Une petite bombe dans le milieu des concerts montréalais est tombée hier : Les Bobards auraient reçu une lettre de la Ville indiquant que le certificat d’occupation de l’établissement fait en sorte que l’équipe gérant l’endroit ne peut pas facturer un prix d’entrée, avoir un plancher de danse ni une scène adéquate pour tenir des concerts ou encore publiciser des spectacles à venir.
Le même jour, on apprenait que le Blue Dog — un autre établissement fort apprécié des mélomanes — aurait reçu deux amendes liées au bruit émis de 1 250 $ chacune.
Rabah Mammouche, gérant des Bobards, était en entrevue avec la CBC hier et semblait toujours troublé par les raisons derrière cette récente démarche, mentionnant que celle-ci pourrait peut-être découler d’une plainte pour bruit reçue en octobre 2013. Il a aussi mentionné que le bar n’a reçu aucune autre plainte ni visite des autorités depuis.
Plus tard, Mammouche mentionne que le permis émis par la Régie des alcools, des courses et des jeux — émis en 1995 et que la Ville aurait pu s’opposer à l’émission du document à l’époque, mais ne l’a pas fait — aux Bobards lui permettait de tenir de tels événements. «Et nous opérions depuis près d’une vingtaine d’années sans problème jusqu’à l’automne dernier», soupire-t-il aussi au cours de l’entretien.
En ce moment, les plans de l’équipe des Bobards sont nébuleux. Des options sont considérées, l’embauche d’un avocat a aussi été annoncée, mais une chose est sûre : Mammouche et son équipe ne veulent pas jeter la serviette. «On va devoir se battre avec la Ville», tranche-t-il au cours de l’entretien à la radio. Il faut dire que l’enjeu est immense pour le gérant : «Sans spectacles ni DJ, il n’y a plus de Bobards. C’est pas mal ça.»
Alors que Mammouche se montre combatif, Miquel Valls — un barman de l’établissement — y est allé d’un cri du cœur aujourd’hui en envoyant un témoignage ainsi que la photo illustrant ce billet de blogue à la page Facebook «Sauvons le Plateau». Je paraphrase :
«C’est à quoi Les Bobards ressemble en ce moment. Sans groupes de musique, le bar risque de fermer. Je vais perdre mon emploi, tout comme les techniciens de son, DJ et artistes qui avaient l’habitude de jouer ici.»
La page Facebook mentionne également qu’une pétition et une manifestation (qui devrait se tenir mardi prochain) sont en préparation.
En novembre dernier, mon collègue Olivier Boisvert-Magnen s’entretenait avec le conseiller de ville et d’arrondissement du district Jeanne-Mance, Alex Norris, qui s’est dit conscient de la situation : «Même si je ne peux commenter le cas des Bobards directement, je peux vous assurer que nous travaillons à protéger la scène musicale vibrante du Plateau. Nous voulons qu’il y ait une saine cohabitation entre celle-ci et les résidents.»
Aussi à lire
Eh beh, ce n’était qu’une question de temps avant que la répression dictatoriale de Harper en arrive au pas de nos portes et lentement referme l’étau à spécialiser les salles, favoriser le gros poisson et tue le local…
Ton problème ce n’est pas Harper(que je n’aime pas mais ton lien avec est absurde), ton problème c’est Ferrandez.
Je dois avouer que je ne suis pas vraiment atristé par cette nouvelle, au contraire meme. Les expériences que j’ai vécu avec ce bar et son « staff » n’ont jamais été des plus agréable. Je fait parti d’un groupe de musique qui a pu jouer sur la scene des bobards, a ce moment la tout c’était très bien passer, mème que nous avions planifier organiser notre lancement d’album dans cet établissement. Plusieurs semaine apres avoir eu confirmation et signer contrat pour le lancement, il y a eu un incident fort malheureux. Durant un spectacles d’un groupe avec qui nous avions déja eu la chance de jouer plusieurs fois, quelqu’un qui s’était fait sortir avait casser une vitre de la salle… le lendemain (ou le surlendemain, peu-importe) nous recevons un message texte (meme pas foutu de nous appeler) qui nous annonce que « notre publique » n’est plus la bienvenue aux bobards et que notre lancement est annuler… Je ne sais pas si vous pouvez comprendre, mais un lancement d’album est un évenement des plus important pour un groupe de musique… trouver une belle salle libre pour une bonne date a montréal 6 semaines a l’avance c’est pas facile… anyway, tout ca pour dire qu’on était pas tres tres content quand nous avons eu cette nouvelle.
Bon, n’étant pas conséquant de la décision que j’avais prise de ne plus supporter cet endroit, j’y suis retourner quelque mois plus tard pour y voir un spectacle. Apres avoir dépenser le 10$ qui me restait pour l’entrée, Une des serveuse a commencer a me harceler en me disant que si je ne consommais pas je ne pourrais pas rester… Du cash, j’en avais pu, je l’avais tout dépenser pour rentrer, et a ce que je sache, si j’ai payer mon entrée, t’as pas le droit de me sacrer dehors… J’avais beau essayer de m’expliquer, rien ne servait de m’obstiner avec elle. S’en était tellement désagréable et agressant que j’ai décider de quitter sans n’avoir pu voir une minute du spectacle et trop en colere pour penser a demander un rembourssement.
Et voila j’avais besoin de vous raconter mes expérence aux bobards et asseyer de vous convaincre de ne pas supporter cet endroit tenu par des sangsue!!
Tu ne fais état que d’une mauvaise expérience personnelle.
J’ai aussi jouer à plusieurs reprises aux Bobards, plusieurs de mes amis y jouent 2, 3 fois semaine avec différents projets, jamais eu de telles embuches.
Tu manques le point: le problème n’est pas LE bar, ça pourrait s’appliquer à n’importe quel établissement, pour preuve, le Blue Dog écope aussi. Ça pourrait être ton bar préféré. En tant que musicien, tu devrais être d’autant plus touché par de telles sanctions, elles risquent d’être de plus en plus acharnées, persistantes, voire fatales… C’est ce type d’établissement qui fera en sorte que tu pourras monter sur scène, divertir les spectateurs et avoir plus de 10$ en poche à dépenser…
Je ne pense pas qu’on doive se réjouir du sort que Ferrandez (n’oublions pas sa politique anti-bruit sur le plateau) réserve à ces institutions…
Vous manquez totalement le point et votre message n’a qu’un seul but…celui de se plaindre et de régler un compte qui vous appartient! Comme musicien, tel que vous vous présentez, vos commentaires sont assez nuls et sans crédibilité. You missed the whole point my friend!
Malheureusement, on doit aussi jeter un regard sur ces résidents, qui choisissent des endroits ou ils savent pertinemment qu’ils auront à cohabiter avec le bruit environnant, mais essai quand même de tirer la couverture de leur bord en se plaignant injustement! Le bobard fais passer des groupes et des djs depuis 20 ans, et la plus part du temps ceux qui se plaignent et de surcroit causent tout ces problèmes, ne sont surement pas là depuis 20 ans… Heureusement que les grosse compagnie pharmaceutique ne font pas de bruits!! parce que si c’était le cas, j’aurai bien aimé les voir se plaindre! Ils seraient tous écrasés comme des fourmis!! Oohh heuresement que ce n’est qu’une place qui fait place aux performances artistiques!! La culture; la culture on en a rien à …
Pourquoi habiter au plateau et essayer de changer la
Vie du quartier qui a fait sa réputation au lieu d’habiter dans des quartiers plus résidentiels, avec moins de bruits!
on a un maire d’arrondissement qui se vante de faire fermer des commerces, de rendre la circulation impossible et maintenant qui fait fermer les salles de spectacle. Suite à des plaintes de gens qui ont emménagé sciemment près de bars. Merveilleux! Le Plateau est en voie de devenir un merveilleux centre d’accueil
Mais ce n’est pas les concerts qui font du bruit. ce sont le gens qui ont bu qui parlent trop fort devant la porte d’entrée. Mesdames et messieurs de la ville, venez voir de vous même et vous vous en rendrez bien compte. Et encore une chose: plus vous éliminez les concerts live, plus le public boira et fera du bruit au pied du bar.
Vous vous trompez totalement. Une sono de DJ est aussi éleve en décibels qu’un concert.
L’harmonie, vous connaissez ? Les lieux de diffusion doivent être bien situés et je suis d’accord qu’ils fassent de bonnes affaires. Je les fréquente aussi et je me réjouis qu’il y en ait plein ! Mais je trouve important qu’ils ne puissent pas régner en rois et maîtres sous prétexte qu’ils ont une business. Souvent on entend une ville c’est plus bruyant que la campagne, c’est comme ça, ils faut ben que les gens fassent des affaires… Je veux bien, mais c’est un milieu de vie aussi, avec mixité sociale et économique. On vit ensemble, collé-collé. Chacun tire la couverte de son bord. Mais ya toujours ben des limites à respecter itou. Ok. Imagine, t’habites un appart modeste dans un quartier que tu aimes depuis plusieurs années, environnement urbain relativement tranquille, voisins super. Oui, y’a des bruits de ville, la circulation, des sirènes, des camions de livraison et de recyclage dans la ruelle, on est pas à Sept-îles, c’est ben compréhensible. Pis là longtemps après ton arrivée (c’était pas là pantoute quand tu t’es installé il y a plusieurs années), un vieux bâtiment l’autre bord de la ruelle derrière chez toi est transformé en salle de spectacle/bar/salle de danse. Alors commence ton enfer et celui de tes voisins. Tous les vendredis et samedi soirs, impossible de dormir à la maison : BOUM BOUM, la basse dans le tapis jusqu’à 3 heures du mat, les vitres de ta chambre en tremblent, pis les côlons qui hurlent en sortant. Tu entends TOUTE même l’hiver les fenêtres fermées. Là ya un tata qui te dit : BEN T’AS JUSS À DÉMÉNAGER SI T’ES PAS CONTENT, MAUDIT CHIALEUX. Pffff. En plus,c’est souvent des gens qui n’habitent même pas le quartier qui fréquentent ces endroits non respectueux et c’est ces mêmes personnes qui me disent de déménager. Ouin ? ben c’est pas si simple cette équation-là. Je ne veux pas déménager dans un quartier de banlieue où il ne se passe rien. J’aime ça que ça grouille, que ça fête, que ça musique, que ça culture. Scusez pardon mais j’en veux des lieux de diffusion intéressants près de chez moi. Mais pas gérés n’importe comment par exemple. (Note : je dis pas ici que les Bobards étaient gérés n’importe comment, je les connais pas assez). Ce que je dis c’est que tous les proprios de lieux de diffusion ont une responsabilité quand ils s’installent quelque part. Ils doivent faire attention à leur environnement immédiat, et oui, aux résidents autour. Pour opérer ce type de commerce, le lieu doit être réfléchi en fonction des activités qui y seront opérées, les murs doivent être insonorisés si nécessaire. Et ça, ben ça coûte des sous. Mais entre vous et moi, le proprio d’une salle ne fera pas toujours les rénos nécessaires s’il n’est pas obligé de les faire parce que ben, ça coûte cher. Il y a un niveau de décibels aussi à respecter pour la musique. C’est pour cette raison que, pour qu’il y ait une cohabitation harmonieuse, ce ne soit pas seulement entre résidents autour — qui veulent moins de bruit — et propriétaires de lieux de diffusion — qui veulent que leurs affaires soient florissantes — que ça se passe. Sinon, c’est la jungle. Ça prend des balises, des réflexions et des décisions de concertation pour que ça se passe mieux pour TOUT le monde. Et ça ben c’est au niveau politique municipal que ça se passe. Tu veux ouvrir un bar ? OK mais tu peux pas le faire n’importe comment. Tu veux mettre un système de son de la mort sans avoir de plaintes ? Ben arrange-toi pour que ta salle soit bien pensée « acoustiquement ». Sinon attends toi à plus de plaintes des voisins et d’amendes ! Oui ça prend des investissements, ça prend de l’éducation des employés, faut que les proprios de lieu de diffusion incitent leurs employés à être plus conscients de l’entourage résidentiel. Quand les résidents autour d’un lieu de diffusion constatent que les employés qui y travaillent sont conscients de leur milieu et le respectent, ils l’encouragent, le défendent et vont le fréquenter! C’est mieux qu’avant de ce côté. On voit de plus en plus d’affiches aux entrées des bars afin que les clients fassent attention au bruit quand ils sortent à 3h du matin, sans crier comme des perdus et sans pisser dans les entrées résidentielles. Ça c’est hot. Et ça fait une différence pour les gens autour. C’est un bon exemple pour qu’il y ait meilleure cohabitation. Vous voulez pas toujours l’entendre mais si ça change, c’est parce qu’il y a eu des efforts et des pressions de la part du municipal. Le milieu des bars et salles de spectacle a beaucoup chialé, mais c’est tout à l’avantage des lieux de diffusion de bien s’intégrer à leur milieu de vie et de ne pas nuire à la qualité de vie des gens qui habitent tout près de leurs commerces. À la longue, la cohabitation harmonieuse ça paie.
Kosse que Harper viens faire la dedans!??……
C’est arrivé à L’Air Du Temps dans le Vieux Montréal et dans plusieurs autres établissemnts où les « nouveux » locataires ou propriétaires de condos veulent se sentir en villégiature même s’ils ont décidés
d’habiter au coeur de l’action. Bientot ils feront fermer l’aéroport de Montréal sous pretexte qu’habitant à proximité de l’aéroport ils ne peuvent dormir………
Et depuis quand la rue St-Laurent est une banlieue ? Encore une fois le phénomène « pas dans ma cours » ou NIMBY. Une métropole comme Montréal doit avoir des établissements tels les Bobards.