C’est ce matin qu’on révélait les 10 disques finalistes des 40 tout d’abord retenus par le jury du Polaris, prix récompensant le meilleur album canadien de l’année.
Un cru qui, ma foi, m’a laissé un peu très pantois (j’y reviendrai à la fin de ce billet).
En attendant, voici une compilation de critiques et de musiques pour vous (ré)introduire ces oeuvres…
- A Tribe Called Red – Nation II Nation http://www.youtube.com/watch?v=6gTRVVjmsaI
- Godspeed You! Black Emperor – Allelujah! Don’t Bend! Ascend! http://www.youtube.com/watch?v=RXdF9uhVrI0
- Zaki Ibrahim – Every Opposite http://www.youtube.com/watch?v=MGr83pXeM9o
- Metric – Synthetica http://www.youtube.com/watch?v=gOTjqYq7uKA
- METZ – METZ http://www.youtube.com/watch?v=krGDNbT4CSE
- Purity Ring – Shrines http://www.youtube.com/watch?v=Xqw4wo8vdY8
- Colin Stetson – New History Warfare Vol. 3: To See More Light http://www.youtube.com/watch?v=waOadovNnno
- Tegan and Sara – Heatthrob http://www.youtube.com/watch?v=WZHGeg_0Rlo
- Whitehorse – The Fate of the World Depends On This Kiss Provider http://www.youtube.com/watch?v=0xz3GDdVl4Q
- Young Galaxy – Ultramarine http://www.youtube.com/watch?v=QTR-ksnwFIA
En ce qui me concerne…
Je m’avoue particulièrement déçu par la sélection finale.
Bien sûr, celle-ci comporte certains albums percutants (A Tribe Called Red, Godspeed You! Black Emperor et Colin Stetson – d’où la photo! – en ce qui me concerne), mais aussi plusieurs choix redondants en ce qui me concerne. Tegan and Sara, par exemple, en est à sa troisième apparition sur les listes Polaris. C’est leur seconde chance parmi les finalistes, bien que Hearthrob (2013) est inférieur – à mon humble avis, mais également selon les données de metacritic.com – que Sainthood (2010).
Idem pour Metric. Live It Out (2005) s’était retrouvé parmi les oeuvres en lice en 2006 (en plus d’être nommés aux Junos), 2009 (où il a également remporté un Juno) ainsi que cette année… où le groupe s’est également distingué aux Juno dans les catégories « album alternatif de l’année » et « production de l’année ».
En entrevue avec le Voir, le fondateur de l’événement, Steve Jordan, disait que le Polaris jouissait d’une réputation quand même positive autant du côté de l’industrie que des mélomanes, car celui-ci fait fi des tendances et campagnes promo pour ne miser que sur le talent. Malheureusement, il semble que bon nombre de critiques y participant préfèrent désormais miser sur « les grands noms » plutôt que sur « la véritable découverte » lorsqu’il est question de nommer le meilleur album du pays. J’veux dire, combien de fois est-ce que Tegan & Sara et Metric peuvent livrer des oeuvres dignes d’être considérés pour cette récompense?
Le bât blesse tout particulièrement lorsqu’on revient à la liste des 40 oeuvres considérées. Une liste qui s’annonçait, pourtant, fort prometteuse cette année.
Non seulement les candidats francophones ont été écartés (1, ça arrive et 2, il ne faut pas se leurrer, il n’y avait pas d’oeuvre québécoise aussi percutante ou rassembleuse que Trompe-l’oeil de Malajube ou Les chemins de verre de Karkwa, par exemple), mais bon nombre d’oeuvres chouchous de critiques canadiens – les disques de Mac DeMarco, Rhye et Suuns, par exemple – ont finalement été mises de côté.
Pour tout vous dire, je suis également attristé – et j’exagère à peine! – de constater que le magnifique album d’Evening Hymns – mon choix #1 dans les deux rondes – n’a pas été retenu. C’est une oeuvre aussi sensible qu’osée et qui mérite de se faire entendre davantage.
La gala où on révélera l’album gagnant se tiendra le 23 septembre. L’artiste derrière l’oeuvre se méritera également une bourse de 30 000$. Détails sur polarismusicprize.ca.