BloguesLe bon bord d'la 40

De l’importance d’un bon titre

(Ce qui est assez ironique, puisque le titre ci-dessus est un peu pouish.)

Quand le Voir m’a demandé de trouver un titre pour le présent blogue, j’ai hésité un peu. Il fallait quelque chose de drôle, de percutant, de bref mais évocateur, qui présenterait en quatre ou cinq mots tout ce dont j’allais parler, comme un ramassis de mots clés en SEO : bouffe, actualité alimentaire, gastronomie, ville de Québec, capitale nationale. En gros clin d’oeil à la rivalité Québec-Montréal, j’ai opté pour «Le bon bout d’la 20». J’me trouvais ben drôle. Grave erreur.

Avant même d’avoir rédigé une seule ligne, j’affrontais déjà le léger varlopage d’amis de l’Est (pas des pays de l’Est, mais de l’Est du Québec). Semblerait-il que le sujet de l’autoroute 20 est une corde sensible auprès de tout le monde passé Trois-Pistoles. Le bout de la 20 n’est pas à Québec, qu’on m’a dit. Je sais bien, mais «Le bon segment d’la 20 en direction de Mont-Joli avec arrêt à Lévis pour passer le pont», c’est bizarrement moins vendeur.

(Ce qui est assez ironique, puisque le titre ci-dessus est un peu pouish.)

Chicane routière

Quand le Voir m’a demandé de trouver un titre pour le présent blogue, j’ai hésité un peu. Il fallait quelque chose de drôle, de percutant, de bref mais évocateur, qui présenterait en quatre ou cinq mots tout ce dont j’allais parler, comme un ramassis de mots clés en SEO : bouffe, actualité alimentaire, gastronomie, ville de Québec, capitale nationale. En gros clin d’oeil à la rivalité Québec-Montréal, j’ai opté pour «Le bon bout d’la 20». J’me trouvais ben drôle. Grave erreur.

Avant même d’avoir rédigé une seule ligne, j’affrontais déjà le léger varlopage d’amis de l’Est (pas des pays de l’Est, mais de l’Est du Québec). Semblerait-il que le sujet de l’autoroute 20 est une corde sensible auprès de tout le monde passé Trois-Pistoles. Le bout de la 20 n’est pas à Québec, qu’on m’a dit. Je sais bien, mais «Le bon segment d’la 20 en direction de Mont-Joli avec arrêt à Lévis pour passer le pont», c’est bizarrement moins vendeur.

Avec mon appropriation de tout un secteur d’autoroute, je faisais abstraction d’une région garnie de paysages bucoliques (et de susceptibilités à vif, si je puis ajouter). Je venais aussi de poser le doigt, la main, le bras et les 3/4 de mon omoplate droite dans l’engrenage de «les gens de la ville versus les gens des régions». Ataboy. J’avais réussi à me mettre à dos toute la région 01 plus une dizaine de MRC, tout ça juste parce que je prends la 20 au lieu de la 40, vu que la 40 est vraiment plate.

Grâce à mon toupet très court, j’ai levé un sourcil d’incompréhension. Je viens moi-même d’une «rrrrrrrégion». Je suis saguenéenne d’origine, mais je ne me braque pas quand on me fait des blagues de bleuets des États-Unis oubedon de cosanguinité. Et si je manifestais devant le parlement chaque fois que quelqu’un fait une joke sur Jean Lala Tremblay, j’aurais un «pancarte elbow» en permanence.

L’opposition ville/région ne m’émeut pas outre mesure. Je suis une pure urbaine de Québec (oui oui, y’a un centre-ville à Québec, pis il compte juste deux Ashton), mais je ne renie pas pour autant mes origines (je connais ça, moi, la vraie tourtière), ni le Québec en entier hors des grands centres. J’aime même les Montréalais qui rient de mon gros village. Dans le fond, j’suis super inclusive. J’ai même pas de préjugé sur l’Abitibi. C’est dire. Je pousse le comble de l’inclusion en disant que je suis déjà allée à Trois-Pistoles et je m’y suis arrêtée pour manger. J’ai des preuves.

J’ai donc décidé de ménager la chèvre, le chou et  mes trois (ex?) lecteurs mécontents et d’appeler ça «Le bon bord d’la 40». Ce n’est pas un bout, je n’insinue pas de finalité routière et j’opte pour la route sinon plate, mais au moins sur la rive nord. Ça m’évitera d’avoir à négocier les roches pitchées du côté de Lévis.

(Si vous lisez ceci, que le titre du blogue n’est pas encore changé et que ça vous fatigue, faites comme si c’était déjà fait. Magie! Si le titre est déjà changé et que personne ne s’est choqué à part mes trois lecteurs, excusez-moi de réveiller de vieilles plaies.)

Sur ce blogue

Puisque je ne serai pas en train de brasser des polémiques urbanistiques, je vous jaserai de l’actualité gastronomique de la ville de Québec. Bons plans de sortie, nouveaux restos, jolies boutiques, initiatives communautaires, mon radar sera braqué sur tout ça. La plupart des gens s’accordent pour dire que l’on mange trois fois par jour. Moi, je compte environ 6 repas en 24 heures: j’appelle ça explorer le sujet en profondeur.