Osheaga 2017: pas faits en chocolat
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Osheaga 2017: pas faits en chocolat

J’aime pas ça être pessimiste, mais j’avoue que j’avais des craintes que le nouveau site d’Osheaga sur l’île Notre-Dame ne soit pas à la hauteur cette année. La dernière fois qu’il y avait eu de gros changements – quand le festival avait pratiquement doublé sa superficie à l’île Ste-Hélène -, la première journée avait été très frustrante. Et bien il était fort plaisant à découvrir ce nouveau site! La route pour se rendre sur le site en sortant du métro était un zigzag assez long, mais une fois rendu, les deux grandes allées principales permettaient une bonne circulation de la foule. Bien que la première journée de vendredi ait été minée par la pluie et la deuxième par des annulations, l’énergie était électrique comme toujours. Voici quelques bons coups:

  1. L’ancienne scène Piknic Électronik est devenue la scène de l’île Bacardi cette année. Même registre dans la programmation: on y présentait des artistes électro et des DJ. Quoique je n’aie pas pu tester la fameuse piste de danse flottante parce que c’était toujours plein lorsque j’y suis allée, le décor et l’ambiance étaient vraiment top à cet endroit. Tout était spécial: la scène surélevée en forme de dôme, l’illumination du pont de l’avenue Pierre-Dupuy juste au-dessus de nous. Good vibes! Crystal Castles était particulièrement en forme dimanche soir. Le génie Nicolas Jaar vendredi, un peu moins par contre.img_5033
  2. Je veux souligner la joie de vivre des festivaliers malgré les nombreuses chutes de pluie lors de la première journée de vendredi. Poncho, pas poncho, les gens étaient là pour s’amuser et ont prouvé qu’on n’est saprément pas faits en chocolat. Alors qu’un énième orage nous tombait dessus lors de la performance du duo Justice en fin de soirée, clairement, le moral était encore intact pour tout le monde et y’a rien qui pouvait nous arrêter de danser entre amis.
  3. Le retour de Liam Gallagher. Mon amie Sarah a fait un high-five au fameux chanteur d’Oasis avant sa performance et je crois que ç’a a fortement contribué à sa bonne humeur (c’est relatif) à Osheaga. On le connaît pour ses épiques sautes d’humeur, mais en sol montréalais, Liam Gallagher était plutôt courtois et nous a même remerciés pour notre accueil chaleureux. Vêtu d’un manteau long, il a justifié ça en disant qu’il s’était fait dire que c’était frisquet par chez nous. (Hum.) La performance était énergique, mais plutôt linéaire. Amour infini, toutefois, d’avoir terminé son set avec une version acoustique de Wonderwall. Le rêve!!liam_osheaga
  4. Sampha/SOHN: Voilà deux de mes coups de coeur pour des concerts sur des plus petites scènes. Le premier était présent à Osheaga vendredi après-midi. Le chanteur britannique à la voix soul sublime a prouvé qu’il était aussi bien efficace sur scène. Son matériel est de toute beauté et malgré un contexte de festival extérieur, Sampha a réussi à rendre le tout relativement intimiste. SOHN, un autre «brit», a catapulté sa musique électro sur la scène des Arbres dimanche en début de soirée. Déjà, en tournée solo il y a 2-3 ans, c’était tout à fait puissant et d’une grande beauté. À présent, il tourne avec trois musiciens, ajoutant une couche d’énergie.
  5. The Shins/Belle & Sebastian/Broken Social Scene: Osheaga, c’est beaucoup de découvertes, mais c’est aussi revoir des groupes que l’on suit depuis longtemps. Les performances de ce trio de groupes m’ont prouvé qu’ils n’ont rien perdu de leur pertinence. Chanter en choeur les «vieux» hits et découvrir les nouvelles énergies des plus récents albums de The Shins, Belle & Sebastian et Broken Social Scene, c’était vraiment un bonheur.6-broken-social-scene_voir-13

À l’année prochaine, Osheaga!