec son grand frère, qui l’intimide. Un jour, elle prend plaisir à faire les 400 coups avec ses trois nouvelles amies, qui ne sont pas des anges, mais qui lui procurent un bonheur immense, un sentiment d’appartenance. Dans une scène-clé où les quatre filles dansent et chantent sur la chanson Diamonds de Rihanna dans une chambre d’hôtel, on comprend que Marieme a trouvé son point d’ancrage, sa bande de filles.
Les fous rires de la bande sont alors absolument contagieux et leurs angoisses sont partagées.
Prise dans des situations familiale, amicale et amoureuse complexes, Marieme devra faire de difficiles choix de vie. Le dernier tiers du film est ainsi beaucoup plus sombre, mais évite de tomber dans quelque chose de trop dramatique.
*Seconde projection au FNC: le 18 octobre à 17h20 au Cinéplex Odeon Quartier Latin A
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NEXT TO HER
Dans Next To Her, on croise Gabby, une jeune déficiente intellectuelle. Ça m’a fait un peu pensé à la Gabrielle de Louise Archambault, mais les comparaisons s’arrêtent là. Dans ce récit, on suit plus le cheminement de la grande soeur de Gabby, Chelli, qui vit et s’occupe d’elle seule dans son appartement bordélique. L’attachement avec sa soeur est tel que même lorsque Gabby entre dans un centre d’aide de jour et que Chelli trouve un homme compréhensif avec qui partager sa vie, elle ne peut lâcher prise. Gabby est devenue le centre de sa vie même si c’est extrêmement difficile pour Chelli et qu’elle a parfois des idées noires.
Le scénario de Liron Ben-Shlush (qui joue Chellie) est habile et suffisament touchant et le jeu de Dana Ivgy dans le rôle de Gabby est absolument convaincant.
*Seconde projection au FNC: le 19 octobre à 17h40 au Cinéma du Parc