Incroyable. À partir du moment où Jean-François Lisée se retire, les louanges et les appuis affluent. On va jusqu’à dire que le plus doué s’en va. Cela aurait été agréable à entendre pendant qu’il était encore sur la scène. Cela fait penser au cadavre que l’on encense de qualités, juste parce qu’il est mort. À tout jamais inoffensif. Purifié. Neutralisé.
Même les journalistes si durs à l’égard de Lisée sont surpris, déçus ; ils auraient aimé le voir présent aux débats, entendre par là, qu’il puisse confronter le populaire PKP et, ultimement, le pousser à sortir ses idées du sac. À partir des forums d’opinions, plusieurs commentaires tournaient autour de l’idée « dommage, vous auriez pu incarner les idées, l’expérience, pendant que Pierre-Karl Péladeau est l’homme à l’avant-plan, charismatique sur lequel on peut transposer nos rêves ». Et même plus : « Vous, monsieur Lisée, et ce n’est pas de votre faute, mais vous ne l’avez pas, vous êtes un intello, un peu fendant en plus. Mais votre expérience et intelligence auraient pu être utiles à PKP. Jean-François Lisée, un faire-valoir ? Un instant, n’est-ce pas y aller un peu fort ! À lire ce genre de commentaires, j’ai pensé à la pièce de théâtre Cyrano de Bergerac. L’intelligence de Cyrano incarnée par JFL passant par l’apparence électrisante d’un PKP répétant les idées que JFL lui soufflerait.
Au retour de son congé parental, Jean-François Lisée a constaté que la famille péquiste poussait fort son cri de ralliement devant le messie attendu. Il n’est même pas nécessaire de l’aimer, ni même de l’endosser, en autant qu’il démontre que le Parti Québécois peut être attirant pour le milieu des affaires. On ne pellette plus les nuages, on les achète. On a notre sauveur. On a notre saveur … du mois. Au mieux de l’année.
Avez-vous remarqué ? Pierre-Karl Péladeau agit en gagnant et on lui donne la victoire. C’est une remarquable leçon de vie : on n’a pas à être, paraitre, c’est suffisant. C’est le signal que la société m’envoie. Et ça me trouble, vous ne pouvez pas savoir comment ça me trouble.
Parce que ça ne regarde pas bien en partant. De placer un être dont les fibres d’homme d’affaires ont toujours vibré à « Je suis le boss, le leader, le dirigeant, le chef » a sa part de risque. Prenez ce samedi, pendant que PKP nolise un avion pour rencontrer des citoyens sur le terrain, trois candidats débattent devant une centaine de militants à l’université de Laval à Québec. Alexandre Cloutier ne pouvait pas y être, mais PKP ne voulait pas y être, occupé à faire cavalier seul. Pourquoi s’exposer à la confrontation ? Pareil pour l’autre débat prévu mercredi le 28 janvier à l’université de Montréal, pourquoi frayer avec « l’adversaire » ? se dit celui dont la notion de compétition a toujours étél’air qu’il respire.
Autour de moi, on ne comprend pas que je n’endosse pas PKP. Comment puis-je refuser cette opportunité de faire l’indépendance ? Parce que la fin ne justifie pas les moyens. Pas pour moi.
Plusieurs disent qu’il nous faut un PKP pour atteindre l’indépendance parce qu’il change l’image du parti. Il faut ce qu’il faut pour se débarrasser de Couillard, quitte à payer le prix de la disparition des nuances, des idées humanistes. On peut tout projeter sur PKP, puisqu’il n’étaye pas ses intentions et n’expose pas ses actions futures. On peut projeter de la puissance sur lui et, pourquoi pas quant à y être, de l’infaillibilité!
Je me méfie des vedettes. Je me méfie des sauveurs. Je me méfie des messies.
Je vis la plus grande défaite qui soit. Pour les 1,000 personnes aux côtés de Lisée, dont je suis. Pour les au-dessus de 2,000 membres du PQ qui ont signé sa mise en candidature. Pour son équipe qui a travaillé avec coeur quand il a dû prendre son congé paternel en France où réside sa famille. Pour les bien-pensants de ce monde. Et, surtout, surtout, pour les quatre candidats de la course : Bernard Drainville, Martine Ouellet, Alexandre Cloutier, Pierre Céré.
Ma mère m’a toujours dit, si tu t’interroges sur ce que tu dois faire ou non, à savoir si c’est pour le bien commun ou non, imagine-toi que les autres font la même chose que toi : qu’est-ce que ça donnerait ?Eh bien, cette fois, si tous les candidats faisaient la même chose que Jean-François Lisée, ça donnerait le couronnement de Pierre-Karl Péladeau comme s’il s’agissait d’un roi.
Et, ça adonne que je ne crois plus à la légitimité de la royauté.
– – – Voici un texte rédigé après le mien, et que j’aurais pu tout aussi bien écrire, mais avec beaucoup moins de crédibilité que l’ex-politicienne : Rita Dionne-Marselais – – –
Parfaitement d’accord avec Venise Landry. Déjà, avant les dernières élections, dès que l’annonce de PKP fut annoncée, j’ai su, de façon définitive, que le PQ se ferait battre. J’écoute mon instinct et, jamais, je ne voterai pour le PQ et pour l’indépendance du Québec avec un PKP dans ses rangs. Pourquoi? Je le répète c’est la petite voix qu’on écoute rarement mais je suis persuadée que je respecterai ainsi mes valeurs de justice sociale. Dommage, grand dommage pour le PQ et ses membres dont je fus.
me semble que l’indépendance du québec c’est plus important que le chef du pq.
Oui, mais c’est le ‘Cheuffe’ du PQ qui fait que ça va se faire ou pas…
Si le chef passe pas, pas de prise de pouvoir et pas de référendum.
Cette fascination pour les « Sauveurs » qui animent un grand nombre de péquistes depuis 20 ans me désespère. Les trois premiers ont fait des torts irréparables au parti et surtout (ce que je ne leur pardonne pas) à la cause souverainiste.
Bouchard, dont « l’immense charisme » (que je n’ai jamais vu), devait prendre le 49,46% de OUI du dernier référendum pour nous conduire rapidement vers la souveraineté. A la place, il a enterré la cause pour plus de 20 ans, sous prétexte qu’on ne peut rien faire avant de gagner un référendum (encore cette idée imposée par Claude Morin, la taupe du SCRS) et que ne tiendra un référendum que lorsqu’on aura les « conditions gagnantes ». En attendant, il a démolit l’État québécois, pourtant l’instrument de cette souveraineté, en suivant les « suggestions » des financiers de New York. Et l’appui à la souveraineté atteignant un creux historique quand il est parti.
Le second sauveur, Boisclair, devait rallier les jeunes (« il suffit d ‘avoir les jeunes et ça y est! »). Il a conduit le PQ à la pire défaite de son histoire (3e place, avec le plus bas appui à part 1970).
Le troisième sauveur, Marois, devait remporter une victoire facile sur un Charest ultra-impopulaire et réaliser la souveraineté. Encore une fois, pour gagner, elle a remporter le référendum à un futur mandat. A été incapable de mobiliser la grogne contre Charest (le taux de participation en 2012 était encore très bas). Et réussit à battre la défaite record de Boisclair.
Et on veut suivre aveuglément un autre sauveur (« il suffit d ‘avoir les gens d’affaires et ça y est! », Gens d’affaires qui ne se bousculent pas au portillon soit-dit en passant)
Outre, le syndrome du sauveur (que je juge catastrophique), l’idée qu’un tel sauveur puisse être PKP me semble relever de la pensée magique. Et être extrêmement dangereuse.
D’une part, on oublie que la crise au PQ de 2011 qui a faillit emporter Marois a été déclenché par la volonté de celle-ci de protéger les intérêts de PKP (contrat de l’amphithéâtre de Québec).
Et que c’est l’arrivée de PKP dans la campagne qui a provoqué la défaite du PQ. Tous les sondages, depuis des mois, donnaient une victoire certaine au PQ, avec des chances d’être majoritaires. En deux-trois jours, le PQ s’effondrait et le PLQ devenait majoritaire (scénario jugé impossible sans un « miracle » au début de la campagne).
PKP a peut-être levé le poing en parlant du pays, mais deux jours après, il refusait d’assumer son geste et battait honteusement en retraite derrière Marois : http://ici.radio-canada.ca/sujet/elections-quebec-2014/2014/03/13/005-pierre-karl-peladeau-recentre-message-economie.shtml
(selon moi, c’est plus ce refus d’assumer la souveraineté qui explique la débande du 7 avril qu’autre chose)
Et je ne parle pas des risques pour la démocratie d’être dirigé par un des deux empereurs médiatiques du Québec, des risques de conflits d’intérêt (qui commencent déjà à miner la crédibilité du PQ auprès de la population, les partisans de PKP étant très vocaux à défendre ce qu’ils dénoncent chez les autres et ses adversaires au sein du PQ préférant se taire pour ne pas nuire au parti) et des maladresses flagrantes de PKP qui se multiplient depuis qu’il est en politique (et son incompréhension flagrante de la notion de conflit d’intérêts quand les siens sont en jeu). Remarquez que ce qui lui a permis de réussir en tant que financier héritier de son père sont les qualités inverses nécessaires à un chef de parti, surtout un parti avec les traditions du PQ.
Mais tout cela ne menace que les chances de victoire éventuelles du PQ. S’il n’y avait que cela, le PQ risquerait, au pire, de subir une défaite encore pire qu’en 2014.
Oui, il y a pire que cela. La soudaine conversion de PKP à la souveraineté est surprenante. Pas impossible, mais assez improbable. Il serait intéressant de savoir quand cette récente conversion s’est faite, parce qu’on a aucun signe de ce « chemin de Damas ». Ni des raisons qui l’ont convaincu à devenir souverainistes. C’est d’autant plus surprenant que si des arguments pouvaient être assez puissants pour convertir un PKP, pourquoi ne pas les rendre publiques pour convertir d’autres financiers ?
Parce que PKP, c’est celui qui a changé l’orientation nationaliste des journaux de son père pour en faire un outil de propagande agressive pour le démantèlement de l’État québécois (via la convergence).
C’est celui qui a tout fait pour faire partie des financiers « canadians ». Allant jusqu’à s’écrier avec conviction que lorsqu’il avait acquis les journaux de Sun Media (ne pas confondre avec Sun News, voir ci-dessous): « It’s a great day for Canada!!! »
Il a été, avec sa femme, un généreux donateur au PLQ (en fait à tout parti approchant du pouvoir). Allez consulter l’outil de recherche du DGEQ sur les donateurs politiques et taper « Pierre Kalr Péladeau » et « Julie Snyder ».
C’est celui qui a littéralement créé le « phénomène CAQ » en faisant la promotion gratuite, agressive et quotidienne de Legault, en le présentant comme un « Sauveur », pendant toute l’année 2011.
Le seul média qu’il ait lui-même fondé, c’est Sun News, dont il se vante d’avoir lui-même déterminé le créneau. Qui est: organe de propagande de Harper (il a personnellement engagé l’ancien directeur de presse de Harper comme PDG), anti-environnement, anti-sociale-démcoratie et…Quebec bashing !
C’est aussi celui qui a utilisé ses médias pendant le printemps érable pour défendre ardemment les recteurs et Charest et diabolisé ses opposants qui osaient descendre dans la rue, malgré la répression policière.
Je trouve très inquiétant cet engouement de certains péquistes pour un financier fédéraliste, opportuniste (c’est une nécessité chez un financier) et l’un des plus ardents néo-libéraux du Québec qui se serait soudainement et mystérieusement converti à la souveraineté et à la sociale-démocratie.
Peut-être que je me trompe et qu’il a effectivement « vu la lumière » pour renier tout ce qu’il a si ardemment défendu jadis, mais le minimum serait d’exiger des garanties avant de l’introniser chef suprême. Parce que sinon, on va assister à une OPA sur le PQ par un gros financier. Le PQ risque de devenir le Parti Québécor, une nouvelle acquisition à ajouter à son empire.
Bien que Bouchard m’aie largué du PQ en abandonnant la souveraineté et en lui faisant adopter le néo-libéralisme et que ses chefs successifs n’ont cessé de creuser le fossé entre le parti et moi (et de très nombreux souverainistes) , je trouverait très triste de voir le PQ disparaître ainsi, qu’il prenne ou non le pouvoir, il ne restera plus rien de ce qui avait fait sa grandeur et l’instrument de notre libération nationale.
De grâce les péquistes: abandonner le culte du sauveur, faites votre mea culpa sur les causes de vos déboires, retroussez vos manches et redressez vous-mêmes votre parti au lieu de le donner sur un plateau d’argent au premier gros financier venu. Et si vous préférez être conduit par un sauveur plutôt que de vous conduire vous-mêmes, exigez au moins des garantis pour sauver votre parti d’une prise de contrôle par un empire financier et médiatique.
Cela dit, c’est votre parti. Vous pouvez bien le brader si vous y tenez. C’est triste (selon moi), mais ultimement, ce sera votre choix.
« Cela dit, c’est votre parti. Vous pouvez bien le brader si vous y tenez. C’est triste (selon moi), mais ultimement, ce sera votre choix. »
c’est ton parti à toi aussi. c’est le parti de tous les québécois. si tu l’aimes pas, le meilleur moyen de la faire disparaître, c’est de voter pour lui. au lendemain d’un referendum gagnant, il ne restera que deux partis: québec solidaire et la caq. ou trois peut-être avec un parti pour les anglais.
Ce n’est plus mon parti depuis que Bouchard m’a éjecté en cachant la souveraineté dans un placard et en démolissant l’État québécois. Et que ses successeurs se sont évertué à creuser le fossé qui nous sépare.
Pas plus que la CAQ ou le PLQ ne sont mes partis.
Cela dit, même si je n’y croit plus guère, j’espère toujours que le PQ se décidera à revenir à ce qui avait fait jadis sa grandeur et nous avait donné le meilleur gouvernement de notre histoire (le premier mandat de Lévesque). Pour l’instant, le PQ oscille entre une direction néo-libérale qui clone les deux autres gros partis (PLQ et CAQ) et une base plus militante à laquelle elle sacrifie de mauvaise grâce quelques beaux discours (qui n’engagent à rien malheureusement).
Osez me dire que Bouchard a été un bon PM ? Qu’Il avait raison de ne rien faire pour la souveraineté en attendant « les conditions gagnantes » ? Que démolir l’État québécois était une bonne chose pour pobtenir la souveraineté ?
Que Landry avait raison de suivre sa politique et de ne rien faire en attendant « l’assurance morale de gagner » ? Que vous êtes d.accord avec la privatisation des éoliennes qu’il avait décrétée et pour laquelle, plus tard, Boisclair avait claqué la porte d’un congrès en criant qu’il n’appliquerait jamais une résolution dûment votée par les membres pour les déprivatiser ?
Que Marois s’est distingué de Charest en maintenant (contre ses promesses formelles) la taxe santé ? En introduisant la notion de « modulation » ? En maintenant la hausse de tarifs d’Hydro de Charest qu’elle avait juré d’abolir ? En maintenant le bradage d,Anticosti et même en investissant plus d’une centaine de millions de notre argent pour sauver les fesses de Petrolia ? Que vous approuvez son appui au pétrole de schiste ? Sa défense bec et ongle du pipeline d’Enbridge ?
L’enterrement des référendums d’initiative populaire ? Que sabrez dans l’aide-sociale et la transport adapté pour personnes âgée set handicapés c’est « défendre les plus démunis » ?
Que les quatre précédents chefs du PQ aient complètement erré en jouant les clones du PLQ en se mettant au service des lobbys financiers, je peux le comprendre. Mais il faudrait au minimum que la parti reconnaisse ses erreurs et change de cap.
Et même du côté de la souveraineté, je constate que les dirigeants font de beaux discours devant les militants. Mais qu’à l’approche des élections, ils promettent aux électeurs et leur jurent de ne pas tenir de référendum dans le mandat brigué. Et ce n’est pas faire de la novlangue en donnant le nom de « gouvernance souverainiste » à la vieille idée de l’autonomisme qui fait avancer les choses. Au contraire.
J’attends que le PQ redevienne le PQ avant de le considérer comme le « parti de tous les québécois » et non un des trois gros partis des financiers..
le pq ne peut pas devenir le pq de 1976. toi, peux-tu redevenir un jeune adulte des années 70? non, et pour deux raisons. tu n’est plus jeune, et c’est maintenant 2015. alors pourquoi demander l’impossible? tu devrais saisir la chance qui t’es encore offerte aujourd’hui d’adhérer à un parti politique qui te propose une place à l’onu dans les plus brefs délais.
il faut que tous les indépendantistes reviennent au pq et que chacun d’eux convainque trois brebis égarées des vertus de la liberté politique de leur nation.
ainsi l’indépendance adviendra et le pq disparaîtra, faute de raison d’être. le plq, qui n’existe que pour s’opposer à l’émancipation de la nation québécoise, disparaîtra aussi dans un petit nuage brun.
ensuite je voterai à gauche moi aussi. soutenir le pq aujourd’hui est le meilleur moyen de faire accéder québec solidaire au pouvoir dans un québec indépendant bien sur. en alternance avec un parti plus centriste évidemment. comme dans un pays normal, quoi.
c’est-y pas beau?
Bien sûr que le PQ ne peut pas redevenir celui qu’il était en 1976. Mais il pourrait en avoir l’esprit.
On peut avoir 50 ans et avoir un esprit d’adolescent, actif, curieux révolté (Félix Leclerc a bien réussit à redécouvrir cet esprit dans la dernière partie de sa vie, l’époque où il a composé ses plus belles chansons, comme « L’alouette en colère »).
« un parti politique qui te propose une place à l’onu dans les plus brefs délais. »
Depuis Bouchard, les plus « brefs délais » c’est toujours « pas dans le prochain mandat ». Alors, ne me faites pas rire.
J’attends de savoir où crèchent les aspirants chefs et si les membres auront le courage de l’obliger à renoncer à l’attente béate des « conditions gagnantes » .
« chacun d’eux convainque trois brebis égarées des vertus de la liberté politique de leur nation. »
Pas besoin d ‘être au PQ pour s’y attaquer. Je m’y efforce depuis 30 ans. Même quand, dans les deux dernières décennies, les chefs du PQ s’employaient à convaincre les gens que voter PQ ce n’était pas voter pour un référendum.
En fait, c’est beaucoup plus facile de discuter et de convaincre les orphelins politiques quand on est hors du PQ que quand on veut les convaincre de (re)devenir péquiste. Le PQ a trop souvent trahit ses promesses, renier ses valeurs et déçu ses partisans.
Je remarque à ce propos que vous n’avez répondu à aucune de mes questions. Vous ne pouvez pas défendre le bilan des dernières années du PQ parce qu’il est indéfendable. Comment voulez-vous me convaincre ou convaincre qui que ce soit que le PQ a changé si le parti n’est pas capable de reconnaître ses torts ?
« ainsi l’indépendance adviendra et le pq disparaîtra »
Donc, les bonzes de la direction ont hâte de prendre leur fond de commerce. Si la destinée du PQ est de se saborder après la souveraineté, c’est un bonne raison de croire que ses dirigeants, ne voulant pas perdre la manne de ses militants, ont tout intérêt à ne jamais la réaliser.
Quand à l’argument de « voter à gauche » et de faire les grandes réformes nécessaires au Québec (réforme du mode de scrutin, de la fiscalité, du code du travail, fondation de Québec -Pharma pour économiser 2 milliards par an, etc.) c’est complètement ridicule.
D’une part, cela ressemble à l’argument d’un adolescent qui promet de « se prendre en main » une fois qu’il aura un travail et un logement, mais qui se laisse aller en attendant.
Ensuite, en attendant le « jour béni », on laisse le Québec se désagréger, avec des gouvernements, péquistes comme libéraux, qui démolissent les services publics, le filet social, l’existence de la classe moyenne et les moyens de vie des moins nantis, qui bradent notre territoire aux minières et aux pétrolières (regardez les liens entre Marois et Petrolia), se bat pour laisser passer les pipelines (Marois et Enbridge par exemple), etc. Plus on attend avant de réagir, plus les dégâts devenir importants et irréparables. On peut différer sur les solutions à apporter, mais prétendre qu’on a le luxe d’attendre avant même d’envisager la moindre solution est carrément criminel envers notre peuple. On ne peut passe permettre de laisser le Québec et son peuple tomber entre les mains des financiers en s’imaginant qu’ils nous laisseront réaliser l’indépendance et, que si celle-ci se réalisait, ils accepteront de renoncer à ce qu’on leur donne aussi librement, alors qu’on n’aura plus les moyens, en tant que citoyens, d’utiliser un État devenu exsangue contre contre-poids à leur pouvoir.
D’autre part, cet argument aura peut-être un peu de résonance si la souveraineté était imminente.: on peut repousser des réformes urgentes pendant un an ou deux, pas pendant des décennies. Or, justement, depuis 20 ans, la politique du PQ est de reporter les réformes après la souveraineté, en reportant les actions en faveur de la souveraineté après un référendum, et le référendum à un « futur mandat, mais pas celui qui vient ».
Tous les indépendantistes devraient rejoindre un parti indépendantiste (Québec solidaire ou ON) au lieu d’espérer béatement un sauveur qui redonnerait l’esprit souverainiste à une direction encroûtée dans ses intérêts et son copinage avec les financiers.
Si on regarde la base du PQ, oui ce parti est ouvertement souverainiste. Si on regarde sa direction, je ne vois guère de différence avec le PLQ et la CAQ. Au pouvoir, Marois a gouverné comme Charest avait fait sa première année.
Et puis de quelle souveraineté parlez-vous ?
Imaginons un instant une vague souverainiste tellement forte que même la direction du PQ décide d’y surfer au point de tenir et de gagner un référendum. Quelle sera sa constitution ? Celle que décidera unilatéralement ses dirigeants, comme ils décident les orientations du parti sur tous les sujets (quitte à faire des virages à 180 degrés selon les circonstances), en « consultant » les financiers qui dicteront, encore, ce qui est « bon » pour nous.
Je ne veux pas d’un Québec souverain qui se résumerait à un état-croupion, souverain face au Canada, mais au service des financiers étrangers, et qui ne contrôlerait, ni sur son territoire (laissé aux pétrolières et aux minières), ni sur ses lois.
Je veux, non pas un état souverain sur le papier, mais un PEUPLE québécois souverain. Face à tout pays étranger (comme le Canada), mais aussi souverain sur son propre territoire et sur ses lois, avec un système politique représentatif pour une fois et où les élus seraient forcés de respecter leurs promesses et d’écouter le peuple au lieu de s’acoquiner avec les lobbys étrangers.
c’est-y pas beau?
ayayaye. c’est lucien bouchard et son « austérité » qui a causé l’émergence de québec solidaire. il a aussi poussé francois legault à lancé la caq dernièrement. résultat ne reste au pq que ceux qui ont compris que la souveraineté se fera avec tous les québécois, de gauche à droite. avant bouchard c’était jacques parizeau et un referendum pas vraiment perdu. revenons en arrière, en 1994, au temps où les gens de québec solidaire enduraient les caquistes au sein du pq. temporairement, le temps de se défaire du parlement canadien. c’est au pq que la coalition peut se reformer. si tu restes campé, tu n’en auras jamais de pays p.lagassé. tu vas rester canadien et tu vas continuer à te faire entuber par les transcanada de ce monde.
je comprends que le québec indépendant du magnat péladeau te rebute, mais penses-y deux secondes, serait-il ré-élu à la première présidentielle d’un québec libre? bien sur que non. des centaines de milliers de québécois n’appuient péladeau que parce qu’ils croient qu’un riche a de meilleures chances qu’un pauvre de convaincre d’autres riches d’embarquer dans le projet de pays. c’est tout. à la première présidentielle ça sera francois legault contre francoise david ou un autre duel du même acabit. et après ça chacun son tour comme en france, au canada, aux états-unis, etc.
je te vois venir tu ne veux pas que le québec libre soit les états-unis ou la france, tu veux qu’il soit le québec. c’est sur, tout le monde veux ça, ce que je veux dire c’est qu’enfin l’on pourrait aspirer à la normalité démocratique.
si tout québec solidaire entrait au pq vous représenteriez environ le tiers des militants, sans compter ceux qui la voit comme vous mais qui sont restés au pq. ça fait assez de monde pour tirer sur la couverte. je suis certain que l’influence des gens comme toi serait grande, en tous cas plus grande qu’elle l’est aujourd’hui à l’intérieur du parti qui divise.
je voterai québec solidaire après l’avènement du québec libre, pas avant. tu mets la charrue devant les beus comme on dit.
Encore une fois, vous ne répondez a aucune ds questions que j’ai soulevé. Le PQ depuis Bouchard et jusqu’à Marois inclus a systématiquement trahi ses promesses, rampé devant les financiers et repoussé la souveraineté à plus tard.
Et vous prétendez qu’on peut faire confiance à la direction de ce parti. Je ne remet pas en doute les convictions de la plupart des militants, mais je constate qu’ils ont été dupés et exploités à des fins personnelles par leurs dirigeants. Et qu’aucun ne fait un mea culpa pour les innombrables « erreurs » commises, préférant jeter le blâme de leurs déboires électoraux sur les autres. Travers qui semble avoir contaminé les militants du PQ.
Encore une fois, sur la liste (non exhaustive) que j’ai donnée, sur quels points êtes-vous d’accord et lesquels sont des fautes graves envers notre peuple ?
Et pour votre fascination pour PKP, d’une part, tout laisse croire que ce magnat financier fédéraliste (jusqu’à une date toute récente et inconnue) et ardent néo-libéral voué à la destruction de l’État et qui se prétend, soudain et inexplicablement, devenu social-démocrate, est en train d’essayer de faire une OPA sur votre parti.
Mettre la charrue avant les bœufs n’est pas d’essayer d’éviter le démantèlement de l’État québécois, la braderie de ses ressources et la perte de son territoire aux mains des minières et des pétrolières, mais d’annoncer qu’un arriviste va réaliser la souveraineté, alors qu’il est encore à tergiverser sur les moyens de l’atteindre, semblant accepter la « stratégie » de ses prédécesseurs: Ne rien faire avant un référendum et ne pas tenir de référendum avant d,y être obligé par une vague souverainiste dans la population.
Si vous vous dotiez d’un chef souverainiste convaincant, je pourrais changer d’idée. Mais depuis Parizeau, « un vote pour le PQ est un vote pour la souveraineté » est changé pour « Un vote pour le PQ est un vote contre le PLQ » et « pas de référendum dans le prochain mandat ».
Pour l’instant, je reste avec un parti vraiment souverainiste.
J’ajouterais que:
1) Ce le Québec indépendant du magnat Péladeau qui me rebute. C’est la quasi–certitude qu’il continuera à faire du dégât à notre peuple (démolition de l’État, appauvrissement du 99% au profit du 1%, perte de la souveraineté sur notre territoire au profit des minières et des pétrolières, confiscation du pouvoir par les élites financières, etc,) et le tout sans qu’il réalise la souveraineté, même pas face au Canada et certainement pas face aux financiers étrangers.
20 C’est vous qui mettez la charrue avant les bœufs en déclarant PKP chef de votre parti. La course ne fait que commencer. Oui, il a une longueur d’avance, mais 4 mois c’est long en politique. Et il a tout le temps de se planter. Et de devoir se prononcer sur les divers sujets importants. Il ne pourra pas toujours se défiler et c’est là qu’on verra ce qu’il est prêt à concéder à ses valeurs pour le bien du Québec.