C’est sensée être ma dernière chronique d’occupeuse d’occupation. Dehors Décembre, (après) demain janvier. (Mais c’est samedi… J’écris pas le samedi.) Pas envie d’arrêter. Quoique 5$ du 1000 cliques, ça finance pas fort fort les études. Pas plus envie d’écrire. Parce que les autres écoutent Blades of Glory dans le salon.
Top chrono, je me laisse [youtube href= »http://www.youtube.com/watch?v=gUx00guA56Y »]quatre minutes[/youtube] pour lier ma réalité à l’actualité, pour me donner du courage avant que cette chanson inspirante se transforme en témoignage d’Indignés dans mon Itunes. À chaque fois, c’est ce bout de phrase qui ouvre le bal: pour changer le monde? C’est vraiment une grosse question!
Après? Jusqu’à minuit pour publier. Il est 9h40. Il est 10h28. Il est 11h53. Il est 23h44. J’écris mieux la nuit. Je doutes moins. Je suis un peu triste de faire ça une dernière fois. J’aimerais ça que le Conseil de Presse oblige les médias à publier des problèmes de la société de la bouche de ceux qui en sont victimes. Pas besoin des what, where, when, who, why. Pas besoin d’être factuel pour être témoin du réel. J’aimerais ça qu’on arrête de lister les problèmes dans un fil RSS, pis qu’on cherche des solutions. Je laisse le mot de la fin à Karine Dumont et Thérèse :
(En attendant que je retrouve le bon clip, des citations en vrac qui méritent d’être lues aussi : Un peuple informé jamais ne sera vaincu (lyna) / Rester dans l’œil public, forcer les gens à réfléchir/ Aller voir quelqu’un pis le prendre dans mes bras/ Au lieu d’offrir un cadeau, que les gens offrent du temps aux gens qu’ils aiment… C’est le plus beau cadeau qu’on peut faire /Continuer d’être dans l’échange, être attentif / Je travaille dans plusieurs documentaires sur le mouvement.)
Thérèse : Concrètement, je fais partie du comité philosophie-politique, j’essaie de profiter des belles idées, de cette belle jeunesse. D’apporter ma petite sagesse, faut bien que vieillir ça serve à quelque chose!
Karine Dumont : Moi je suis plus dans les communications, je veux essayer de créer des liens avec des organismes à but non-lucratif, les grands penseurs, les gens qui ont quelque chose à nous apporter. J’essaie de mettre sur pied un projet de radio, un projet de sensibilisation, un peu comme GreenPeace le fait, avec un cartable dans la rue. Expliquer aux gens le projet Occupons Montréal, pourquoi on fait ça et pourquoi ils devraient se sentir concerner par ça. Pas demander d’argent mais simplement les informer, et aussi un projet de caravan pour amener le message dans les villes, les petits villages… On a tous le même désir de changement.
(C’était la fin, enfin presque)
Re-Karine : Au niveau de l’éducation, il y a beaucoup de choses à apporter. Je considères que l’éducation est supposée être gratuite et qu’il devrait inclure des choses essentielles. On sait comment faire fonctionner une caisse aux magasins, mais on sait pas comment cultiver nos légumes, on sait pas coudre nos vêtements, on sait pas bâtir nos maisons, on est totalement dépendant d’un système…. Pis, si du jour au lendemain, y a une crise économique ou une crise pétrolière, à l’intérieur de quatre jours, on est en pénurie de nourriture sur l’île de Montréal, parce que notre nourriture a vient trop de l’extérieur, donc on est dépendant du pétrole pour déplacer notre nourriture. Il faut relocaliser l’agriculture pour qu’elle soit locale, pis aussi, une chose de base qu’on devrait apprendre aux enfants à l’école: comment fonctionne ton système économique, comment fonctionne ton système politique, comment te nourrir, etc Comment subvenir à tes besoins primaires. Parce que là, tu sors de l’école, pis tout ce que tu sais faire, c’est être dépendant du système qui te permets de trouver ta nourriture, ton toit et tes vêtements.
Thérèse : En tout cas, avec toutes ces belles jeunesses allumées, on peut dire que notre futur à un avenir!
http://soundcloud.com/veronique-voyer/occupy-montr-al-14