Pinkish Black
Razed to the Ground
Century Media
Un duo qui ne se retrouve pas dans la même soupe que The Black Keys mais qui patauge dans le même bouillon que Zombi par contre. À la base, cette formation était un trio du nom de The Great Tyrant mais le suicide du bassiste est venu brouiller les cartes pour les deux membres restants qui ont décidé de rebaptiser le groupe par Pinkish Black et de continuer en tandem, qui comprend percussions et claviers uniquement.
Du progressif spatial, instrumental à 80%, nous abonde dans les oreilles pendant de belles minutes florissantes. C’est planant, enivrant et gonflé d’éther. Bizounante de sonorités galactiques, la musique de Pinkish Black se dresse fermement aux côtés de celles de groupes comme Goblin ou Tangerine Dream.
Il est plutôt surprenant qu’un label très métal comme Century Media tente ce type d’aventure risquée en signant ce groupe qui est aux antipodes du reste des autres artistes du catalogue du label. Avec une certaine ouverture d’esprit, même l’amateur de métal pourra si plaire agréablement car les impulsions offertes par Pinkish Black sont puissantes, comme sur Kites and Vultures ainsi que sur la pièce titre.
En revanche, si c’est en mode décélération où tu te sens plus apte à participer à l’écoute, tu dois savoir que les pièces Loss of Feeling of Loss, Bad Dreamer et Ashtray Eyes offrent une excellente dose de flottaison cérébrale grâce aux claviers aérospatiaux fortement appuyés par des percussions précises et une basse souple mais tortueuse.
Ravissante comme épopée musicale, l’envie de planer risque de vous frapper avec conviction, même lors de l’écoute initiale. Razed to the Ground est un album qui se réécoute à répétition, sans aucun problème!