BloguesChez Venise

La demi-douzaine rétroactive

C’est ici que je fais mes bilans de lecture, c’est-à-dire que je recule d’un pas et jette un œil sur le genre de lecture que je me suis mise derrière le gorgoton.

Je constate ma témérité en voyant que trois titres (L’équation du temps, Jusqu’à plus soif et La pomme de Justine) sont dans la catégorie premier roman … d’inconnus. Je veux dire, pas un premier roman de Lise Dion ou de Josélito Michaud ! Il est bon qu’un spot se dirige sur ces inconnus qui ont la générosité* de faire le saut, vous ne trouvez pas ? Si vous ne trouvez pas, c’est que jamais l’idée ne vous a traversé de publier. Ou encore que vous n’appréciez pas le plaisir de découvrir des perles avant tout le monde.

S’y trouve un livre à classer dans le vécu bien documenté, d’une journaliste reconnu, Lise Ravary. Cette fois, je ne félicite pas ma témérité mais ma curiosité et celle-ci en a eu pour sa grosse dent.

Fâché noir d’un écrivain qui se fait connaître depuis quelques années sous toute une palette de couleurs. Ne pas se fier sur la couleur sombre de celui-ci, vous sourirez de toutes vos couleurs.

La fiancée américaine, le roman entre tous les romans, parce qu’il en contient plusieurs. La littérature québécoise s’en trouve rehaussée d’un cran.

*il faut être généreux de nature pour vouloir publier au Québec

♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥
J’ai aimé ce roman feuillu et touffu. Dès les premières lignes, la force du conteur agit sur le lecteur qui s’ouvre comme l’enfant à qui l’on raconte une histoire, prêt à tout voir et à tout croire. On suit des yeux les soubresauts d’une histoire qui amplifie personnages et événements. Jamais je n’ai lu autant d’histoires dans une (suite …).

♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Ce qui ne veut pas dire que Stéphane Dompierre crie fort. S’il y a quelque chose qu’il ferait fort, ce serait rire. Ce qui reste une manière de parler puisqu’il rit en douce. Comme il ne porte pas la barbe assez longue pour rire dedans, il camoufle son rire en se pinçant. Vous avez tout compris, c’est un pince-sans-rire ! (Suite …)

♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ½

Ce récit se présente sous le mode d’un incessant questionnement. Pourquoi cet attrait soudain pour la religion en général, et cette religion en particulier ? On ne peut pas dire que la journaliste a choisi la religion la plus ouverte à recruter des ouailles ! Il ne faut pas croire cependant que sa foi rime avec bouche-bée, j’avale tout. (Suite …)

♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ½

Une femme, Ariane, deux hommes, Émile et Francis, déposés sur la route du temps, vont se mouvoir dans une réalité qui leur échappe. Qui sont-ils ? Difficile à dire; à peine le savent-ils eux-mêmes. Nous plongeons au cœur de leurs actions, l’auteur les filme en train d’exécuter les banalités de la vie ; manger, regarder la télévision, marcher. L’angle absurde de la vie nous est présenté, subtilement, par la bande. (Suite …)

♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Point de départ de cette histoire, Alice, une artiste-peintre (Salomé Girard l’est également) reçoit une invitation à des retrouvailles avec ses collègues des beaux-arts. Elle est bouleversée par ce retour forcé dans le passé qui éveille des souvenirs qu’elle croyait, ou voulait, enterrés. Elle en parle avec Sésame, son chat, un personnage haut sur pattes et en importance. Des dialogues nourris s’échangeront, à qui Alice prête une palette entière d’émotions. Sésame endosse les rôles de philosophe et de confident thérapeute et lui répond intelligemment. (Suite …)

♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Alexandre, 28 ans, Justine, 18 ans, sont jeunes avec en commun un cœur blessé par l’amour. Les trahisons vécus les rapprocheront un de l’autre. Cet apprivoisement, sous le signe de l’amitié, les aidera à guérir. Pour aider l’apprivoisement, l’idéal est de vider la relation de la passion et de l’attraction sexuelle, ce qu’ils feront d’une manière exemplaire. (Suite …)

BONNE LECTURE !