Comme plusieurs mélomanes, j’ai écarquillé les yeux quand j’ai appris que Molly Ringwald, véritable symbole sur deux pattes du côté attendrissant des années 80, participerait à la 34e édition du Festival International de Jazz de Montréal, une foire qui s’annonce particulièrement chargé en combinant légendes vivantes (Aretha Franklin, Oliver Jones) et sensations (She & Him, Woodkid).
Bien que j’étais tout d’abord tenté d’ajouter une nouvelle donnée à ma série de chroniques voulant que la plupart des festivals de la province misent davantage sur la nostalgie que les valeurs sûres, je préfère voir le spectacle de Mme Ringwald comme un risque-avec-des-guillemets. Risque, car bon nombre de puristes vont maugréer qu’on laisse une telle place à une artiste davantage associée aux classiques cantiques de John Hugues qu’à la note bleue. « Risque », car oui, la dame est incroyablement connue, mais a quand même du coffre. J’veux dire, entre une prestation de Molly Ringwald et un show de Frédérick De Grandpré, vous iriez voir qui, hein?
Voici une reprise un peu, beaucoup grandiloquente de Cabaret pour en témoigner…
En fait, l’exercice de style de Molly Ringwald est davantage inspiré par sa jeunesse – son père Bob Ringwald est un pianiste jazz (elle a déjà participé à des enregistrements de son groupe d’ailleurs) – que par la vanité. En fait, la vraie question n’est pas « pourquoi Molly Ringwald? », ni « pourquoi pas? », mais bien « va-t-elle interpréter ce classique qu’on retrouve sur son premier disque paru en avril dernier? »
Prédiction : bon nombre de festivaliers vont sortir du Club Soda le poing en l’air…