L’apparition de publicités payées par le groupe Friends of Science soutenant que ce n’est pas l’augmentation de la concentration de gaz à effet de serre qui est la cause des changements climatiques, mais le Soleil nie tout simplement les faits.
Il faut d’abord savoir que contrairement à certaines informations véhiculées par les climatosceptiques, les climatologues n’ont pas rejeté dès le départ l’hypothèse selon laquelle le Soleil pouvait être en cause. Si cette idée peut flatter l’égo de certains, car elle découle logiquement de l’hypothèse que les climatologues sont des incompétents voire des fraudeurs, elle ne tient pas la route.
En effet, la climatologie a d’abord été construite autour de cette hypothèse. C’est l’astronome anglais William Herschel qui le premier proposa que le Soleil affectait le climat de la Terre en notant que l’absence de taches solaires au XVIIIe siècle correspondait à une augmentation du prix du blé (tiré des tables de Wealth of Nations de Adam Smith, publié en 1776), ce qui laissait supposer que le climat avait été particulièrement mauvais à cette époque. Dans la même veine, l’astronome américain Andrew Ellicott Douglass développa la dendrochronologie dans les années 30 dans le but d’étudier le lien entre l’activité solaire et le climat.
Il faut savoir que le Soleil présente un cycle d’activité avec une période approximative de 11 ans pendant lequel on observe un changement du nombre et de l’importance des taches solaires. Ce cycle est observé depuis 1610, alors que Galilée tourna pour la première fois sa lunette vers le Soleil. L’étude de ce phénomène constitue l’une des plus longues expériences scientifiques et un sujet d’étude passionnant pour tous ceux qui s’intéressent à l’histoire des sciences et toujours d’actualité scientifique (lecture suggérée ).
Au cours de ce cycle, la luminosité du Soleil varie légèrement, de l’ordre de 0,1 %. Cette variation est cependant plus importante dans l’ultraviolet et s’accompagne aussi d’une modulation de l’intensité des rayons cosmiques. Ces changements affectent la formation de l’ozone et des nuages et pourraient avoir un impact plus important sur le climat que pourrait le laisser croire la faiblesse des fluctuations de la luminosité du Soleil.
L’idée que l’activité solaire puisse influencer le climat trouve un certain support dans le fait que la température était plus basse pendant la période du Minimum de Maunder, une période de 70 ans entre 1645 et 1715 pendant laquelle le Soleil ne présenta pas de taches. C’est à l’astronome américain John Eddy que l’on doit la redécouverte de ce phénomène en 1976. De plus, il y a de nombreuses de corrélations observées entre certains phénomènes climatiques et le niveau d’activité solaire.
En fait, personne nie que le Soleil puisse avoir un rôle dans les changements climatiques. Le problème est, selon toutes les évidences, que ce rôle n’est pas dominant dans le cas de l’augmentation de températures observées depuis un siècle. En effet, il est possible d’isoler statistiquement l’effet du Soleil, des gaz à effet de serre et des aérosols des variations des températures observées et la contribution du Soleil est seulement de l’ordre de 10 %. Qui plus est, l’activité solaire a atteint son maximum dans les années soixante et ne cesse de diminuer depuis, ce qui va directement à l’envers de tendance observées pour les températures (voir graphique).
Bref, on assiste encore à une campagne de désinformation qui vise à maintenir le débat ouvert. Le tout construit autour de la prémisse fausse que la population est capable de faire la différence entre ce qui est vrai et ce qui est faux. Il s’agit d’un cancer qui est en train de miner la démocratie que ce soit à gauche ou à droite du spectre politique.
Lecture suggérée:
P..S.: Pour les gens de Friends of Science qui ont du mal à lire un graphique. Le dernier point est 2000 parce que j’utilise une moyenne mobile de 30 ans. Le point de 2000 est donc la moyenne des valeurs de 1985 à aujourd’hui, centré sur 2000.
et oui, monsieur le communicateur, c’est le soleil! Et pas seulement le nôtre. Mars se réchauffe plus vite que la terre… Nous tournons, tournons en rond, comme notre système planétaire, jusqu’à l’étourdissement final , monde microscopique dans un univers ont nous n’avons pas encore réussi à mesurer la profondeur, malgré nos télescopes spatiaux. Comme notre prétention, encore plus vaste, et sans limites dans le discours. Épuisant, le réchauffement des esprits, ici..
La réalité simple, trop simple pour les esprits embrumées, c’est que le climat, au sens le plus large du terme, celui de notre vaste univers, il s’en fiche de nos réchauffements réels ou appréhendés.
Dans le temps des dinosaures, où l’homo sapiens brillait(!!!!!) par son absence, des variations, des changements et des réchauffements climatiques, il s’en fit des millions, des centaines, des dizaines, toujours dans cet ordre depuis le commencement du monde. Certains humoristes ont même jeté le blâme sur les étrons de dinosaures, pour les anciens réchauffements climatiques…
Je ne nie pas qu’il puisse y avoir de réchauffement climatique, mais comme cela se mesure en millénaires et pas en météo à long terme ou en chiffres et statistiques plombées, gardons-nous tous une petite gêne, de grâce.
La science pure nous dite ce qui est, pas ce que nous devons faire. Et la philosophie n’est pas là pour réfuter la science, mais pour lui inculquer le doute. Le doute, ça nous manque énormément, ici, et voilà une raison pourquoi nos comiques sont si populaires. On se dépêche de les trouver drôles au lieu de s’apercevoir qu’ils nous ridiculisent pour leur plus grande gloire, au fond.
Le climato-sceptique fait contrepoids à l’écolo définitif. Je les mets à égalité sur les deux plateaux de ma balance. Parmi eux, autant et même plus de scientifiques nobélisés que chez les réchauffistes.
Le dernier rapport du GIEC relève davantage du vaudeville que de l’étude scientifique. Deux fois moins de scientifiques que le précédent, et près de 40% des acteurs qui bossent en dehors des sciences du climat. Beaucoup de lobbyistes au service de cette nouvelle multinationale affairiste, celle de l’écologie, avec les mêmes énormes salaires pour leurs dirigeants, en tout point semblables à ceux des chefs de grandes banques, occidentales, démocratiques et autres.
Si l’univers était intelligent, nous le ferions rire. Et il se réchaufferait peut-être comme nos comiques, juste pour se moquer de nous.
Pour commencer, pour ce qui est du réchauffement de Mars, c’est une information mal rapportée par les climatosceptiques. En effet, la compilation des informations sur la température accumulées au cours des années ne montre pas de changement de la température moyenne, voir un léger refroidissement:
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2002JE001921/full
http://faculty.washington.edu/joshband/publications/bandfield_mcs_tes.pdf
Votre seconde affirmation est au sujet des prix Nobel climatosceptique est aussi fausse, que la première.
Je ne comprends pas votre logique M Bourbonais. Vous affirmez des faussetés. Quel est votre but? De semer le doute sur le fait que la planète se réchauffe. M Bourbonais la planète se réchauffe. L’effet de serre est réel. Le carbone, le silicium, le germanium et même le plomb ont la propriété de réfléchir les infra-rouges. (À moins que vous ne croyez pas à l’atome.) Le mécanisme est bien connu et fortement documenté. Ils agissent comme des miroirs sur les IR.
Depuis l’essor du pétrole, on relâche des tonnes de composés issus du carbone. Que voulez-vous! C’est comme ça. Il y a un prix à payer. Le réchauffement climatique. On a même des surprises. Un dégazage inattendu de méthane (un autre composé du carbone). Un miroir quasi parfait pour refléter les IR.
Je me questionne sur votre sincérité M Bourbonnais. Est-ce que vous êtes embauchés par une compagnie pétrolière?
On évite les attaques ad hominem SVP YD
L’article est vide mais je me délecte de vos commentaires.
Merci de votre commentaire, mais que voulez-vous dire par «l’article est vide.».
pour faire suite, voici une liste , bien partielle mais fort intéressante de scientifiques, in et out du Vatican GIEC, nobélisés et autres qui dénoncent le dogme réchauffiste:
les nobélisés:
Gary Becker, de gauche, prix Nobel en économie qui accuse plutôt les politiques et qui réfute le réchauffement antropique.
Yvar Giaver, ,prix Nobel en Physique
Robert B Laughlin, prix Nobel aussi en physique, 1998
Kary Mullis, première femme prix Nobel en chimie
en voilà quatre, et la suite, parmi les 9000 signataires de la lettre ouverte parmi les quels 400 scientifiques de disciplines classiques.
Al Lewis, vice-président du GIEC, qui a démissionné en 2010, en opposition ferme contre l’idée du réchauffement anthropique.
James Lovelock, auteur de la théorie Gaïa, qui ne nie pas le réchauffement mais qui dénonce la frénésie et l’empressement des réchauffistes.
Horst Malberg, climatologue allemand, co-signataire d’une pétition de 100 scientifiques envoyés à Merkel, pour qui la climatologie est une « pseudo-science »
Patrick Moore, co-fondateur de Greenpeace, qui affirme que la théorie du réchauffement climatiques est tout simplement « infondée »
Enfin, plus proche de chez-nous, Denis Rancourt de l’université d’Ottawa, un gauchiste pour qui le GIEC est une fumisterie.
Un mot enfin sur votre introduction: intituler votre commentaire : » Non, ce n’est pas le soleil » pour ensuite nous inciter au questionnement critique, admettez que ça commence mal votre entrée sur VOIR.
Essayez donc de faire mieux, la prochaine fois, vous en êtes capables, et nous vous en serons tous, pros ou anti, redevables par la suite.
Bonne chance, et que La Force soit avec vous…
Parlant de questionnement critique, les arguments d’autorité faux ne sont pas un bon point de départ.
Pour commencer Kary Mullis, c’est un homme. Il considère aussi que le SIDA n’est pas causé par le VIH, que le CFC n’attaquent pas la couche d’ozone, mais croit en astrologie.
Gary Becker ne réfute pas les changements climatiques. Il trouve que ce serait trop cher pour les USA de prendre des mesures.
Ivar Giaev n’a rien compris : http://www.skepticalscience.com/ivar-giaever-nobel-physicist-climate-pseudoscientist.html
Moi-même détenteur d’une maîtrise en physique, je suis bien content de voir un article basé sur la logique et la science.
Il y trop de discours basés sur les émotions, les préjugés, les slogans et de bribes d’informations mal comprises.
C’est vraiment une tragédie que les systèmes d’éducation à travers le monde n’arrivent pas à inculquer la compréhension de la méthode scientifique. Ni même de l’esprit critique.
Votre article est une bouffée d’air frais.
Merci de ce bon mot!
Comme je l’ai déjà dit, j’ai vu le même genre de lacune chez des profs d’universités. Il faut dire que la fonction de la méthode scientifique et de passer par dessus l’égo, ce qui n’est pas très vendeur.
Excellent article. Cependant, je me permets de relever une coquille dans le troisième paragraphe : » … ce qui laissait supposeR … »
Merci! C’est corrigé.
Autre erreur : tâche vs tache. Le son est pourtant très différent : longue vs courte, ainsi que langue en arrière vs en avant.
… et le s à solaires.
Merci! Il y avait effectivement une quantité hallucinante de fautes dans ce texte. Je n’étais vraiment pas en forme quand j’ai écrit cela.
@ monsieur Dutil
Al Lewis, Robert Laughlin, James Lovelock, Horst Malberg et les 100 scientifiques qui ont signé sa pétition, Patrick Moore, et Denis Rancourt, cités par moi rapidement, j’aurais pus vous en mettre des centaines d,autres, de toutes les disciplines scientifiques, de tous les pays, bien sûr, ils n’ont rien compris…
Mon erreur sur l’identité sexuelle de Kary Mullis n’abolit en rien vos fautes d’orthographe multiples. Nous somme à égalité, ne vous en déplaise. Et la prochaine fois, évitez donc le terme « communauté » scientifique, ça sonne catho de sinistre mémoire..
@ Michel Lafoge
comme impensé succinct, votre réplique est difficile à battre. Bonne continuation!!
Comme Ivar Giaev, Robert Laughlin ne comprend pas de ce dont il parle:
http://dotearth.blogs.nytimes.com/2010/09/17/scientists-react-to-a-nobelists-climate-thoughts/
Parlons de James Lovelock, c’est le même gars qui disait en 2006 «billions of us will die and the few breeding pairs of people that survive will be in the Arctic where the climate remains tolerable » by the end of the 21st century». Récemment, il semble avoir retrouvé un peu plus ses sens.
Pour ce qui est de Horst Malberg, ses conclusions sont largement basées sur un calcul qui porte uniquement sur l’Europe (qui est une des corrélations que je mentionne dans mon texte) et une estimation erronée du nombre de taches solaires tel qu’expliqué dans l’article que je cite. Depuis 50 ans, l’activité solaire diminue alors que la température monte.
Ce genre d’argument d’autorité (surtout que la compétence n’est pas toujours présente) ne vaut pas grand chose (en fait rien du tout) quand on tient compte de la vue d’ensemble de la communauté scientifique:
http://en.wikipedia.org/wiki/Surveys_of_scientists%27_views_on_climate_change
« Et la prochaine fois, évitez donc le terme « communauté scientifique », ça sonne catho de sinistre mémoire..»
Je vous fais remarquer que personne n’avait utilisé ce terme avant vous!
Excellent ! Merci !!
@jean-claude bourbonnais «…cette nouvelle multinationale affairiste, celle de l’écologie, avec les mêmes énormes salaires pour leurs dirigeants…»
Vous dites vraiment n’importe quoi.
En effet, à ce titre Transcanada Énergie serait une pauvre victime…
M. Dutil, corrigez-moi si je me trompe,
Dans mes cours de géo du Cégep, je me souviens qu’on m’avait appris que l’activité solaire est la principale cause du réchauffement planétaire, et que la raison pour laquelle son impact est de plus en plus probant, c’est que la couche d’ozone disparait peu à peu, ce qui diminue l’effet filtre de cette même couche vis-à-vis les rayons UV. Et la rapetissement de la couche d’ozone serait dû toutefois à l’émission de GES, notamment de nature anthropique. Qui plus est, je me souviens que le réchauffement le plus inquiétant n’était pas celui de l’atmosphère, mais celui des océans et des sols, particulièrement les pergélisols du Canada et de Russie qui se dégelait et libérait des millions de tonnes de GES.
Jusqu’à quel point une telle interprétation est fausse/vraie ?
Il semble effectivement y avoir quelques confusions entre les concepts.
La destruction de la couche d’ozone est principalement produite par les chlorofluorocarbones (CFC), qui libèrent des atomes de chlore et de fluor dans la stratosphère. Ces derniers détruisent les molécules d’ozone. Leur interdiction par le protocole de Montréal en 1989, a permis de réduire la concentration dans l’atmosphère ce qui devrait permettre, vers 2050, le rétablissement de la couche d’ozone.
Les liens entre la couche d’ozone et le climat sont multiples. D’une part, la variation des émissions UV pendant le cycle solaire affecte la formation d’ozone, et cela semble avoir un impact sur le climat. Le climat affecte aussi la destruction de la couche d’ozone. Pendant longtemps, l’idée générale était que le réchauffement climatique favorisait la destruction de l’ozone. Cependant, j’ai lu un article, récemment qui disait le contraire. Finalement, il faut noter que les CFC sont des gaz à effet de serre très puisants et que leur interdiction a donné un bon coup de pouce à la lutte aux changements climatiques.
Pour ce qui est de la libération de méthane par le pergélisol et les hydrates de carbone sous le plateau continental russe, le degré d’inquiétudes des scientifiques est très variable. Certains sont quasiment sur le bord de la panique alors que d’autres font remarquer que la contribution de ces émissions demeurera vraisemblablement relativement peu importante par rapport aux émissions anthropiques.
je me demande qu’elle est la différence entre les mesures terrestres de température par les stations météos et les mesures par satellites. Qu’elles sont les mesures les plus précises et pourquoi ?
Les satellites ne mesurent pas la température au sol, mais une moyenne des quelques premiers kilomètres d’altitude. Cela a pour conséquence, que les mesures par satellites sont plus variables d’une années sur l’autre que les mesures au sol. De plus. la mesure des satellites n’est pas directe et dépend d’un processus complexe d’analyse de données et d’étalonnage. Elle présente l’avantage d’offrir une couverture globale. Cependant, les observations des satellites ne remontent pas plus tôt que 1979, ce qui pose des problèmes pour l’étude de l’évolution à long terme du climat.
Les mesures au sol sont directes et existent depuis plusieurs siècles à certains endroits. Le problème est que la couverture n’est pas vraiment globale, ce qui créé des biais. L’autre problème est que les instruments changent avec le temps, ce qui demande d’homogénéiser les données.
Dans la pratique toutefois, les deux types de mesures donnent des résultats comparables.
Question complémentaire:
Est-ce que la mesure par satellite est influencée par la pollution des villes ? cheminées, autoroutes, etc.. ou par le type de surface ? sol agricole, lacs, etc.. ?
à qu’elle fréquence un satellite mesure la température d’un lieu donnée ?
il semblerait que les satellites ne donnent pas 2014 comme année la plus chaude ? Est-ce bien le cas ?
merci pour l’info !!
La mesure de température est faite sur les raies de l’oxygène. La mesure est légèrement affectée par les conditions atmosphérique si ma mémoire est bonne.
Toute la surface de la Terre est essentiellement observée tous les jours, et encore plus souvent près des pôles.
http://en.wikipedia.org/wiki/Advanced_Microwave_Sounding_Unit
Effectivement, les satellites donnent pas l’année 2014 comme l’année plus chaude. La raison est que cette mesure est plus sensible à El Nino, qui était absent l’an passé.