Le Passe-Mot a 5 ans aujourd’hui en cette Journée mondiale du livre et du droit d’auteur. Mon bénévolat se prolonge grâce à la cueillette de précieuses reconnaissances de la vie, ou ce que j’appelle des subventions personnelles ! Si ça vous tente de comprendre plus clairement ce que j’insinue, je vous propose un rendez-vous télévisuel sur écran Radio-Canadien, mardi le 24 avril à 17 h 30 pour visionner le quiz Connivences où Marsi et moi sommes des concurrents. Sur ce, quelle meilleure manière de fêter que de poursuivre ma randonnée au Salon du livre de Québec :
Louange à un auteur de premier roman
Je serrais « La romance des ogres » entre mes mains, me retenant de ne pas aller me nicher dans un petit coin pour lire les dernières trente pages. Comme je le relatais dans mon précédent billet, une directrice littéraire de Québec-Amérique m’a conduit devant l’auteur, Stéphane Choquette. J’arrivais comme un cheveu sur la soupe, interrompant son importante tâche de signer une pile de romans. Un petit attroupement, j’ai cru comprendre que c’était des proches de l’auteur, l’entourait. Avec l’intimidante sensation de passer devant tous et de me faire regarder par tous, je commençais « à tenter » d’exprimer ce que je pensais de ce premier roman. Debout devant moi, il me regarde, m’écoute, ne dit mot. Je continue, bafouille, je sens le regard de Marc à mes côtés, j’essaie de me reprendre, j’en mets plus, j’en mets beaucoup, j’en mets trop. L’auteur m’écoute toujours, attentivement, intensément, mais prononce peu de mots, sinon pas du tout. C’est en lisant sa dédicace que j’ai compris qu’il avait compris et que j’ai aussi compris qu’il était encore plus impressionné que moi !
Agenouillé devant des Bédéistes
Au Salon du livre de Québec, les auteurs de bande dessinée s’agglomèrent dans le même quartier. C’est un quartier populeux de fanatiques et de curieux, mais surtout des fanas. Peu d’allées, donc de la congestion possible, avec espace réduit pour se garer. Malgré certains bouchons – ou bulles – la circulation est fluide et patiente, chaque fanatique respectant l’autre, reconnu comme son reflet dans un miroir. J’ai traversé, me suis arrêtée, pour obtenir une dédicace de François Lapierre pour Chroniques Sauvages, dans ce monde patient où règne une effervescence concentrée. N’allons pas jusqu’à parler de religion, mais quand même, fait cocasse, pour se mettre à la hauteur de la dédicace (dessin qui peut durer jusqu’à 15 minutes !) et la figure de l’auteur, ils s’agenouillent. (Photo : ♥Marsi agenouillé devant François Lapierre, parmi trois autres aux tables)
J’ai 8 ans et j’aime Paul
Gageons que cette demoiselle de 8 ans sera parmi cette file dans quelques années. Elle assistait à la rencontre à midi d’auteurs – Michel Rabagliati et Pascal Girard ! – pour entendre, et surtout voir le père des Paul. Son père a passé la remarque qu’elle lisait et aimait les Paul. Elle y trouve son compte, c’est tout de même remarquable. J’ai demandé la permission de la prendre en photo (revêtue d’un chandail rose).
Gagner ses dédicaces
Dans le quartier de la bande dessinée, j’étais accompagnée de mon grand ami, PG Luneau, explorateur BD de la Lucarne à Luneau (T-Shirt orange – Jacques Lamontagne au dessin). Je tenais à parler de mon ami, absolument. Comme c’est un compilateur et professeur, je lui ai posé cette question : « Veux-tu s’il te plait me faire un topo de tes chiffres du Salon ? ». Voici sa réponse, que je vous transmets intégralement :
• 21 heures de pied de grue (c’est dur pour les jambes)
• 22 dédicaces (6½ albums européens, 15 ½ albums québécois… la demie, c’est pour Tristan Roulot, un Français qui a des albums édités en Europe… mais qui habite ici)
• 24 bédéistes rencontrés (7 ½ Européens, 16½ Québécois… toujours la même demie!) dont
• 9 ou 10 à qui mon nom ou celui de la Lucarne à Luneau disait sérieusement quelque chose… plus
• 3 ou 4 autres qui s’y sont montrés intéressés!
• une vingtaine de fans finis, que je risque de croiser souvent dans les prochaines années, dont 1 ou 2 avec qui j’ai bien socialisé et avec qui je souhaite garder contact.
• Que 6 achats (j’ai été très sage)… mais plus de vingt-cinq albums, déjà en ma possession, que j’ai traînés pour fin de dédicace (c’est dur pour le dos!!)
• 3 Cafés-rencontres et 3 Tables rondes auxquels j’ai assisté partiellement, souvent en même temps que je faisais une file d’attente.
À ces chiffres si révélateurs, je rajouterai qu’un certain bédéiste de renom Guarnido faisait tirer 15 dédicaces parmi les premiers arrivés au Salon et qu’ensuite, si temps et circonstances le permettaient, en tirait quelques autres parmi la file aux heures planifiées. PG Luneau et Arsenul furent des heureux élus.
Vraiment, le salon du livre de Québec en vaut la peine ! C’est un évènement où il fait bon respirer les lettres et, oui, écouter quelques savoureux phylactères !