Restos / Bars

Hambar : Cochon!

Le Hambar sert les plus exquises charcuteries qui soient. Un must.

Depuis avril, l’Hôtel Saint-Paul abrite un nouveau et sympathique restaurant-bar à vin, le Hambar, où, comme son nom l’indique (ham), on sert du jambon. Mais pas n’importe lequel! Du jambon sous forme d’exceptionnelles charcuteries maison et importées d’Italie et d’Espagne, dont le fameux pata negra. Pas trop étonnant quand on sait que le lieu est dirigé par Philippe Poitras, ancien sommelier au Pied de cochon.

Dès le hall d’entrée, le ton est donné: une vingtaine de beaux gros prosciuttos Ruliano sont suspendus dans une cage de verre. Tout au fond, un mur est couvert de pots de marinades maison – aubergines, okras, choux-fleurs, poivrons.

Déco épurée mais chaleureuse, grand cellier rempli de produits uniques, ambiance musicale énergisante (de Boney M. à Lily Allen en passant par Jean Leloup et Bran Van 3000): le Hambar détient là une formule qui devrait faire mouche.

Au menu

En entrée, il faut à tout prix commander le plateau de charcuteries. Promis juré: après cette dégustation, le mot charcuterie revêtira une toute nouvelle signification. Ce «plateau», une belle planche de noyer noir, se fait le présentoir d’une dizaine de cochonnailles: des rillettes de porc aromatisées à l’orange, moelleuses et savoureuses; de la tête fromagée enrobée d’algue nori, façon sushi (on est à des années-lumière des versions de nos aïeux); une tranche de porchetta goûteuse, dense et tendre, servie avec une mostarda maison bien caramélisée; deux rondelles de mortadelle souple; quelques tranches de prosciutto Ruliano fondant en bouche; et une mousse de volaille divinement lisse et crémeuse. Par-ci, par-là, quelques légumes marinés issus des pots de conserves maison.

Les charcuteries sont tellement fraîches et exquises que les spécialités maison servies en plats principaux, soit des ris de veau et du maquereau, nous ont paru moins intéressantes, malgré la complexité des préparations. Pour rester dans le ton, abats et poisson sont accompagnés de chips de prosciutto ou de jambon des Cochons tout ronds, aux Îles-de-la-Madeleine.

Douceurs

Les desserts ont tiré le repas de nouveau vers le haut, sans pour autant le porter aux sommets atteints avec les charcuteries. Dans un cas: de petits beignets italiens sucrés et servis avec une panna cotta à l’espresso et une crème à la noisette. Mignon et délicieux. Dans l’autre cas: une mousse de ricotta agrémentée de traits de crème au citron, de quelques fraises et de crumble. Frais et acidulé.

Emballant /
Le plateau de charcuteries est une expérience mémorable. À partager à deux ou à quatre. Et la carte des vins, élaborée avec soin et originalité, vaut le détour.

Décevant /
Au sud de la rue Saint-Paul, le Hambar a installé une sympathique petite terrasse. Sauf que… s’il y a trop de vent, les parasols sont repliés, laissant les convives cuire au soleil de midi.

Combien? /
Pour un repas complet, comptez en moyenne 110$ pour deux, avant taxes, vin et service.

Quand? /
Du lundi au vendredi, midi et soir. Menu tardif (plateau de charcuteries) de 23h à 1h, du jeudi au samedi. Brunch les samedis et dimanches.

Où? /
Hambar

355, rue McGill
514 879-1234
hambar.ca