On ne peut que se réjouir de l’intérêt suscité par le Pacte de transition écologique proposé par certaines personnalités publiques. Cependant, ce qui est déprimant c’est la très mauvaise compréhension de la nature et surtout de la magnitude du défi auquel nous devons faire face. En effet, une véritable transition écologique demande une restructuration complète de la société. Ceux qui pensent que les petits gestes suffisent sont complètement dans le champ. Je n’ai guère entendu que mes anciens patrons Normand Mousseau et Harvey Mead invoquer et souvent du bout des lèvres l’immense défi qui s’offre à nous. Cela est extrêmement malheureux.
Aucune image n’est plus claire que la masse de la technosphère, qui atteint 30 Tt, alors que la masse des humains est de l’ordre de 0,37 Gt. Ce qui veut dire que pour chaque kg de chair humaine, il y a 75 tonnes de matière perturbée par l’humain; l’essentiel étant sous la forme de bâtiments et de terres agricoles. Aujourd’hui, la biomasse animale contrôlée par les humains dépasse tout le reste des vertébrés, exception faite des poissons (les arthropodes restant toutefois dominant). Bref, le principal impact des humains sur l’environnement, c’est leurs besoins de base : nourriture et abri. Et cela ne changera pas, quelle que soit la source d’énergie que nous utiliserons dans le futur.
Il faut dire que nous faisons face à une situation qui a très peu de précédents du point de vue culturel. En effet, depuis la découverte de l’Amérique, nous vivions dans un monde vide, dans lequel la fortune souriait aux audacieux, car il y avait toujours de nouvelles ressources disponibles. Cet apport de nouvelles ressources s’est amplifié avec l’usage de ressources fossiles au XVIIIe siècle. Nous avons commencé à sentir les limites biophysiques de la Terre que dans les années 70.
Étant donné la disponibilité perpétuelle de nouvelles ressources, historiquement, le débat politique a porté sur leur redistribution et non sur leur conservation ou sur l’existence même de limites. Personne n’a construit de culture politique de la gestion des limites physiques, car ce n’était pas nécessaire. De sorte, qu’il est quasiment impossible pour nos sociétés de traiter correctement ces problèmes tellement la culture politique est dépourvue de références adéquates. Et même, toute idée qui semble aller dans ce sens est le plus souvent rejetée comme antidémocratique, répressive ou même anti-humains.
Le plus souvent, ceux qui sont partisans de la protection de l’environnement le font essentiellement dans un contexte de lutte anti-capitaliste. L’image mentale est encore le riche qui affame les pauvres travailleurs exploités, épuisant la Terre au passage, pour assouvir ses bas instincts insatiables. Cette image néglige le petit détail que les riches c’est d’abord nous. Les gens extrêmement riches malgré leur mode de vie excessif n’ont au final que peu d’impact. D’une part, ils ne sont pas très nombreux; d’autre part plus on est riche, plus la proportion de services consommés est importante dans notre budget, ce qui diminue l’impact. De plus, les riches, par définition, ne consomment pas tous leurs revenus. En fait, dans le monde développé, même si vous êtes un itinérant, vous défoncez les bilans environnementaux juste avec vos besoins de base et de la présence des infrastructures.
On utilise aussi l’image de la pureté. C’est pourquoi les militants sont contre la pollution, mais aussi les pesticides, les OGM, etc. On vante aussi le bio et le local pour la même raison. Pourtant, cela évite soigneusement le cœur de problème.
Le plus frustrant de cette situation est que les outils intellectuels nécessaires pour aborder ces problèmes existent déjà et depuis longtemps. En effet, le domaine du génie fait que gérer des contraintes physiques depuis l’Antiquité. Les analyses de cycles de vie existent depuis les années 70. Les matrices économiques entrée-sortie depuis la Seconde Guerre mondiale.
Mais, en même temps, ces mêmes domaines de connaissances sont notoirement inexistants de l’espace public. Pour gagner ses élections, mieux vaut ignorer la réalité biophysique, même si c’est illégal! En effet, au Québec, le développement durable est imposé par une loi depuis des années. Par conséquent, le programme de l’ensemble des partis politiques est largement composé de propositions qu’on ne devrait pas mettre en pratique, si l’on veut respecter l’esprit de la loi!
C’est fondamentalement pour cela que toutes les analyses et les cris d’alarme faits par les scientifiques tombent à plat : ils sont hors du champ culturel des décideurs et des faiseurs d’opinions usuels et de la population en général. Dans le même contexte, toute notre pensée éthique est largement déontologique, orientée vers les minorités vulnérables, prioritairement à l’effet global pour la société, qui lui est utilitariste. Cela amène souvent à des prises de position aberrantes du point du développement durable dans le seul but de protéger et de favoriser une population particulière.
Rendu à ce point de la discussion, quand mon interlocuteur n’est pas dans le déni complet, il pose alors avec la question qui tue : quelle est la solution?
Premièrement, il faut commencer par admettre qu’il n’y en aura pas de facile. Il faut couper notre empreinte écologique d’un facteur 4 au minimum! Or, suite à mes nombreuses lectures sur le sujet, je vois difficilement comment la technologie peut nous donner plus d’un facteur 2 sur le long terme. C’est à peu près ce qu’offrent les bâtiments durables et les voitures électriques quand on tient compte des infrastructures. Donc cela va nécessairement faire mal et les gens les plus vulnérables en seront les premiers affectés. Et encore, il n’y a aucune garantie, malgré ces sacrifices, que ce soit suffisant pour offrir une vie satisfaisante à l’ensemble de l’humanité.
Pour ce qui est des actions, la première chose à faire, c’est de contrôler notre démographie. Moins il y aura d’humains à nourrir et à loger, moins le problème sera grand. C’est ce que l’on aurait dû faire dès les années 70. Ceux qui rejettent la question démographique du revers de la main ne font que rejeter le fait que l’essentiel de l’humanité espère un niveau de vie meilleur. Dans nos pays, il faut aussi être cohérent et commencer à penser à résoudre nos problèmes de vieillissement de population d’autres façons qu’en important des travailleurs de l’étranger.
Le second bras de levier important est de réduire le poids des infrastructures dans notre mode de vie. Idéalement, il faut habiter en ville dans un appartement le plus petit possible afin de maximiser l’usage des infrastructures existantes et minimiser la construction de nouvelles infrastructures. Cela impose aussi d’avoir des plans d’urbanisme compacts et un système de transport en commun efficace. Le retour à la terre, c’est une recette garantie pour augmenter votre empreinte écologique. Je note au passage que tous les urbanistes et les spécialistes du transport comprennent cela parfaitement.
Les bâtiments durables c’est bien, mais il va falloir des décennies pour remplacer le parc de bâtiments existants. Aller plus vite que le remplacement naturel, c’est une bonne façon de gaspiller des ressources. Malheureusement, l’industrie de la construction est celle qui fait le plus rouler l’économie et c’est celle qui laisse des objets visibles. De sorte qu’une politique visant à minimiser les infrastructures garantit automatiquement une crise économique et la perte d’emploi au politicien qui l’a proposé.
Le second bras de levier important, c’est la nourriture. En particulier, réduire la consommation de viande rouge. Attention, ce n’est pas miraculeux. Vous pouvez réduire significativement votre empreinte écologique, mais cela n’élimine pas le problème loin de là. Et, c’est vraiment le changement de menu qui est important, le bio et le local ne changent pas grand-chose et peuvent être souvent contre-productifs. Évidemment, c’est le genre de politiques qui assure la non-élection des représentants des régions, car elles assurent un appauvrissement généralisé des agriculteurs. Cependant, ce qui pourrait être payant à court terme, c’est de réduire la taille des tracteurs et de minimiser le labour.
Pour le reste, avoir une voiture électrique aide un peu, mais c’est mieux de ne pas en avoir du tout. Le transport en commun c’est bien, mais s’il faut faire des infrastructures, il faut s’assurer qu’elles soient utilisées au mieux. Vous pouvez aussi sacrifier vos animaux domestiques et les voyages en avion, si le cœur vous en dit.
Rendu à ce point de la lecture, vous auriez normalement dû comprendre que pacte de transition écologique ou pas, cela ne changera pas fondamentalement la nature du problème. Seules des mesures coercitives extrêmes pourraient permettre une telle transition de façon efficace. La logique est simple : il faut rationner les ressources afin de tenir compte de l’existence de limites biophysiques.
Cette dernière solution étant totalement inacceptable à la majorité de la population, je peux vous garantir que la transition écologique n’aura pas lieu volontairement. Dans les démocraties modernes, elle est politiquement insoutenable, car elle est contraire à l’intérêt personnel d’une trop grande partie de la population pour qu’elle s’effectue sans heurt. Les gilets jaunes en France en sont un bon exemple.
Face à ce constat, que reste-t-il? Comme dit Hubert Reeves « Faisons comme si ce n’était pas foutu ». Continuer les petits gestes en espérant gagner assez de temps pour que la transition se fasse relativement en douceur. De toute façon, la décroissance arrivera toute seule d’elle même vers 2030, si la tendance historique se maintient. Après, ce ne sera qu’une gestion de crise permanente.
Plusieurs sujets tabous traités ici et il en reste! Un barème de gestes à poser selon leur valeur pour nous guider pour cette décroissance sera à mettre au point. Il y a quelques indicateurs de l’empreinte carbone en tonnes et aussi l’empreinte écologique en hectares globaux. Peut-être quelque chose de plus convivial!
Merci du commentaire.
Personnellement, j’aime bien l’empreinte écologique en hectares, mais cela ne couvre pas tous les aspects du développement durable.
Très bon texte. Bravo. Et vive la lucidité!
Merci!
« La première chose à faire, c’est de contrôler notre démographie. Moins, il y a aura d’humains à nourrir et à loger, moins le problème sera grand. C’est ce que l’on aurait dû faire dès les années 70. »
Faciliter l’accès à l’avortement (Planned Parenthood et son marché noir de foetus), aux programmes de stérilisation/vaccination (financés par la Fondation Gates), à la mise à mort de nos « vieux inutiles », voici votre solution ultime M. Dutil contre le PRÉTENDU RÉCHAUFEMENT CLIMATIQUE?
Votre discours donne mal au coeur…
On voit que votre source d’information principale, c’est Youtube.
L’éducation des filles est le meilleur moyen de contrôler la démographie. Et, au cas où vous ne seriez pas au courant, il y a d’autres moyens que l’avortement.
Bonjour,
au regard de la question démographique, je comprends l’idée de l’éducation des filles (plus on est éduqué plus on retarde la grossesse et on en réduit le nombre), de l’éducation sexuelle aussi. Mais l’impact sera-t-il suffisant, car certaines cultures refuseront cela (d’où possiblement le message de bizbille qui envisageait déjà le pire), et la Chine a elle même abandonné un programme assez coercitif et punitif. Par contre, je me demande bien comment vous pensez limiter l’immigration : réduire ou annuler celle par la voie des visas n’empêchera pas toutes les populations déjà entrain de fuir des situations infernales, de se déplacer plus au nord au péril de leur vie. La encore, Bizbille pourrait imaginer d’horribles solutions trumpiennes d’ailleurs. Avez-vous lu des recherches d’experts pour gérer avec dignité humaine ces aspects?
C’est le problème le moins évident de tous. L’éthique nous demande de développer le Sud, mais si on veut respecter les contraintes biophysiques ce ne sera pas facile.
Dans le temps, j’avais caressé l’idée de travailler avec des collègues du Burkina Faso sur le sujet. Il faut surtout qu’ils évitent des erreurs coûteuses. Il faut dire qu’il y a naturellement dans ces régions, des efforts pour réduire les infrastructures. On peut penser aux cellulaires qui ont été mis en place bien avant les lignes fixes.
M. Dutil, vous affirmez dans ce commentaire qu’une femme se reproduit seule, par elle-même, est-ce bien ce que vous vouliez dire?
Car j’ai toujours pensé que ça prenait un homme pour qu’une femme donne naissance à un bébé mais selon vos propos, je me trompe.
Bien sûr. C’est juste que l’expérience montre que c’est le chemin le plus efficace.
En 1970, il était déjà trop tard pour ralentir. Sans vouloir faire de jeu de mot, le baby boom d’après Guerre a fait exploser la natalité et a en engendré par la suite une très forte croissance de notre population. PS: L’église Catholique en est aussi responsable.
Non, c’était dans les années 70 qu’il fallait ralentir. C’est ce que les pays occidentaux ont fait. Mais, il y d’autres pays du monde qui n’ont pas fait leur transition démographique. De plus, il n’y a pas que l’Église catholique sur la planète.
La question se résume comme suit:
Que signifie pour chacun de nous de souhaiter l’effondrement de la civilisation occidentale?
En fait, la vraie question est celle du triage : Que considérons-nous comme vraiment important?
Ouch… les fautes ça fait mal aux yeux…. Dommage…
Cela devrait être un peu mieux. La dyslexie me prend de temps en temps.
Finalement quelqu’un qui va au fond du problème! J’avais constaté les mêmes problèmes lorsque j’explorais le sujet il y a de ça quelques années. Depuis, je suis devenu plus taciturne quand les gens évoquent le sujet des changements climatiques, car les solutions proposées ne règlent rien. Ceci étant dit, j’ai toujours espoir d’une solution technologique, je crois que l’être humain peut devenir très inventif quand vient le temps de sauver sa peau.
La technologie va aider, c’est certain. Sauf, qu’il va falloir absolument réduire la pression que l’on exerce sur les écosystèmes indépendamment de la lutte aux changements climatiques.
Ça me semble très utopiste, mais moi personnellement j’ai trouvé très intéressant de comprendre les possibles actuels. Même si leur application est bien loin de pouvoir s’appliquer dans le monde dans lequel nous vivons.
https://www.ted.com/talks/chad_frischmann_100_solutions_to_climate_change/up-next
Ramener le problème qu’aux changements climatiques, c’est vraiment très réducteur.
Merci M. Dutil pour toutes ces informations. C’est un défi monstre. Mais c’est totalement décourageant! Tous nos efforts… pour rien… C’est impossible d’arrêter Cette grosse machine! Il n’y a donc plus d’espoir! Auriez-vous quand même des solutions à nous proposer? Faites-nous la liste… On peut tout de même faite l’effort!
Oui, c’est un monstre. On risque de ne pas réussir complétement, mais nous avons le devoir d’essayer.
La meilleure façon de procéder est de déterminer les priorités et les ressources disponibles et d’agir en conséquence.
Heu… Oui.
Merci pour cette grande claque de réalisme dans la face.
Merci pour votre commentaire.
Que dire des hydrocarbures déjà en circulation? Les nombres ne sont pas partout pareils, mais un consensus se dégage graduellement – on a déjà extrait de notre sous-sol tous les ingrédients nécessaires pour faire du climat une cocotte-minute d’ici un siècle. Le plan d’affaires généralisé est de brûler le tout jusqu’à la dernière goute, sous une forme ou l’autre. C’est n’est pas le Pacte qui changera ça – et je n’imagine aucun gouvernement capable d’affronter ces réserves.
Secrètement, mon espoir est que l’on manque d’hydrocarbures avant qu’il ne soit trop tard.
Vous écrivez : «Dans nos pays, il faut aussi être cohérent et commencer à penser à résoudre nos problèmes de vieillissement de population d’autres façons qu’en important des travailleurs de l’étranger.»
Bien d’accord. C’est d’ailleurs ce que fait le Japon… pour, disons, diverses raisons. En tous les cas, il faut tout au moins très bien sélectionner les travailleurs à importer.
La croissance de la population — endémique et/ou via l’immigration — génère évidemment la croissance du PIB par l’ajout de bâtiments, d’infrastructures, de dépenses diverses. Ce qui plait toujours au politicien lorsqu’il présente le bilan économique. 😉 Quel politicien serait fier d’annoncer une décroissance du PIB ?! 😉
Quel politicien peut se permettre un décroissance. Dans toute l’histoire de l’humanité, il n’y a que l’empire Byzantin qui a passé le test de la décroissance contrôlée selon Tainter.
bien dit!
Mais je ne suis pas d’accord sur une chose. Ça prend quand même le système et la société dans laquelle on vit pour maintenir le niveau de vie des »riches ». C’est faux de dire qu’ils ont moins d’empreinte que tout le monde. Ils n’ont peu-etre pas les mains aussi sales que tout le reste du monde, mais c’est pour les maintenir à ce niveau de vie qu’on a tous les mains sales.
En fait, par tellement. Les riches contrôlent beaucoup des ressources, mais n’en consomment au final qu’une petite fraction.
Très intéressant. Il est trop tard. On est cuit 🙁
Non, mais la partie est pas mal avancée.
Ainsi les riches, moins nombreux, ont peu d’impact malgré leur mode de vie excessif, mais « si vous êtes un itinérant, vous défoncez les bilans environnementaux juste avec vos besoins de base et de la présence des infrastructures. »
On en apprend tous les jours.
Si vous tenez compte des dépenses publiques, c’est assez clair.
Texte intéressant sur le fond, mais la forme est terrible. Ce texte me semble tout droit traduit de l’anglais par Google Translate. Par exemple, la phrase « En effet, depuis la découverte dans Amériques, nous vivions dans un monde vide, dans lequel la fortune sourit aux audacieux, car il y avait toujours de nouvelles ressources disponibles. » comporte trois temps de verbes différents; ça n’a ni queue ni tête. Je comprends que M. Dutil a sans doute l’habitude d’écrire en anglais plutôt qu’en français, mais le Voir devrait à tout le moins s’assurer de réviser les textes qu’ils mettent en ligne.
En fait, j’écris surtout en français, mais je lis énormément en anglais.
L’autre problème est dès que je fatigue un peu la dyslexie reprend le dessus.
Il est intéressant votre texte. Concernant la nourriture, au lieu de suggérer de diminuer la consommation de viande rouge, pourquoi ne pas parler de l’éliminer complètement et de faire de même pour tous les produits animaux incluant les oeufs et les produits laitiers ?
Effectivement, ce serait une bonne solution sur papier. Le hic c’est qu’une bonne partie de la nourriture animale, c’est des restants de plantes non comestibles pour les humains. Ce serait donc du gaspillage. Cependant, le niveau optimal est pas mal plus faible que ce que l’on mange normalement.
Belle réflexion, bon texte. Je fais partie d’un organisme, Alma en transition, et nous tentons de sensibiliser la population et les élus à la problématique du climat. Nous sommes conscients qu’il vaut mieux tenter quelques chose, plutôt que de ne rien faire, mais entre vous et moi, il est déjà trop tard…
René B.
Je suis un éternel optimiste. Mais, le virage ne se fera pas facilement.
Bravo pour ce constat réaliste!
Je n’ai jamais lu une analyse de la situation aussi simple et exhaustive des grands changements de paradigme qui s’impose à l’humanité.
Effectivement, nous devrons tenir compte des limites biophysiques de la planète, mais cela n’arrivera certainement pas par la volonté politique ou de manière proactive, mais plutôt de manière réactive (comme d’habitude chez l’humain) par une succession de crises (climatiques, humanitaires, alimentaires, etc.) qui s’emplifieront probablement dans les années à venir…
J’ai complété une maîtrise en gestion et développement durable en 2007 et j’effectue en ce moment un DESS (peut-être jusqu’à la maîtrise!) en environnement à l’Université de Sherbrooke à Longueuil.
Merci pour votre sombre éclairage!
Pierre-Antoine Girard
Merci de votre commentaire.
La politique de l’État moderne depuis le XVIIe siècle est fondée sur l’idée d’accaparement des ressources privées et de leur redistribution de manière consensuelle ou coercitive par l’État : c’est la fiscalité. C’est le fondement de l’État et de la société libéral; c’est aussi le fondement de la finance qui a permis l’exploitation industrielle de ressources à l’échelle planétaire.
Réduire la charge fiscale dans le but d’encourager la croissance des investissements en infrastructures – privées ou publiques – voilà ce qui gangrène les fameux projets de développements durables inscrite dans la loi.
On sent dans ce texte que l’idée de conservation serait mieux entreprise dans des mains privées. Remettre en cause les limites de la propriété, de sa jouissance et donc de la consommation de ressources – en services ou en bien (une différence que n’explicite pas véritablement l’auteur) constitue un tabou difficilement surpassable.
Heu, pas vraiment.
Le cœur du problème, c’est l’impossibilité pour l’individu moyen de voir les limites biophysiques à moins de les recevoir en pleine face. Dans ces circonstances, la démocratie et le libre marché vont tous deux échouer avec la même efficacité.
Une solution serait d’imposer une contrainte au marché qui tiendrait compte des limites biophysiques. Ce n’est pas un choix naturel facile, mais on fait cela dans bien des circonstances.
C’est exactement le contraire.
La preuve en est qu’un objet rare vaut plus qu’un objet commun et que son acquisition est plus intéressante que moins.
La seule structure existante capable d’imposer des limites c’est l’État. Il ne le fait pas, et ceux nommés pour gèrer l’État – le gouvernement – sont dans le même schéma de pensée: le bonheur et le confort individuel vaut cher sur le marché électoral.
Malheureusement et parce qu’on aura pas été capable de le faire par nous même, les solutions vont nous être imposés manu militari.
Bref, on rapporte le tout à l’échec d’une conception particulière de la citoyenneté libérale; citoyenneté fondée sur la jouissance le moins contrainte possible de la propriété. On rapporte le tout à une conception bien particulière de la nature humaine ( « Ce n’est pas un choix naturel facile »).
Il y a plusieurs types de marchés – dont celui des services ou des biens, des ressources et du financement – chacun s’appuie sur l’État – et en particulier la finance qui relève ultimement des dettes souveraines – dans ses conditions d’existences modernes.
Bref, merci pour votre réflexion, mais c’est un peu court en somme. À part le constat d’échec ambiant des institutions libérales, on ne voit pas trop ce que le tout apporte comme « solution ».
Mathieu Perron C’est assez difficile de restreindre les libertés dans nos démocraties. Les mêmes qui poussent le pacte risquent d’être ceux qui vont s’opposer aux mesures coercitives qui devraient être appliquer, parce qu’elles vont avoir plus d’impact sur les populations vulnérables.
Il est clair que les besoins de l’humain ont dépassé largement les capacités de notre planète à compenser ces besoins, je suis entièrement d’accord avec vous sur les solutions qui pourraient « peut être » renverser la tendance actuelle, mais comme nos systèmes fonctionnent sur la consommation et les % de productivité je ne crois pas que cela sera possible,…
La productivité n’est pas le problème. C’est une bonne chance, si on accepte d’imposer une contrainte sur l’empreinte écologique.
Une question à M. Dutil. La pratique de la permaculture, dans le but de restaurer les écosystèmes et travailler en symbiose avec les cycles naturels, est-elle selon vous une solution? Je pose la question, car dans votre texte vous dites que le bio et le local n’ont pas ou peu d’effets… J’affirme souvent que le bio est dépassé et qu’il faut aller beaucoup plus loin, notamment en mettant en oeuvre la permaculture. Quelle est votre opinion sur le sujet?
Je ne suis pas un expert dans le domaine. Il y a plein de monde qui ne jurent que par cela. Sauf que je me demande comment un système de permaculture pourrait soutenir les ponctions que l’on fait subir aux terres agricoles. De plus, il y a tellement de recettes que c’est pas clair ce qui est le plus approprié.
Les agronomes seraient certainement aptes à choisir un modèle adapté à chaque environnement, mais il semble que l’on est beaucoup dans l’amateurisme.
Merci pour ce texte lucide et dur, mais essentiel.
Vous y traitez la question de la démographie, qui m’interpelle de plus en plus. Peut-être parce qu’elle est intimement liée à l’éducation des filles et à l’égalité des sexes, et aussi parce qu’elle génère chez moi un grand sentiment d’impuissance. À part faire peu ou pas d’enfants, j’ai l’impression que le champ d’action est limité à l’intérieur de nos frontières. Nous vivons dans une région du monde qui maintient un taux de fertilité en-deçà du taux de renouvellement de la population depuis un quart de siècle, la croissance résultant essentiellement de l’immigration. C’est maintenant le cas pour la moitié de la population mondiale. Le combat se déroule chez l’autre moitié, plus particulièrement en Afrique, où le nombre moyen d’enfants par femme est de 7 ou 8 dans des pays comme le Nigéria et la Somalie.
Je pense de plus en plus parrainer un organisme international qui oeuvre dans l’éducation des filles. Cela m’apparaît comme un acte humanitaire essentiel, mais aussi un acte écologique indispensable. J’hésite encore, les escroqueries sont nombreuses. J’ignore aussi s’il s’agit de la solution la plus productive. Connaissez-vous d’autres ressources, d’autres avenues?
Effectivement, cette partie a été gagné ici et dans un nombre considérable de pays. Cela est une indication que les limites culturelles ne sont pas si grandes.
Pour ce qui du reste, je ne connais pas d’organisme spécifique.
Reproduction en deça du renouvellement. On agit localement et on pense globalement pour de petits gestes insignifiant de recyclage et pour ajouter un citoyen de plus dans notre communauté avec tout l’impact que sa longue vie représentera globalement, on devient irrationnel. Comment pourront-nous donner des leçons aux autres pays?
Si l’Iran contrôle sa démographie tout le monde est capable de le faire.
C’est la première fois que je lis un article où l’on semble considérer les bâtiments comme un problème en soi, à moins que j’aie mal compris et qu’il était entendu que le problème est le chauffage et la climatisation que cela entraîne. Pouvez-vous m’éclairer là-dessus [à la chandelle, bien sûr, pour pas gaspiller d’énergie ; -))].
C’est pas juste les bâtiments, c’est aussi toutes les infrastructures. Même en minimisant la consommation d’énergie, il faut tellement d’énergie et de ressources pour les construire et les maintenir que l’impact n’est pas négligeable et surtout difficilement compressible.
On a aussi des problèmes d’épuisement local des ressources inépuisables au niveau global, comme le sable.
PÉTITION POUR L’ABANDON DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
Pétition adressée à messieurs Emmanuel Macron, président de la République, Édouard Philippe, Premier ministre, et François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire.
La transition énergétique est un projet coûteux et nuisible dont nous demandons l’abandon immédiat, pour rendre au plus vite du pouvoir d’achat aux Français.
La transition énergétique est coûteuse. Les Français le constatent aujourd’hui avec l’augmentation programmée (bien que suspendue) du prix du carburant, et le constateront aussi demain par les inévitables augmentations du prix de l’électricité. L’Allemagne s’est engagée plus tôt dans cette politique, les effets sont désastreux : le prix de l’électricité pour les ménages y est deux fois plus élevé qu’en France.
La transition énergétique est nuisible. Les éoliennes défigurent nos paysages, massacrent les oiseaux, obligent à enterrer d’énormes blocs de béton, et ne sont pas sans risques sur la santé des riverains. La production de panneaux solaires est polluante. L’essentiel des dispositifs de production d’énergie renouvelable est importé. Enfin, l’intermittence de ces types d’énergie met en péril l’approvisionnement au moment des pics de consommation.
Même selon les calculs les plus alarmistes, la transition énergétique française est inutile pour le climat. La France est déjà le pays du monde qui émet le moins de gaz à effet de serre par rapport à son PIB par habitant, sans pour autant que notre exemple soit suivi. On ne voit pas pourquoi en faire davantage aurait un effet d’entraînement majeur.
Les inévitables adaptations de nos modes de production et de consommation d’énergie doivent être réfléchies de manière rationnelle. Cela n’a pas été le cas du projet actuel. Inspiré davantage par l’idéologie que par la raison, ce projet appauvrirait le pays dans son ensemble, et tout particulièrement les plus démunis. Il est urgent de l’abandonner.
Bonjour monsieur Du Berger,
vous êtes venu chercher de l’attention avec vos arguments fallacieux usuels?
Votre texte a mérite de dépeindre la situation assez crûment, merci. J’aimerais souligner cependant que ce pacte vise à attirer l’attention de nos dirigeants en mettant de l’avant des initiatives citoyennes et concrètes au quotidien. Bien sûr qu’elle n’endigueront pas le processus de destruction engagé mais ce que je comprend de l’intention c’est qu’il faut envoyer un message aux décideurs par l’exemple. Oui le concept même du développement durable m’apparaît douteux dans le contexte actuel et peut être que certains se déculpabiliseront en prenant un petit engagement sans conséquences sérieuses ici et là. Mais au point où nous en sommes chaque engagements, même insignifiants contribuent à nous rendre plus conscient de l’urgence et de remettre la question environnementale en priorité au gouvernement.
Vous lirez la première ligne deux fois. Personnellement, je crois qu’une partie du problème soit exactement cela : un petit geste pour se déculpabiliser.
Pour avoir entendu le discours des promoteurs du pacte, ils y en a vraiment pas beaucoup qui sont conscients de la magnitude et des conséquences prévisibles de la transition écologique.
Il omet de dire qu’il n’y a pas simplement toujours eu plus de ressources disponibles: des ressources jusqu’alors inutiles ont trouvé une utilité grâce à la créativité humaine. Contrairement aux suppositions de son idole, Thomas Malthus, c’est avec cette créativité que l’homme a toujours su repousser la limite des ressources et cela n’a pas changé.
Visiblement vous n’avez pas lu le texte. Je n’ai pas parlé de l’épuisement des ressources que est un problème distinct de la pression écologique.
Pour ce qui est de votre prétention, elle a été largement débattue par les économistes et elle est fondamentalement fausse, même si ces derniers n’aiment pas cela.
https://www.researchgate.net/publication/4839472_Georgescu-RoegenDaly_versus_SolowStiglitz_Revisited
La science et l’inventivité humaine peuvent faire beaucoup, mais les limites physiques et matérielles demeurent. Par exemple, on ne peut produire plus d’énergie avec un kilo de matière au repos que celle permise par la célèbre relation découverte par Einstein, E = mcc Aussi, il y a la thermodynamique qui nous enseigne qu’il y a des phénomènes irréversibles.
Excellent texte très lucide!
Merci de ce commentaire.
Triste constat,mais réel et ce sera une tache gargantuesque. Car l’humain est le seul animal insatiable.
Non, notre comportement ne se distingue pas des levures qui font le vin.
À la lecture de cet exposé, je suggère une solution globale et finale : une petite bombe ¨A¨ sur toutes les métropoles du monde, et on recommence à zéro avec ce qui reste. On sera bon pour encore dix mille ans après ça. Tant qu’à voir noir, aussi bien y mettre le paquet.
C’est certains que l’on règle tous les problème de l’humanité d’un coup, mais c’est dur sur la biosphère.
@C. D’anjou
Malheureusement, j’espère me tromper, mais on peut imaginer que des dirigeants à l’éthique douteuse et sans scrupules envisagent déjà la «solution finale». Peut-être lâchement en ne faisant rien…
@ Claude COULOMBE:
Je n’en doute même pas, les boutons rouges ne sont pas loin et les prétextes à les utiliser sont nombreux. À moins qu’une bienveillante comète de bonne dimension ne vienne nous sauver de ces fous enragés … (it’s a joke!)
Bravo! Tout à fait d’accord. La crise environnementale est beaucoup une crise démographique. Cela semble un sujet tabou. Pour comprendre le mur dans lequel nous fonçons, il suffit de réfléchir deux secondes à l’absurdité d’une croissance économique exponentielle dans un système fermé comme la planète Terre avec 7,6 milliards de bonhommes / bonnesfemmes à bord. Juste en biomasse, l’humanité fait plus de 10 fois la masse de tous les animaux sauvages terrestres réunis. Cela fait beaucoup de monde à nourrir avec, en plus, 4 milliards de gros animaux d’élevage. Pour aggraver le tout, les changements climatiques représentent une menace pour l’approvisionnement en nourriture. C’est sûr, les riches mangeront à leur faim, mais les pauvres risquent de souffrir de la famine. Sans compter les migrations massives et les conflits qui pourraient en résulter. Malgré que la population mondiale devrait se stabiliser autour de 10 milliards de personnes, il faudra envisager la décroissance, probablement par attrition (i.e. non remplacement des générations). Signe encourageant, c’est ce que l’on observe dans les pays développés.
En y mettant tous nos efforts et notre créativité, probablement que la science nous réservera quelques surprises.
Premièrement des énergies renouvelables (solaires, éoliennes, hydrauliques, etc.) à prix concurrentiels. Ce qui est en bonne voie de se réaliser. Ou encore la maîtrise de la fusion thermonucléaire avec très peu de déchets de longue durée, ou les nouveaux réacteurs à sels fondus qui s’arrêtent (sous-critiques) en cas d’incident. Ce n’est pas parce que la filière basée sur la fission avait des lacunes importantes, comme la nécessité de refroidir constamment le coeur du réacteur, que l’option nucléaire est à rejeter sans appel, du moins à court terme. Aussi, les technologies de captation et de stockage du carbone qui sont à leur balbutiements pourront offrir des compléments de solution. Au bout du spectre, il reste les projets plus risqués de géo-ingénierie. Arrêtons de simplement nous émouvoir, réfléchissons et surtout agissons pour le bien de tous. Soyons courageux, ingénieux et relevons le défi climatique!
Scientifiquement vôtre
Claude COULOMBE
ce qui m’inquiète c’est le maillon faible de la chaîne humaine constitué principalement par les climatoseptiques. au nom de la sacrosainte liberté individuelle. ce groupe vient foutre en l’air toute démarche raisonnable. Plus une personne vieillit plus elle préfère restez dans le connu et demeurer dans le statu quo même si la situation s’aggrave.
Si c’était juste les climatosceptiques, ce serait une moindre mal. Il y a plein de gens plein de bonnes intentions qui font la promotion de la croissance verte, des voitures électriques de l’achat local, du bio, etc. Pourtant, cela n’est que périphérique au cœur du problème.
Mais, comme les climatosceptiques, c’est beaucoup de signalement social. Il suffit de voir la réaction offusquée quand on soulève les limites de ces approches.
Le problème est que les nouvelles sources d’énergie ne réduirons pas la pression sur la biosphère loin de là.
Évidemment, on pourrait être théorie choisir de prendre le contrôle totale de la biosphère, mais c’est une opération extrêmement risquée.
Tout à fait d’accord. Les nouvelles sources d’énergie que j’évoquais visaient à remplacer les sources polluantes actuelles pas à accélérer la croissance. Je suis d’accord, il faut surtout désamorcer la bombe démographique.
@ Réjean Tremblay; Vous dites: ¨ Plus une personne vieillit plus elle préfère resteR dans le connu et demeurer dans le statu-quo même si la situation s’aggrave. ¨ Si la tendance se maintient, il y a de fortes chances que que vous ne puissiez éviter un tel sort vous non plus (celui de vieillir). Donc, dans l’éventualité où tout ceci s’avère inexact ou totalement faussé pour telle ou telle raison, aurez-vous tendance à rester dans votre statu-quo ou saurez-vous admettre platement que vous aviez tort ?
Vous savez, les religions nous ont fait peur pendant des siècles avec leur enfer et paradis. Le verdisme est devenu une religion substitut qui emploi les mêmes stratagèmes (la peur et le ¨Crois ou meurt¨), alors je me dis que si le paradis et l’enfer existent réellement, que j’y ait cru ou non, je ne pourrai y échapper. Qu’on arrête donc d’essayer de convertir, et qu’on laisse à chacun le droit de croire ou non. En ce qui me concerne, j’en prends et j’en laisse. Je me suis fait enculer une fois avec la religion, je ne me laisserai pas enculer une deuxième fois avec autre chose sans mon consentement.
Il y a une différence fondamentale entre la science. Sauf que pour l’observateur externe c’est pas évident.
Monsieur Dutil,
de ce que je vois, la différence entre la religion et la science actuelle ne semble pas si grande que ça quant au procédé de propagande, soit la détention de LA VÉRITÉ absolue et rien d’autre.
Mais dites moi, que voulez-vous dire par ¨observateur externe¨? Est-ce un ignare, un inconscient, un attardé ? J’ose croire que ce n’est pas ce que vous voulez dire, car je ne me considère pas comme tel. Par contre, je suis un chat échaudé qui craint l’eau froide et qui ne se laisse plus embarquer sans prendre le temps de regarder des deux côtés de la médaille, et pour moi, les deux côtés de la médaille, c’est la Vérité du GIEC et la vérité des sceptiques. Je me ferai bien mon idée à moi, et ce n’est peut-être pas ce que les inconditionnels peuvent en penser.
@ C. D’ANJOU
Désolé de vous contredire, mais sauf votre respect, la science n’est pas une question d’opinion ou de croyance.
Contrairement à la religion, la science n’est pas la VÉRITÉ absolue, d’ailleurs aucun scientifique sérieux ne prétend cela, mais un processus rigoureux (la méthode scientifique) pour comprendre le monde qui nous entoure et bâtir des modèles de ce monde. Ces modèles ne seront jamais parfaits car la réalité sera toujours distincte du modèle que l’on en fait. C’est comme une photo, même la photo la plus réaliste ne sera jamais l’objet photographié lui-même. Pour bâtir ces modèles ou connaissances, la science se base sur l’observation et l’expérimentation contrôlée avec des mesures et des calculs. C’est ce qui fait sa force.
Aussi, la science évolue et se remet en question. Avec un peu de patience et de travail vous pouvez vérifier par vous-même tous les résultats et au besoin refaire les expériences et les calculs. Rien n’est caché. Et si vous trouvez une erreur, on s’empressera de corriger ou d’améliorer le modèle qui demeurera imparfait. Il y aura des résistances, car les scientifiques sont des humains, mais le consensus des faits vérifiés finira par l’emporter sur les goûts, modes et opinions.
Maintenant, excusez-moi de rappeler que malgré ses imperfections et sa VÉRITÉ limitée, la science a fait ses preuves… Sans la science: pas d’ordinateur, pas d’Internet, pas de télévision, pas de téléphone, pas d’automobile, pas d’avion, pas d’électricité, rien les 1000 gadgets qui font notre confort, et pas de médecine au delà des remèdes de grand-mère. Les détracteurs de la science me font sourire quand ils acceptent les bienfaits de la science pour sauver leur vie plutôt que de s’en remettre aux prières… ou qu’ils utilisent frénétiquement leurs téléphones intelligents dont ils ne comprennent rien du fonctionnement des semi-conducteurs qui repose sur la découverte des lois de la physique quantique.
Comme vous aimez bien voir les deux côtés de la médaille… La science a également permis la bombe A, H, à neutrons, les armes chimiques, les armes biologiques, l’exploitation des énergies fossiles et la bombe démographique avec 7.6 milliards d’être humains sur une petite planète aux ressources limitées. Le problème n’est pas la science mais ce qu’on en fait et comment on le fait.
@ C. D’ANJOU
Maintenant parlons de propagande…
À la propagande dont vous vous plaignez, moi je préfère la communication respectueuse entre personnes intelligentes.
Cette communication est le nécessaire devoir du scientifique en tant qu’être humain conscient et responsable d’informer les autres être humains des périls et des menaces que justement la science permet de prévoir.
Cette nécessaire communication, c’est aussi pour contrer la désinformation financées par de puissants lobbies qui ne répondent qu’à la loi de la maximisation du profit à court terme, au péril de la vie des être humains et de la biosphère.
Svp, rappelez-vous de la campagne contre le tabagisme.
L’heure est grave et nous devons nous mettre tous ensemble pour faire face à la crise environnementale, les scientifiques et les autres. C’est une invitation au dialogue et au partage pas à la division et au sectarisme.
Maintenant, si vous avez des arguments raisonnables et vérifiables, je suis prêt à en discuter avec ouverture et grand plaisir.
La vérité absolue, est ce que cela existe?
Si vous réfléchissez un peu, en dehors des religions, seules les mathématiques peuvent prétendre à une vérité absolue et éternelle, mais à l’intérieur d’un cadre rigoureux et essentiellement détaché de toute réalité physique.
D’aucuns excluent les mathématiques de la science, du moins des sciences de la Nature. Aussi, on peut se demander si les mathématiques sont une invention ou une découverte.
Excusez moi monsieur Coulombe, mais je crois que vous m’avez mal compris. Je n’ai jamais dis que la science est une question d’opinion ou de croyance. Je sais très bien ce qu’est la science. Ce que je veux dire, c’est que bien des gens dont la conviction en la science est inébranlable à un point tel qu’ils sont prêts à l’enfoncer dans la gorge des ¨mécréants¨ coûte que coûte, tout comme les religions d’autrefois (et même comme certaine d’aujourd’hui pour ne pas la nommer), je ne suis pas religieux pour votre information. J’ai été technicien de profession, et je connais l’électricité et l’électronique, deux domaines similaires faisant partie des sciences physique et mathématique.
Votre allusion à la bombe A, H, neutron etc, montre le côté sombre de cette science. Là n’était pas mon point de vue non plus. Une automobile transporte des gens comme elle peut aussi en tuer. Là n’est pas la question. Là où j’accroche, c’est quand des scientifiques soit disant réputés n’acceptent pas que d’autres scientifiques aussi réputés puissent avoir une opinion scientifique opposée à la leur et à qui on ne veut pas laisser le micro. C’est ça qui me tarabuste. Ne me demandez pas de vous en nommer, je ne cherche pas le combat de coq de ¨mon scientifique est meilleur que le tien¨. Ce que je veux dire, c’est que les ¨croyants¨ et les ¨non croyants¨ de la théorie du dérangement climatique (car dérangement il y a) n’ont pas à être tous d’accord sur les mêmes raisons, explications, les mêmes faits possibles. C’est ça le deuxième côté de la médaille que je veux exprimer, c’est tout. Ce ne sont pas les bons ou mauvais côtés de la science. D’où mon ¨Crois ou meurt¨ sur la théorie du dérangement climatique imposé par le GIEC.
@ C. D’ANJOU
Je ne vous réponds pas pour avoir le dernier mot, mais simplement vous dire que la science contrairement à la religion ne fait pas dans le «Crois ou meurs».
Vous écrivez: «Là où j’accroche, c’est quand des scientifiques soit disant réputés n’acceptent pas que d’autres scientifiques aussi réputés puissent avoir une opinion scientifique opposée à la leur et à qui on ne veut pas laisser le micro.»
La méthode scientifique est libre et ouverte. Ceux qui ont des observations ou des explications vérifiables et mesurables peuvent publier et débattre de leurs hypothèses. Ils auront à prouver et à convaincre leurs pairs (les autres scientifiques) par leurs arguments, des données et des faits. Il n’y a pas de censure au niveau des publications scientifiques du moment que l’on peut vérifier les faits, les données et les calculs.
En ce qui concerne ce que vous appelez «la théorie du dérangement climatique», il y a consensus (à plus de 90% des chercheurs et pour les experts reconnus en climatologie on parle de 97%) depuis plusieurs années parmi les scientifiques, et les conclusions du GIEC se basent sur des publications scientifiques reconnues. Consensus n’a jamais voulu dire unanimité, car sur des milliers de scientifiques, il y a toujours comme dans toutes les professions, disons «des originaux» qui de bonne ou de mauvaise foi avancent des choses sans vraiment les prouver, de vrais incompétents, et «des mercenaires» à la solde des compagnies pétrolières.
Je vous invite à consulter la page de Wikipédia sur le positionnement de la communauté scientifique envers le réchauffement climatique et à vérifier par vous même le sérieux des nombreuses études recensées incluant les quelques études dissidentes.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Positionnement_de_la_communaut%C3%A9_scientifique_envers_le_r%C3%A9chauffement_climatique
Là où il peut sembler y avoir une injustice, c’est au niveau de certains médias qui ont une politique éditoriale. Pour ces médias, il n’est pas raisonnable d’accorder autant d’importance à une poignée de scientifiques alors qu’il y a un consensus scientifique à plus de 90%. L’objectif est de ne pas crédibiliser auprès du grand public l’idée qu’il n’y a pas consensus des scientifiques sur cette question.
Ce n’est pas une question de liberté d’expression car ce n’est pas une question d’opinion ou de croyance comme vous le dites si bien. C’est une question de faits vérifiables et la science fonctionne par consensus, car l’«unanimité» est impossible à obtenir.
Or il y a consensus… L’activité humaine est probablement (à plus de 90% de probabilité) la cause des changements climatique que cela me plaise ou vous plaise ou non.
Excellent texte! Je trouve que dans les solutions, vous en éclipsez une très importante: l’entrepreneuriat. Celui qui crée un impact bénéfique net, qui n’existerait pas sans lui. C’est de mon côté ce qui me donne la motivation de Maillon Vert, créer des bénéfices nets, tangibles (et pour plusieurs mesurables) – et quand on voit les résultats nets (qui ne compte que ceux qui sont comptabilisables facilement), je reste convaincu que c’est de mon côté la meilleure manière d’améliorer (et de compenser amplement) mon impact écologique et social.
Merci! Cependant, je ne pense pas que ce soit évident que l’entreprenariat soit la solution.
En effet, si on améliore le rendement énergétique, on est porté à consommé plus d’énergie. La réduction de la croissance, ce n’est pas quelque chose qui est très amplifié par l’innovation d’habitude.
Vous évoquez la date de 2030, «De toute façon, la décroissance arrivera toute seule d’elle même vers 2030, si la tendance historique se maintient.», j’imagine que vous vous référez à la version actualisée (2012) du rapport du Club de Rome qui prévoit qu’aux environs de 2030 le système économique mondial pourrait s’effondrer à cause de l’épuisement des ressources et de la crise environnementale.
Pourtant dès 1972, le Club de Rome et le MIT ( Massachusetts Institute of Technology) avaient sonné l’alarme dans le rapport « Halte à la croissance » (en anglais « The Limits to Growth »). À l’époque, plusieurs avaient reproché au rapport de verser dans le catastrophisme, bien que le rapport ne prévoyait aucune catastrophe majeure avant 2010. Puis on l’a oublié jusqu’au premier rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) en 1990.
Effectivement, c’est ce que prédit le modèle standard du MIT. Mais, ma source c’est simplement une régression linéaire sur le produit intérieur brut à pouvoir d’achat constant:
J’ai présenté cela dans un vieux billet qui date de 2015 : https://voir.ca/yvan-dutil/2015/09/11/linsoutenable-legerete-des-politiques-economiques/
@Yvan Dutil
Ok, je crois comprendre. Vous extrapolez la tendance de croissance économique et la courbe croise le zéro vers 2030. Est-ce bien cela?
Oui, exactement. C’est purement descriptif.
@Yvan Dutil
Oups! Finalement, j’ai lu votre article, pas seulement regardé le graphique . Brillant! On comprend mieux la colère des «gilets jaunes». En tout cas, votre modèle archi-simple arrive à des prédictions similaires à celles du MIT. Pour les sceptiques et adeptes du déni, il n’y a rien à faire… mais cela vient confirmer la tendance. On fonce dans un mur!
Effectivement, personne ne semble voir que la croissance est sur ces derniers milles du moins en Occident.
Je profite de l’occasion pour partager quelques classiques.
« Quiconque croit qu’une croissance exponentielle peut durer toujours dans un monde fini est ou un fou, ou un économiste. »
Kenneth E. Boulding
Il faut souligner les arguments scientifiques imparables du physicien Tom Murphy de l’université de Californie à San Diego sur l’absurdité d’une croissance économique exponentielle dans un monde fini.
Une traduction française:
http://terrabuzz.blogspot.com/2012/12/tom-murphy-quand-leconomie-rencontre.html
Le texte original:
https://dothemath.ucsd.edu/tom-murphy-profile/
Des classiques. Le blogue de Tom est excellent.
Excellente analyse M. Dutil, ce que l’on n’ose s’avouer même si on le pressent tous intérieurement….j’ai souvent cette pensée…peut-être que notre écosystème Terre a prévu des mécanismes d’autorégulation permettant sa survie lorsque celle-ci est menacée…comme une incontrôlable attaque de virus qui décimera l’humanité…peut-être y a t’il un système intelligent derrière tout cela ? notre planète survivra à la perte de l’humanité, elle en a vu d’autres….
La planète oui. Il va toujours rester des bactéries. C’est la biosphère qui va en manger toute une.
Lorsque nous ne serons plus là, la biosphère va se remettre à aller mieux….
Après quelques centaines de millions d’années.
@Yvan Dutil
Cher Monsieur Dutil,
Si je prends trop de place, je m’en excuse.
Excusez mon intrusion dans votre excellent blogue.
Claude
Aucun problème tant que la discussion reste respectueuse. Les commentaires des lecteurs c’est ce qui enrichi un blogue.
Nous sommes sans contredit la source du problème, mais nous devons nous voir comme étant une partie de la solution. Oui nous deverons sacrifier notre confort, mais de toute façon, il suffi de contempler le mode de vie des gens des pays peu industrialisés pour nous appercevoir que notre manière de vivre est complètement déconnectée de la vrai vie. Il est maintenant rendu l’heure de payer pour les pots cassés des générations actuelles et précédentes. C’est aussi le moment d’eduquer nos enfants afin de les sensibiliser à la valeur de la planète et les habituer à vivre et se débrouiller de manière durable et responsable. Il est trop tard pour être pessimiste, c’est maintenant que sa ce joue et qu’il faut que nous tous effectuons un virage drastique.
Bonjour, merci pour votre diagnostic, même si il n’y a pas de quoi être optimiste quand on voit les résistances à l’œuvre…Même pour des gens tels que moi déjà convaincu par l’urgence du sujet. Pourquoi dites vous que la décroissance devrait survenir en 2030, cela parait très proche?
Cela vient d’une de mes analyses qui date de quelques années. Harvey Mead en a une version dans son livre:
https://voir.ca/yvan-dutil/2015/09/11/linsoutenable-legerete-des-politiques-economiques/
Bravo M Dutil! Vous êtes un scientifique qui sait étayer sa pensée.
Merci!
Bonne article, ça me fait rappeler un film de 1973 « Soylent Green » avec Charleton Heston. Si la tendance se maintien, nous allons finir comme ça !
Pas encore, mais on a déjà une couple d’étapes de fait:
Krill for human consumption: nutritional value and potential health benefits.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17345959
Jellyfish as food
https://en.wikipedia.org/wiki/Jellyfish_as_food
Dire que les dinosaures ont vécu sur notre planète pendant quelques cent cinquante millions d’années et sont disparus suite à l’impact d’une météorite il y a 65 millions d’années. La race humaine n’ est là que depuis quelques 60,000 ans et bouffe la planete à vitesse grand V. Imaginer une pérennité supérieure à, disons généreusement, 100,000 autres années semble utopique puisqu’il semble que l’humain va rendre la terre invivable en quelques centaines d’années.
Pessimiste ou réaliste?
La partie n’est pas encore finie. Mais, la solution n’est pas facile à implanter.
En plein dans l’mille.
Vous vous dite optimiste mais je ne crois pas que ce soit être pessimiste de dire qu’on ne pourra pas éviter l’effondrement. C’est d’être réaliste. Il y a trop de monde et c’est vrai même ici. Peu importe où on voudrait faire de la décroissance (auto, pétrole, plastique, viande rouge, restaurants, importation…) il y a toujours pleins de gens dont le pécule dépend de ces activités.
Le problème vient du fait qu’on ne veut pas individuellement vraiment sacrifier de notre bien-être (espace, autonomie, biens…). Il faudrait que l’humain croie en quelque chose de plus grand que lui pour être prêt à sacrifier de lui-même. La religion nous apportait cela dans une certaine mesure (le paradis à la fin de nos jours), mais nous n’avons plus cela aujourd’hui. Peut-être faudrait-il que l’humain croie en l’Humanité. Peu importe ce qui m’arrive tant que l’Humanité persiste. Après l’effondrement, l’humain évoluera probablement en quelque chose de ce genre par la force des choses.
La partie n’est pas encore finie mais les cartes ont été déjà distribuées.
Pourquoi dire : « Aujourd’hui, la biomasse animale contrôlée par les humains dépasse tout le reste de la nature, exception faite des arthropodes et des poissons » avec un lien qui nous montre que les plantes, les champignons, les virus, les bactéries, les archées, les protistes, les mollusques, les cnidaires, les annélides et comme vous le dites les poissons et les arthopodes pesent plus lourds (ou pareil) que nos animaux d’élevage.
Cette phrase devrait être retravaillée. C’est effectivement seulement les vertébrés. Du texte original
Pour bien comprendre, je recommande le visionnement de cette capsule par l’ex-astronaute Julie Payette sur le concept d’anthropocène pour l’émission Découverte. On y parle des masses comparées des animaux sauvages, des humains et des animaux d’élevage, vers 2 min 11 sec: https://youtu.be/elbuFCeRl78
M. Dutil cumule les sophismes et les erreurs. Déjà, il reprend son idée farfelue qu’un SDF qui n’achète ni ne décide rien, qui mange dans les poubelles et se réchauffe à la sortie d’air chaud, exactement comme le ferait un raton laveur, défonce son empreinte écologique. Alors pourquoi pas le raton laveur, la corneille ou le goéland? C’est absurde à sa face même et c’est une preuve par l’absurde (en logique, c’est un argument qui suffit à invalider une idée fausse). .
Maintenant, «le retour à la Terre augmente l’empreinte écologique», et c’est sans doute pourquoi à l’époque où plus de 85% de la population vivait en campagne, le monde courait à sa perte, et depuis que nous sommes 50% d’urbanisés, là, ça va beaucoup mieux. C’est bien connu que les pays agraires sont ceux qui défoncent la planète et les ressources, alors que les pays très urbanisés sont les plus durables et soutenables.
Ces idées ne sont que des résultats d’artefacts mathématiques qui n’ont pas de signification réelle. Essentiellement des moyennes individuelles par pays ou par région et des régressions linéaires (un autre gadget mathématique). C’est complètement artificiel. Mais l’empreinte écologique de notre civilisation n’est pas causée par des artefacts mathématiques, mais par des comportements et des liens de causes à effet. Les SDF n’ont rien à voir là-dedans (sauf si le SDF en question est un banquier ou un PDG vraiment très avare de ses sous… là peut-être).
Ainsi, on nous exhorte de diminuer la natalité (pour essayer de diminuer la démographie du Québec) mais la natalité du Québec est déjà environs la plus basse du monde, et plus la démographie du Québec diminuerait, plus la moyenne de l’empreinte individuelle augmenterait, et ça ne ferait qu’augmenter son indice et il faudrait donc diminuer encore plus la natalité. Encore un truc absurde à sa face même et en plus, la natalité est compensée par l’immigration et ne change presque rien à la démographie.
On retient toujours de M. Dutil sa défense des riches et du système capitaliste et la culpabilisation des pauvres et des parents. C’est dommage de présenter les choses de cette façon, pas seulement à cause que c’est erroné et bourré de sophismes, mais parce que c’est anxiogène (donc ça pèse sur le système, les soins de santé, ect.) et ça nuit à l’enthousiasme et au volontariat qui devrait nous unir et nous animer en ce moment crucial et unique de l’Histoire pour éviter le pire à notre monde.
Monsieur Fournelle, votre analyse est fondamentalement erronée.
En partant, le gros de l’empreinte écologique, c’est la bouffe et les bâtiments. Regardez autour de vous, c’est très clair.
Quand on vit à la campagne, on a une empreinte écologique à peu près 4 fois supérieure à quelqu’un qui vit en ville. La raison est qu’il faut plus d’infrastructure par personne et que le déplacements sont plus longs.
Le reste de votre discours vise à protéger votre idéologie et c’est du signalement de vertu.
http://www.drroyspencer.com
j’aimerais avoir votre avis sur les donnés satellitaires de UAH vs RSS et le classement des années que R. Spencer fait versus les données terrestres.
et aussi politique car ce scientifique semble toujours avoir un certain partis pris politique sur le RCA.
l’année n’est pas terminé et il a déjà publié son classement de 2018. Que penser de son blog ??
Bienvenue dans la bataille entre le bien et le mal. Spencer est convaincu que son analyse est meilleure que les autres données. Sauf que c’est loin d’être clair. Les données des thermomètres ne concordent pas avec les siennes, ainsi que l’autre groupe principal qui travaille avec les satellites RSS.
À partir de cette étape de la discussion, sur internet, vous allez trouver toutes sortes d’appel au complot.
et si je ne me trompe pas spencer pense qu’il a la meilleur évaluation de la température TMAG… mais il en serait à sa sixième version des data UAH 6.0. cette dernière version a été corrigée suite aux commentaires de Mears (RSS) si j’ai bien compris qui lui affirme (Mears) que les données terrestres sont plus précises.
les cinq groupes qui publient sur les donnés terrestres semblent établir les même tendances
Est-ce qu’on peut considérer que les données satellitaires c’est un peu comme un proxie (mesure indirecte de la température du TMAG) ? que penser de la précision des données satellitaires
Les données satellitaires mesurent la température en altitude par un procédé indirect qui demande une modélisation de l’atmopshère. Il est très difficile de corriger correctement les biais systématiques avec ces données, mais elles sont une couverture globale.
Les données au sol sont beaucoup plus facile à débiaser, mais la couverture n’est pas globale.
La plupart des climatologues s’entendent pour dire que les données prises au sol sont plus fiables. Elles font d’ailleurs l’objet de beaucoup moins de correction que les données satellitaires.
quand vous dites la couverture n’est pas globale, vous voulez dire que toute la surface n’est pas couverte par des stations météo au sol ?
je pensais que les travaux de Cowtan corrigeait ce biais ou à tout le moins couvrait une plus grande surface ??
Effectivement, il y a moyen de boucher les trous dans la couverture. L’effet final est que l’on a presque le même résultat qu’une couverture globale. On a deux techniques avec des problèmes différents
Dans le cas des thermomètres on a des milliers de points de mesure qui sont géographiquement non uniforme avec chacune leur biais, mais qui sont relativement facile à traiter. Avec les satellites, on a que quelques instruments avec une couverture globale, mais avec des biais difficiles à corriger.
Choisissez ce qui est le meilleur.
les climato septiques choisissent à coup sur l’évaluation de UAH car c’est la seule qui montrent une augmentation plus faible de TMAG ou si on choisis bien la période (cherry picking) un plateau.
de mon côté j’aime bien l’évaluation de Berkerley Earth car il présente leur résultats avec un écart de précision et ce pour toutes les régions ce qui permet de se représenter plus concrètement l’effet du RCA. Cette équipe (BEST) a intégré le plus grande nombre de station météo dans ces relevés.
Bonne fin d’année 2018 et pour 2019 bonne année
Moi ce que j’aime de BEST, c’est la facilité d’accès aux données pour tous les points de la planète.
Bonne et heureuse année 2019 à vous aussi.