Vattnet Viskar
Sky Swallower
Century Media
Dans la même coulée hydroponique que Wolves in the Throne Room ou Ash Borer, nous retrouvons les hippies black métalliques que sont Vattnet Viskar, une expression suédoise qui veut dire « l’eau chuchote » Plutôt non-conventionnel pour le métal noirci en général, cette formation vient des États-Unis et aime bien placarder son métal noir d’autres éléments musicaux comme des impulsions plus assombries à la Neur-Isis, des atmosphères aux guitares qui touchent au shoegaze de la paume de la main tout en gardant un équilibre très glauque.
Les 8 chansons de l’album s’imbriquent les unes dans les autres pour ne créer qu’un seul et long fleuve musical où l’opacité règne en tant que roi et maître. Fog of Apathy est un bel exemple de ce que le groupe peut proposer car les parcelles mélodieuses incluses dans la chanson viennent en contraste avec la finale plus implosive. Nous passons de l’éveil du printemps aux rigueurs de l’hiver le plus frisquet en quelques minutes et ce, de façon minutieuse et délicate. Avec la chanson Monarch, j’avais l’impression d’être en train d’écouter Explosions in the Sky jusqu’à ce que cette pièce instrumentale plonge directement dans un métal noir plus assumé, avec Breath of the Almighty, question de bien remettre en tête à l’auditeur que la balade en forêt peut prendre des tournures plutôt variables.
Et c’est de cette façon perspicace que le groupe plante des extraits plutôt conciliants sur leur chemin, question de bien déstabiliser le tout, par la suite, avec des moments plus acidulés car ce stratagème revient avec Ascend qui descendra goulument dans Mythos en plus d’ As I Stared into the Sky qui prendra son envol vigoureux dans Apex.
Un amalgame très réussi par Vattnet Viskar qui peut plaire aux gens ayant une certaine ouverture d’esprit !